Communiqué

Sept ans de "dieselgate" : rien à fêter

16 septembre 2022

7 ans déjà que le scandale du Dieselgate a éclaté . La tricherie aux logiciels de trucage du groupe Volkswagen a conduit à un scandale majeur dans lequel des milliers d'automobilistes du monde entier ont été lésés. En Allemagne, 260 000 consommateurs ont reçu une indemnisation allant jusqu'à 6 500 euros. Condamné au Royaume-Uni également, VW devra verser un total de quelque 228 millions d'euros aux parties lésées. Malgré des victoires dans plusieurs procès à l’étranger, de nombreux consommateurs restent encore sur le carreau, sans aucune justification objective. Test Achats continue de réclamer une indemnisation pour les conducteurs belges de VW.

Septième anniversaire

Cela fait sept ans aujourd'hui que le constructeur automobile Volkswagen a défrayé la chronique après que leur tricherie sur les données des tests antipollution soit révélée au grand jour. Pendant des années le constructeur a faussé les résultats des chiffres relatifs aux émissions NOx de millions de véhicules diesel.

La société a délibérément utilisé un logiciel pour s'assurer que ses voitures émettent moins d'oxyde d'azote pendant les tests que lorsqu’elles étaient utilisées en condition réelle, sur la route. Ces dernières années, Volkswagen a déjà été condamné dans plusieurs pays européens, dont l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas. Les consommateurs allemands et anglais ont quant à eux déjà été indemnisés par le constructeur de Wolfsburg. Aux États-Unis, un règlement à l'amiable d'un montant de 14,7 milliards de dollars a été conclu. Test Achats, qui a lancé une action collective contre le groupe Volkswagen en 2016, souligne sa déception quant au fait que malgré l'écrasante charge de preuves, le constructeur laisse les consommateurs belges sur le carreau.

"Pour quelque 260 000 personnes qui avaient participé à ce procès, des indemnités allant de 1 350 à 6 257 euros ont été versées en Allemagne. Au Royaume-Uni, le constructeur a du débourser 228 millions d'euros. Toutefois, lors de nos tentatives d'accord à l'amiable, le constructeur allemand a répondu que les voitures mises sur le marché avec un logiciel frauduleux roulaient bien et ne subissaient aucune perte de valeur. Ainsi, selon le fabricant, il n'y a aucun dommage à assumer. En d'autres termes : un conducteur de Volkswagen anglais ou allemand vaut plus qu'un conducteur belge", déclare Julie Frère de Test Achats.

Recours collectif et demande de conciliation avec le CEO de VW !

Fin 2017 déjà, l’action collective intentée par Test Achats contre le fabricant, avec un système dit d'opt-out, a été déclarée recevable. Cela signifie que toutes les parties lésées sont automatiquement défendues en justice par l'organisation de consommateurs. Toutefois, nous devrons attendre le 15 mai 2023 pour la première audience, regrette Test Achats. « Volkswagen n'a jamais montré sa volonté de parvenir à une solution ou une négociation constructive », a déclaré l'organisation de consommateurs. Forte des arrêts de la Cours de justice européenne, Test Achats a introduit une demande de conciliation auprès du tribunal de première instance de Bruxelles. Afin de parvenir à une solution, l’organisation a demandé explicitement la comparution du PDG de la société.

Nous espérons vivement que le groupe Volkswagen exprimera maintenant sa volonté de parvenir à une conciliation. Cela nous semble être la moindre des choses à faire envers tous les clients belges lésés", a déclaré Julie Frère.

Accès presse

Pour avoir accès à tous les contenus en tant que journaliste, nous vous demandons de nous envoyer un e-mail.