Comment choisir une bonne assurance hospitalisation ?
Les factures d’hôpital peuvent rapidement atteindre des montants astronomiques, c’est la raison pour laquelle on recommande d’être assuré pour y faire face. Type de chambre, prime, couverture… Quels sont les critères à prendre en compte lorsque vous cherchez une assurance hospitalisation ? Découvrez-les.
Choisir une assurance hospitalisation pour votre profil
En Belgique, de nombreux travailleurs disposent d’une assurance hospitalisation collective, qui fait partie de leur package salarial. Négociée et souscrite par leur employeur, celle-ci bénéficie à l’ensemble du personnel, mais dans la plupart des cas, elle couvre également les membres de leur famille. Pour ces personnes, il est généralement superflu de souscrire un contrat à titre individuel.
Le présent guide d’achat et notre comparateur concernent exclusivement les assurances hospitalisation individuelles.
Plus sur les assurances hospitalisation collectives
Pourquoi est-il important de prendre une assurance hospitalisation individuelle ?
Lors d'une admission à l'hôpital, votre mutuelle ne remboursera qu’une partie des frais liés à votre séjour : une partie importante de la facture restera donc à votre charge et, si vous prenez une chambre individuelle, elle peut vite atteindre des montants considérables.
En effet, il existe toute une série de frais qui ne sont pas remboursés par l’assurance obligatoire soins de santé, comme les suppléments de chambre et d’honoraires propres aux chambres individuelles, les produits et services dits non-remboursables et tout ce qui dépasse les tarifs officiels fixés par l’Institut national d'assurance maladie invalidité (INAMI). Dans notre dossier sur l’assurance hospitalisation, nous vous expliquons ces frais plus en détail, afin de vous faire comprendre l’intérêt de souscrire une telle police.
Pourquoi souscrire une assurance hospitalisation ?
Pour ce qui est du choix du contrat, celui-ci dépendra en grande partie de votre profil, de vos besoins en matière de couverture, de vos préférences et de votre budget. Il y a cependant certains critères importants à considérer au moment de faire le tri dans l’offre existante.
Les critères pour choisir un contrat d'assurance hospitalisation
Le processus de sélection d'une assurance hospitalisation est complexe et dépend de plusieurs critères, parmi lesquels certains sont plus déterminants que d'autres. Voici quelques questions à vous poser pour vous aider à faire votre choix :
- Souhaitez-vous être assuré auprès d’une mutuelle ou d’un assureur privé ?
- Préférez-vous être hospitalisé en chambre individuelle ou commune ?
- Quel est votre budget ? Et quel risque financier êtes-vous prêt à prendre ?
- Souffrez-vous d’une maladie préexistante, ou pas ?
Dans la suite de ce guide, nous vous expliquons plus en détail l’impact que peut avoir la réponse à ces questions sur le choix de votre assurance hospitalisation.
Une assurance hospitalisation via un assureur privé ou une mutuelle ?
Pour souscrire une assurance hospitalisation, deux options s’offrent à vous : passer par un assureur privé ou par votre mutuelle (ou la Caisse auxiliaire d’Assurance Maladie-Invalidité, la CAAMI, qui assure les même prestation qu’une mutuelle mais dispose d’un statut public).
Assurance hospitalisation auprès d’une mutuelle
En matière de qualité et de couverture, certaines mutuelles proposent des polices à même de concurrencer celles des assureurs privés. Et comme elles ne doivent pas payer d’intermédiaires et d’actionnaire, les primes qu’elles demandent sont souvent moins élevées.
Mais pour souscrire une assurance hospitalisation auprès d’une mutuelle, il faut en être membre. Si ce n’est pas le cas, vous devrez vous y affilier, et donc changer de mutuelle. Tenez alors compte du fait que les services compris dans l’affiliation (« l’assurance complémentaire ») et les tarifs changeront sans doute. Et comparez au préalable les différentes offres sur notre comparateur de mutuelles.
Si, par la suite, vous souhaitez changer de mutuelle, une fois de plus, l'assurance hospitalisation souscrite auprès de celle-ci prendra nécessairement fin.
Assurance hospitalisation auprès d’un assureur privé
Habituellement, les mutuelles se concentrent sur les séjours en chambre à deux lits ou plus. Par conséquent, les frais supplémentaires pour une chambre individuelle ne sont souvent que partiellement couverts, voire pas du tout. Or, ce sont précisément ces suppléments qui peuvent considérablement faire augmenter la facture.
