Ostéoporose


Le traitement contre l’ostéoporose a pour but de diminuer le risque de fracture. Il est conseillé de ne démarrer un traitement qu’en cas de risque élevé de fracture, entre autre parce que les médicaments utilisés peuvent aussi avoir de sérieux effets secondaires.
Pour évaluer les risques, il faut examiner tous les facteurs et ne pas seulement se référer aux résultats d’une mesure de la densité des os (densitométrie osseuse). D’ailleurs, des personnes sans ostéoporose ont parfois intérêt à suivre un traitement préventif s’ils sont prédisposés à d’autres facteurs de risques.
Il existe toute une variété de médicaments dont nous ne parlerons pas ici.
En première instance, nous donnons généralement la préférence aux bisphosphonates, comme l’alendronate, le risédronate ou l’acide zolédronique. Ces médicaments freinent les cellules responsables de la dégradation du tissu osseux. Des recherches ont montré que le risque de fracture des vertèbres ou des hanches pouvait diminuer. Ils peuvent être pris oralement ou sous forme d’injection. Les possibles effets secondaires sont, entre autres, des douleurs musculaires et articulaires, de la diarrhée, des ulcères de l’œsophage, une nécrose de l’os maxillaire et des problèmes de rein.
Chez les personnes présentant un faible risque de fracture, mieux vaut s’en tenir à des conseils de prévention généraux pour le maintien d’un squelette sain et contre les fractures.
L’ostéoporose peut être diagnostiquée à l’aide d’une densitométrie osseuse. Ça ne signifie pas pour autant qu’un traitement médical doit être mis en place. L’ostéoporose n’est qu’un des facteurs pouvant augmenter le risque de fracture osseuse. Pour évaluer les risques, il faut tenir compte de plus d’éléments, comme l’âge, le sexe, les antécédents de fracture, la consommation d’alcool, de cigarettes et de médicaments, les affections sous-jacentes etc.
Une densitométrie osseuse s’effectue seulement dans des cas bien spécifiques, par exemple dans le cas d’une fracture non causée par une lourde chute ou lorsque vous cumulez les facteurs de risques.
La solidité du squelette dépend en premier lieu de l’assimilation d’un minéral : le calcium. Absorber suffisamment de calcium est un jeu d’enfant. On le trouve entre autres dans les produits laitiers (yaourt, fromage, lait), le poisson (saumon, truite) et les choux. En consommant chaque jour un verre de lait, un petit pot de yaourt et deux tranches de fromage, on atteint déjà l’apport journalier recommandé de 1000 à 1200 mg de calcium. La plupart des personnes absorbent suffisamment de calcium sans devoir faire attention.
Mais seul, le calcium reste inefficace. Il a besoin d’un acolyte, la vitamine D, qui l’aide à passer des aliments à la circulation sanguine, puis dans les os.
L’on trouve de la vitamine D dans certains aliments, comme les poissons gras ou les oeufs, mais la majeure partie est produite directement par la peau. Sous l’effet de la lumière du jour, le cholestérol qu’elle contient est transformé en vitamine D. Bref, nous avons juste besoin d’un peu de soleil. Pour être précis, les mains et le visage doivent rester exposés 15 à 30 minutes par jour lorsque le soleil est haut dans le ciel. Une durée plus brève suffit si une plus grande surface du corps est en contact direct avec la lumière du jour. En prenant un bain de soleil sur l’heure de midi, vous atteignez votre dose journalière en quelques minutes.
Dans nos contrées, il est rare que le soleil brille tous les jours. De plus, nous restons souvent à l’intérieur : au bureau, à l’école, à la maison, dans la voiture… Heureusement, notre corps peut stocker la vitamine D. Si vous sortez souvent pendant les mois ensoleillés, vous vous constituerez une réserve dans laquelle vous pourrez puiser pendant les mois d’hiver plus sombres.
En prévention de l’ostéoporose, les suppléments sont surtout utiles pour les seniors. Les personnes âgées sortant moins, elles ont moins l’occasion d’exposer leur peau à la lumière du jour. Du coup, leur taux de vitamine D diminue. De plus, de nombreux pensionnaires de maison de retraite perdent leur appétit et souffrent dès lors d’une carence en calcium.
Au besoin, ils peuvent envisager de prendre un supplément, de préférence en concertation avec leur médecin. En général, un supplément de 500 mg de calcium suffit, mais parfois, une dose de 1000 mg s’avère nécessaire, en fonction des apports en calcium par l’alimentation normale. La vitamine D prise dans le cadre de la prévention ou du traitement de l’ostéoporose s’élève généralement à 20 μg (800 UI) par jour.
La vitamine D peut aussi s’avérer utile pour d’autres personnes.
- Par exemple, si elles prennent certains médicaments, notamment contre l’épilepsie. Un usage prolongé de certains antiépileptiques entraîne une carence en vitamine D.
- Les personnes opérées d’un by-pass gastrique peuvent avoir intérêt à prendre des suppléments de vitamine D, car l’assimilation des substances nutritives dans les intestins est perturbée.
- Les patients souffrant d’une maladie rénale chronique présentent une carence en vitamine D.
- Une dose supplémentaire de vitamine D peut aussi être bénéfique aux personnes à la couleur de peau plus foncée (car elles produisent moins vite la vitamine D).