Pourquoi une alimentation riche en fer ou des compléments alimentaires ne suffiront-ils pas si votre organisme présente une carence aiguë en fer ? Dans ce cas, vous n’avez d’autre solution que de vous faire prescrire des comprimés de fer par votre médecin.
Si une carence en fer n’est pas mortelle, mieux vaut néanmoins traiter le problème. Le fer est en effet l’un des principaux éléments constitutifs de l’hémoglobine dans le sang, et cette hémoglobine est nécessaire à la fabrication des globules rouges et au transport de l’oxygène. Aussi, une carence aiguë en fer peut entraîner l’une de formes les plus fréquentes d’anémie.
Si une carence en fer n’est pas mortelle, mieux vaut néanmoins traiter le problème. Le fer est en effet l’un des principaux éléments constitutifs de l’hémoglobine dans le sang, et cette hémoglobine est nécessaire à la fabrication des globules rouges et au transport de l’oxygène. Aussi, une carence aiguë en fer peut entraîner l’une de formes les plus fréquentes d’anémie.
Dans certains cas, la carence en fer se manifeste très rapidement. Dans d’autres, elle se développe lentement et s’insinue dans votre organisme de manière particulièrement sournoise, sans que vous vous en rendiez compte ou avec tout au plus quelques vagues symptômes: vous êtes fatigué et apathique, vous vous sentez irritable, perdez vos cheveux…
Si la carence en fer est à ce point aiguë qu’il est question d’anémie, les symptômes sont souvent plus prononcés : pâleur, palpitations cardiaques, vertiges, commissures fendues…
Une carence en fer peut par exemple être occasionnée par des menstruations abondantes. Ou par une hémorragie « occulte », donc pas directement visible, dans le système gastro-intestinal, car même si aucune goutte de sang n’est observée dans les selles, un faible saignement provoqué par un ulcère l’estomac par exemple peut entraîner une carence en fer.
Parfois, le besoin accru en fer n’est que temporaire ; c’est par exemple le cas des enfants en pleine croissance et des femmes enceintes ou allaitantes.
Qui s’impose un régime alimentaire très monotone, comme un régime amaigrissant très strict, risque également de prendre trop peu de fer.
D’autres explications possibles sont par exemple une infection aiguë après une opération ou une hémorragie gynécologique.
Certaines maladies impliquent également une absorption inadéquate du fer, les intestins étant affectés (maladie de Crohn par exemple).
Un médecin peut poser le diagnostic au moyen d’un bilan sanguin. Il examinera si le taux de ferritine et le taux d’hémoglobine ne sont pas trop faibles.
Dès que l’hémoglobine chez un homme tombe en deçà de 13 grammes par décilitre de sang et à moins de 12 grammes chez une femme non-enceinte, il est question d’anémie.
Dans des conditions normales, notre alimentation couvre nos besoins en fer. En cas de carence légère, on peut se contenter d’augmenter la quantité d’aliments riches en fer. Mais sachez que notre organisme n’assimile que 5 à 10 % seulement du fer présent dans l’alimentation. L’absorption diminue spontanément lorsque les réserves de fer sont suffisantes. À l’inverse, le corps puise davantage de fer dans les aliments lorsque ces réserves sont basses.
Par ailleurs, tous les types de fer ne sont pas absorbés de la même manière : le fer héminique est le plus intéressant (10 à 20 % assimilés, contre 2 % pour le fer non héminique). Le fer héminique se retrouve surtout dans les viandes (porc, bœuf, agneau, volaille) et le poisson. Et l’association avec d’autres denrées joue aussi un rôle. La vitamine C (présente par exemple dans les fruits, le jus d’orange et les pommes de terre) favorise l’assimilation du fer. D’autres substances font juste le contraire, notamment le calcium, les acides tanniques (café et vin), les oxalates (chocolat, rhubarbe et épinards) et les polyphénols (dans le thé et bon nombre de légumes).
Si la carence en fer est sévère, il ne suffira pas de changer ses habitudes alimentaires. Et oubliez le mythe des épinards riches en fer par excellence. Ils contiennent du fer non héminique, plus difficile à assimiler, et des oxalates qui en freinent l'absorption. Les compléments alimentaires (en vente libre) ne sont pas de grand secours. La dose de fer est si faible qu’ils ne sauraient apporter la quantité nécessaire aux personnes anémiques.
En cas de carence sévère en fer, il n’y a d’autre solution que de prendre les comprimés de fer prescrits par le médecin. Ils vous apporteront une dose de fer dix fois plus importante que via l’alimentation. Les comprimés "à libération progressive" ne sont pas notre premier choix. Ils diffusent la substance active à petites doses pour limiter les effets secondaires, mais le fer est moins bien assimilé. La présence d’autres substances actives ne se justifie pas toujours. Les comprimés de fer à l’acide folique, par exemple, ne sont utiles qu’aux femmes enceintes, qui ont besoin des deux composants.
En prenant les comprimés une demi-heure avant le petit-déjeuner, vous évitez l’influence négative potentielle de certains aliments. Les effets secondaires possibles sont : vomissements, maux de ventre, constipation ou diarrhée. Souvent, les selles prennent une couleur noire. Respectez rigoureusement la prescription, car une surdose de fer peut mettre le foie à rude épreuve et avoir de très graves conséquences, surtout pour les enfants. Dans notre banque de données en ligne de médicaments, vous trouverez nos conseils sur la plupart de marques prescrites dans notre pays.
Il faut attendre longtemps avant que les réserves de fer ne retrouvent un niveau suffisant : c’est l’affaire de plusieurs mois. Entre-temps, la cause doit également être traitée, car autrement, la carence pourrait se manifester à nouveau. L’évolution de la maladie diffère donc fortement selon le problème sous-jacent. Ainsi, les taux de fer se stabiliseront peut-être chez une femme après la grossesse, mais en cas de maladie de Crohn, la carence en fer ne fera que s’aggraver.
Certaines carences en fer ne peuvent pas être évitées. Les personnes atteintes de la maladie de Crohn par exemple seront automatiquement confrontées à ce problème.
Qui suit un régime alimentaire extrêmement monotone doit être vigilant. Les végétariens et les véganistes auront ainsi intérêt à réguler leur alimentation avec de produits riches en fer comme des légumes secs, histoire de ne pas accumuler de carence en fer.
Il est par ailleurs important de consulter à temps un médecin, même si vous ne présentez que peu de symptômes spécifiques. Un bilan sanguin peut apporter une réponse définitive quant à la teneur en fer.