Si vous souhaitez opter pour une hospitalisation en chambre individuelle, il est probable que vous profitiez d’une meilleure couverture en vous adressant à une compagnie d’assurance privée.
Cependant, les primes seront bien entendu plus élevées, non seulement pour couvrir les suppléments importants propres à ce type de chambre, mais aussi parce que les assureurs privés doivent également rémunérer des intermédiaires indépendants et des actionnaires.
Assurance hospitalisation pour une chambre individuelle ou commune ?
Le choix du type de chambre influence beaucoup le coût d’un séjour à l’hôpital, et donc d’une assurance hospitalisation.
Hospitalisation en chambre individuelle (sans nécessité médicale)
Si vous choisissez de séjourner en chambre individuelle, une assurance hospitalisation est fortement recommandée. Pourquoi ? Car des suppléments de chambre et d’honoraires vous seront facturés.
- Les suppléments de chambre : Calculés par jour, ceux-ci varient considérablement d’un hôpital à l’autre, parfois même au sein d’un même établissement en fonction du service ou de la localisation de la chambre.
- Les suppléments d’honoraires : Ceux-ci représentent ce qu’un médecin facture au-delà du tarif officiel de l’INAMI (qui se compose de deux parties : ce que vous devez payer de votre poche – le ticket modérateur – et un montant bien plus élevé supporté par l’assurance obligatoire soins de santé). Un supplément d’honoraires de 200 % signifie que le médecin facture trois fois le tarif officiel.
Il est important de noter que les suppléments d’honoraires autorisés dans les établissements hospitaliers sont les plus élevés à Bruxelles (parfois quatre fois les tarifs de l’INAMI), moyens en Wallonie (souvent limités à 200 %) et les plus bas en Flandre. Une bonne couverture est donc d’autant plus nécessaire lorsque vous séjournez dans un hôpital coûteux à Bruxelles.
Les suppléments de chambre et les suppléments d’honoraires représentent en moyenne 80 à 90 % de ce que le patient doit débourser. Et un séjour en chambre particulière coûte en moyenne six fois plus cher que dans une chambre partagée.
Tout sur les suppléments en chambre individuelle
Hospitalisation en chambre commune
Si vous optez pour un séjour en chambre commune, une assurance hospitalisation peut quand même s’avérer utile. Pourquoi ?
Ici, pas de suppléments de chambre et d’honoraires. Mais l’INAMI n’intervient pas pour certains produits et services dits non remboursables. Ce peut être le cas d’un produit innovant, d’un médicament déterminé, d’une prothèse osseuse sur mesure...
En pratique, cependant, les risques d’une très mauvaise surprise sont assez réduits lors d’une hospitalisation en chambre à lits doubles ou multiples. Selon l’enquête menée en 2019 par une des principales alliances de mutualités belges, seul un patient sur huit doit payer de sa poche plus de 200 € lors d’un séjour en chambre partagée.
Prime et franchise d’une assurance hospitalisation
Le coût d’une assurance hospitalisation est influencé par deux éléments, qui sont intimement liés :
- La prime : c’est-à-dire le montant que vous payez régulièrement à votre compagnie d'assurance pour maintenir votre couverture.
- La franchise : c’est-à-dire le montant que vous devez payer personnellement avant que votre assurance n'intervienne pour couvrir les frais hospitaliers.
Il est essentiel de bien comprendre ces deux concepts et de les évaluer en fonction de vos besoins médicaux et de votre budget.
La prime
Plusieurs éléments impactent le montant de votre prime d’assurance hospitalisation, voici les plus importants :
- Votre âge au moment de conclure le contrat : Celui-ci joue presque toujours un rôle. La plupart du temps, plus vous êtes âgé au moment de souscrire, plus la prime sera élevée.
- La couverture : Plus la couverture est large, plus la prime est élevée. Si vous demandez une couverture supplémentaire en option, vous devrez payer une surprime. Dans d'autres cas, il ne sera pas question de surprime, mais différentes versions d'un même contrat vous seront proposées, l'une prévoyant une couverture plus large qu'une autre, avec toutes les conséquences que cela implique au niveau du prix.
