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Que savent les Belges de la cybersécurité en 2024 ?

18 octobre 2024
cybersécurité : que savons-nous des dangers d'internet ?

18 octobre 2024
Internet fait partie intégrante de nos vies, mais il nous expose aussi aux cybercriminels. En tant que consommateur, que savez-vous de la cybersécurité ? Testachats a posé la question à 1001 Belges. Découvrez nos constatations et nos conseils pour vous protéger des dangers d’Internet. 

Internet est omniprésent dans notre quotidien : nous effectuons des achats et des opérations bancaires en ligne, nous échangeons avec d’autres personnes, suivons notre santé et nos performances sportives, regardons des films et écoutons de la musique en streaming, stockons nos photos et vidéos dans le cloud, et connectons nos appareils domestiques via diverses applications.

Il s’agit clairement d’un outil pratique pour les utilisateurs, mais il constitue aussi un terrain propice aux escrocs et cybercriminels. Mais en tant que consommateurs, que savons-nous réellement de la cybersécurité ? Testachats a interrogé 1001 Belges sur le sujet. 

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Les dangers en ligne

Aujourd’hui, les consommateurs sont confrontés à de nombreux dangers en ligne, notamment le phishing (et le smishing/vishing), les contenus trompeurs, les publicités-appâts, l'usurpation d'identité et la fraude. Les vulnérabilités sont présentes dans presque toutes les expériences de consommation en ligne :  

  • Dans le commerce électronique (par exemple, les fausses annonces) ;  
  • Dans les démarches financières telles que l'investissement et les placements (par exemple, la promesse de gros profits en peu de temps, la fraude pyramidale) ;  
  • Sur les réseaux sociaux (par exemple, le recours aux déclencheurs émotionnels via les médias sociaux) ;  
  • Dans les offres d'emploi (par exemple, courriers électroniques non sollicités proposant un emploi) ; 
  • Dans le domaine de la charité (par exemple, les faux sites web de dons après une catastrophe), etc.  

Il faut de plus en plus de temps pour identifier et contenir la fraude en ligne et les escroqueries, et le nombre d'attaques de l'intelligence artificielle (IA) ne fera probablement qu'augmenter.  

Le manque d’éducation au numérique 

Les faibles connaissances numériques des utilisateurs permettent aux criminels de les abuser. En outre, les organisations publiques et privées, qui détiennent les données personnelles des consommateurs, sont de plus en plus menacées par diverses formes de cyberattaques, telles que les ransomwares, les attaques par déni de service distribué (DdoS) et les intrusions dans la chaîne d'approvisionnement.  

Ces vulnérabilités critiques ne constituent pas seulement des menaces pour la sécurité, mais érodent également de manière significative la confiance des consommateurs dans les institutions publiques et les entreprises privées. 

Sécurité en ligne et hackers

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Notre enquête sur la cybersécurité

Cette étude fait partie d'une enquête plus large qui a également été menée en Italie, au Portugal et en Espagne. Dans cet article, nous nous limitons aux résultats concernant les consommateurs belges. 

Les 1001 personnes interrogées en Belgique ont répondu à des questions à propos de : 

  • leurs compétences numériques ; 
  • leur utilisation des services numériques ; 
  • leurs habitudes en ligne en matière de sécurité (leur façon de se protéger en ligne) ; 
  • leur niveau de connaissance. Par exemple, sur les différents types de cybercriminalité, sur la manière de vérifier s'ils en sont victimes (par exemple, haveibeenpwned.com), sur la manière de signaler les fraudes et les escroqueries, etc. ; 
  • leurs expériences personnelles en matière de cybercriminalité (ont-ils été victimes d'escroqueries ? Comment l'ont-ils appris ? Qu'ont-ils fait ensuite ? Vers qui se sont-ils tournés pour obtenir de l'aide ? Ont-ils trouvé une solution ?) ; 
  • les moyens mis en œuvre par les parents pour protéger leurs enfants en ligne (question posée uniquement aux parents d'enfants mineurs) ; 
  • leur attitude (conscients des risques des activités en ligne ; confiants dans leur propre capacité à se protéger en ligne ; etc.). 

L'échantillon a été pré-segmenté et pondéré par après pour refléter la distribution nationale des utilisateurs d'Internet (18-74 ans) par âge, sexe, région et niveau d'éducation. Les personnes interrogées ayant des enfants âgés de 6 à 17 ans ont été invitées à répondre à une série de questions spécifiques pour chacun d'entre eux. Ces réponses ont été utilisées pour créer une sélection de mineurs et ont ensuite été pondérées pour inclure les jeunes âgés de 6 à 17 ans. 

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Comment les Belges abordent-ils la cybersécurité, selon notre enquête ?

Culture numérique 

Plus de la moitié des Belges interrogés se considèrent comme « avancés » ou même « experts » dans leur utilisation de la technologie et de l'internet. Au cours des 12 derniers mois, les Belges interrogés ont adopté les comportements suivants en ligne : 

  • Pas moins de 90 % ont effectué des opérations bancaires en ligne ou ont utilisé d'autres services financiers 
  • 84 % ont posté ou réagi à des messages sur les médias sociaux 
  • 3 personnes sur 4 envoient des e-mails au moins une fois par semaine 
  • 69 % utilisaient des plateformes de streaming (par exemple Netflix, YouTube, etc.) et un tiers d'entre eux quotidiennement 
  • 53 % ont effectué des achats en ligne 
  • La moitié du groupe interrogé utilisait déjà des outils d'intelligence artificielle (par exemple ChatGPT) 
  • 40 % ont participé à des jeux multi-joueurs 
  • 38 % ont téléchargé du contenu (par exemple via torrent) 
  • 32 % ont visité des sites web réservés aux adultes 
  • Un peu moins de 20 % ont utilisé des applications de rencontre 

Sécurité en ligne 

72 % des personnes interrogées ne cliquent pas sur les liens ou les pièces jointes si elles ne sont pas sûres de l'expéditeur, 61 % évitent de partager des informations personnelles sur les médias sociaux et seulement 17 % admettent effectuer des transactions financières sur des réseaux Wi-Fi publics. 

Par ailleurs, seuls 49 % procèdent régulièrement à la mise à jour les logiciels de sécurité de leurs appareils et à peine 34 % modifient les paramètres de confidentialité de leurs comptes de médias sociaux. 29 % des personnes interrogées utilisent une extension adblocker sur leur navigateur et seulement 31 % gèrent leur mot de passe. 

46 % des personnes interrogées ont activé la vérification en deux étapes sur leur compte de messagerie personnel, mais 9 % ne se souviennent pas si elles l'ont fait et 13 % ne savent pas de quoi il s'agit. 

Fait remarquable dans notre enquête : le nombre moyen d'habitudes de sécurité adoptées augmente de manière significative avec le niveau de compétences numériques.  

Cybersécurité et protection des données personnelles

Connaissance et opinion sur la cybercriminalité 

Dans l'ensemble, les répondants se sentent bien informés sur les risques liés aux activités en ligne (73 %) et sur la manière de protéger leurs données personnelles en ligne (66 %). Des améliorations sont possibles en ce qui concerne leur approche en cas d'incident cybercriminel : seuls 54 % des répondants se sentent assez bien ou bien informés et à peine 37 % ont accès à des procédures clairement définies sur la manière de gérer de tels incidents. 

Seuls 24 % des répondants pensent que les plateformes de médias sociaux en font assez pour protéger leurs utilisateurs de la cybercriminalité et à peine 35 % estiment que les forces de l'ordre luttent efficacement contre la cybercriminalité. 

Expériences en matière de cybercriminalité 

Seulement 8 % des personnes interrogées n'ont pas été confrontées à la cybercriminalité au cours des 12 derniers mois. La moitié d'entre eux ont connu au moins trois incidents. Plus les personnes interrogées sont actives en ligne, plus elles sont confrontées à des incidents. Près de deux tiers des incidents ont eu lieu il y a moins de 12 mois. Pourtant, seulement 15 % des personnes interrogées pensent qu'elles seront probablement victimes de la cybercriminalité au cours des 12 prochains mois. 

60 % des fraudes et escroqueries en ligne impliquent de l'argent. Dans environ un tiers de ces cas, l'argent a été effectivement volé ou payé par la victime (19 %). En moyenne, environ 860 euros ont été demandés ou volés. 

La moitié des personnes interrogées qui ont été victimes de fraude ou d'escroquerie en ligne ont demandé de l'aide ou des conseils. Ce pourcentage est malheureusement plus faible pour les abus et le harcèlement en ligne (38 %). 50 % des personnes interrogées qui ont demandé de l'aide, des conseils ou un soutien se sont adressées à un membre de leur famille ou à un ami et 29 % à la police ou à une autre autorité compétente. 20 % ont demandé de l'aide à leur banque et 7 % se sont adressés à une organisation de consommateurs (telle que Testachats).