- La région : La région dans laquelle vous habitez peut, dans certains contrats, influer sur le montant de la prime. Les primes sont, par exemple, souvent plus élevées à Bruxelles, où l’on trouve des hôpitaux plus chers, qui pratiquent des suppléments plus élevés qu’en Flandre et en Wallonie.
- La présence d’une maladie préexistante : Si vous souffrez déjà d'une affection lors de la conclusion du contrat, un assureur privé peut exiger un supplément de prime, comme expliqué plus loin dans ce guide.
L’évolution de la prime
Ne perdez pas de vue que la prime que vous payez au début du contrat évoluera par la suite.
Cela dépend tout d'abord du système de prime choisi par l'assureur.
- Soit, la prime augmente progressivement au fur et à mesure que vous prenez de l'âge ("prime de risque" dans le jargon). Il s'agit d'habitude d'une augmentation par tranche d'âge.
- Soit la prime reste en principe constante ("prime nivelée").
Par ailleurs, l'assureur peut revoir la prime à la hausse sous certaines conditions. Mais il ne dispose pas d'une liberté tarifaire absolue. Le législateur a établi les limitations suivantes pour les contrats individuels :
- La prime peut être indexée une fois par an sur base de l’indice ordinaire (prix à la consommation) ou de l’indice médical spécifique, si celui-ci est plus élevé. Ce dernier est publié chaque fois début juillet et porte sur l’année calendrier précédente. Il est basé sur les factures médicales reçues par les assureurs, après déduction de l'intervention de l'INAMI.
- La prime peut être revue à la hausse si la Banque Nationale de Belgique ou l’Office de contrôle des mutualités admet qu'il existe à ce sujet un motif exceptionnel.
Lorsque vous choisissez un contrat, il est important de vérifier si, en plus de revoir le montant de la prime, l’assureur prévoit aussi une indexation automatique des montants assurés. Comme le coût des soins de santé augmentent au fil du temps, si une telle indexation n’est pas prévue, vous finirez par payer plus cher pour être moins bien couvert.
La franchise
Le montant de la prime peut également varier en fonction de la franchise, c'est-à-dire la partie des frais restant à charge de l'assuré.
- Dans de nombreuses mutuelles, elle s’applique de toute façon en cas de séjour en chambre particulière.
- Chez certains assureurs privés, vous pouvez déterminer en début du contrat s’il y en a une ou non et, si oui, quel en est le montant.
L'impact d'une maladie préexistante sur l'assurance hospitalisation
La grande majorité des assureurs tient compte, dans une certaine mesure, du fait que vous souffrez déjà d'une affection diagnostiquée au moment où vous souhaitez signer le contrat. En effet, un problème de santé tel que le diabète ou l'obésité augmenterait le risque d'hospitalisation.
C'est pourquoi vous serez le plus souvent invité à répondre à un questionnaire médical (éventuellement complété par une visite médicale) avant de pouvoir souscrire une assurance hospitalisation.
Les assureurs privés et les mutuelles ont souvent des approches différentes par rapport à la prise en compte des maladies préexistantes.
La prise en compte d’une maladie préexistante par les assureurs privés
Si vous souffrez déjà d’une affection, une compagnie privée peut refuser de vous assurer, sauf si vous avez moins de 65 ans et que vous êtes atteint d’une maladie chronique ou d’un handicap.
Si elle accepte, elle peut exiger un supplément de prime, ne pas rembourser les suppléments en chambre particulière. Ou encore refuser tout remboursement si l’hospitalisation est consécutive à une affection préexistante.
La prise en compte d’une maladie préexistante par les mutuelles
Concernant les maladies préexistantes, vous serez mieux loti auprès des mutuelles qu'auprès des assureurs privés. En général, elles se contentent de ne pas rembourser les suppléments pour chambre particulière, souvent pendant une durée de 3 ou 5 ans.
Passez à l’action et comparez les offres d’assurance hospitalisation
Maintenant que vous avez compris les critères les plus importants à prendre en compte lors du choix d’une assurance hospitalisation, il ne vous reste plus qu’à comparer les offres grâce à notre simulateur. Vous préférez être hospitalisé dans une chambre à un lit ? Découvrez les meilleures assurances hospitalisation en chambre individuelle.
N’hésitez pas à demander des devis à différentes compagnies d’assurance et mutuelles et n’oubliez pas que vous devrez passer un stage d’attente de 3 à 6 mois avant de pouvoir profiter de l’entièreté de la couverture prévue par votre contrat.