Quelle que soit la nature de l'incident, la principale raison de ne pas le signaler à la police est le sentiment de pouvoir s'en occuper soi-même. Parmi ceux qui ont demandé de l'aide à la police, 54 % sont assez ou très satisfaits de la manière dont l'incident a été traité. 

Fake news 

52 % des personnes interrogées ont été confrontées à des contenus en ligne qu'elles considèrent comme des « fake news » (fausses nouvelles). Pour 78 % d'entre eux, cela s'est produit au cours des 12 derniers mois. Seulement 4 % des personnes interrogées qui ont été confrontées à des fausses nouvelles l'ont signalé aux autorités compétentes et 2 % au modérateur ou à l'administrateur des médias sociaux ou des forums. Près de 2 personnes interrogées sur 3 en Belgique sont préoccupées par l'impact et l'influence de la désinformation sur leurs concitoyens (62 %). 

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Comment les Belges protègent-ils leurs enfants des dangers d’internet ?

Nos recherches montrent que l'internet fait désormais partie intégrante de la vie de nos mineurs. 91 % des enfants âgés de 6 à 12 ans accèdent à Internet avec au moins un appareil. Chez les mineurs âgés de 13 à 17 ans, ce pourcentage atteint même 100 %. 

Les enfants (6-12 ans) accèdent principalement à l'internet via des consoles de jeux (68 %), des smartphones (69 %) ou des tablettes (63 %). En moyenne, ils utilisent 2,5 appareils en ligne. Les adolescents (13-17 ans) utilisent principalement des smartphones (93 %) et des PC (81 %) pour accéder à l'internet. En moyenne, ils utilisent 3 appareils différents à cette fin. 

Cybersécurité : l'importance de protéger les enfants en ligne

La surveillance des activités en ligne des enfants 

94 % des parents d'enfants de 6 à 12 ans surveillent leurs activités en ligne. Ce pourcentage diminue pour les adolescents (13-17 ans) : seuls 81 % des parents les surveillent d'une manière ou d'une autre.

Les parents qui ne surveillent pas les activités en ligne de leurs enfants le font principalement parce qu'ils ont confiance en eux, parce qu'ils veulent respecter leur vie privée (surtout pour les adolescents) et parce qu'ils estiment qu'il n'est pas nécessaire de le faire. Les parents adoptent des stratégies de surveillance différentes selon la tranche d'âge des enfants.  

Enfants et cybercriminalité 

23 % des parents déclarent que leurs enfants (âgés de 6 à 17 ans) ont vécu au moins une situation de cybercriminalité au cours des 12 derniers mois :

  • Exposition à des contenus inappropriés (images de nudité ou de violence) ;
  • Victime d'images inappropriées d'eux partagées en ligne ; 
  • Piratage en ligne ou usurpation d'identité.

En outre, 12 % des parents déclarent que leur(s) enfant(s) a (ont) été victime(s) d'un discours haineux ou que quelqu'un leur a adressé des commentaires désobligeants, malveillants ou menaçants directement en ligne. Un parent sur dix déclare que son enfant a accidentellement acheté quelque chose en ligne ou activé un service payant en ligne, et à peu près le même pourcentage déclare avoir fait des achats en ligne sans les en informer. 

18 % des parents d'enfants âgés de 6 à 17 ans se sentent mal informés sur la manière de garantir une cybersécurité adéquate lorsque leurs enfants passent du temps sur le web. 

Comment protéger vos enfants face aux dangers d’Internet

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Nos conseils pour vous protéger de la cybercriminalité 

Découvrez 11 conseils pratiques pour renforcer instantanément votre cybersécurité et prévenir la cybercriminalité : quelques interventions rapides peuvent faire toute la différence, ne vous faites pas avoir ! 

Astuces pour vous protéger des arnaques en ligne

Victime d’une arnaque en ligne ? Voici comment le signaler ! 

Des cybercriminels vous ont arnaqué ? Signalez-les immédiatement, vous pourrez ainsi empêcher les transactions financières et alerter les autorités sur ces pratiques frauduleuses. Pour savoir comment procéder et quelles autorités contacter, consultez notre dossier sur la cyberfraude. 

Comment signaler une arnaque sur internet ?

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