"Votre médecin traitant ne peut pas tout prescrire, mais cela pourrait changer": comment obtenir l'Ozempic, le Wegovy et le Mounjaro?

Pourquoi la Belgique a-t-elle imposé des restrictions à la prescription de l'Ozempic?

On ne présente plus l'Ozempic. Ce médicament à injecter, disponible uniquement sur prescription, était au départ utilisé par les patients qui présentaient un diabète de type 2. Mais chez les personnes non diabétiques, il s'est avéré qu'il permettait d'aider à perdre du poids.

Conséquence directe : jusqu'il y a peu, la demande pour l'Ozempic était si grande que des pénuries empêchaient les patients diabétiques de se procurer le médicament. Des pénuries qui, d'après nous, étaient principalement la faute du fabricant Novo Nordisk.

En Belgique, pour lutter contre ces pénuries, les pouvoirs publics avaient imposés des restrictions à la prescription de l'Ozempic. Mais à partir du 30 novembre 2025, ces restrictions devraient tomber.

Tout ce que vous devez savoir sur l'Ozempic

Qui est autorisé à prendre de l'Ozempic?

Actuellement, un médecin généraliste ne peut pas prescrire d'Ozempic à une personne qui ne souffre pas du diabète. Pour obtenir une prescription, le patient doit d'abord consulter un endocrinologue dans un cadre multidisciplinaire, tel qu'un centre spécialisé dans l'obésité. Ces restrictions sont également d'application pour le Rybelsus (identique à l'Ozempic mais sous forme de tablettes).

Elles ne concernaient en revanche pas le Wegovy et le Mounjaro, puisqu'aucune pénurie ne menaçait la disponibilité de ces deux médicaments. Autrement dit, vous pouviez obtenir une prescription via votre médecin traitant.

Le Rybelsus est-il aussi efficace que l'Ozempic pour perdre du poids?

Ce qui va changer à partir du 30 novembre 2025

L'arrêté royal qui imposait des restrictions à la prescription de l'Ozempic s'appliquait jusqu'au 30 novembre 2025. Il est fort probable qu'il ne soit pas prolongé au-delà de cette date, nous glisse-t-on du côté de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Une décision qui a du sens, puisqu'il n'y a actuellement plus de pénurie d'Ozempic.

Bref, à partir du 1er décembre, les médecins généralistes pourront à nouveau prescrire l'Ozempic chez les patients en surpoids, même s'il n'est au départ pas développé pour cette pathologie.

L'arrêté royal qui imposait des restrictions à la prescription de l'Ozempic s'appliquait jusqu'au 30 novembre 2025.

Vaut-il mieux prendre le Wegovy, l'Ozempic ou le Mounjaro?

Sur le marché, trois produits se sont progressivement imposés : le Wegovy, l'Ozempic et le Mounjaro. Mais les deux premiers sont en fait composés de la même substance active, à savoir le sémaglutide. En revanche, contrairement à l'Ozempic, le Wegovy a été développé dans le but de traiter l'obésité. Il est toutefois un peu plus cher :

• pour le Wegovy, comptez environ 145 €/mois (dosage de 0,25 à 1mg).
• pour l'Ozempic, comptez environ 104 €/mois.

Quant au Mounjaro, sa substance active est le tirzépatide. Il est plus cher encore que les deux premiers :

• pour le Mounjaro, comptez entre 179 € et 411 €/mois (selon le dosage).

Pour le moment, aucun des trois n'est remboursé par l'INAMI dans le cadre d'un traitement contre l'obésité. Un changement pourrait survenir à ce niveau pour le Wegovy, puisque son fabricant a introduit une demande de remboursement auprès de l'INAMI.

Le Mounjaro est-il plus efficace que l'Ozempic pour perdre du poids?

Notre avis en matière de médicaments pour lutter contre l'obésité

Vous envisagez de commencer un traitement à l'Ozempic, au Wegovy ou au Mounjaro ? Prenez le temps de parcourir nos dossiers concernant ces médicaments. N'oubliez pas que pour être efficaces, ces médicaments doivent être associés à une activité physique suffisante et à une alimentation adaptée. Qui plus est, si vous arrêtez de les prendre, vous reprendrez rapidement les kilos perdus.

Nous ignorons également s'ils résisteront à l'épreuve du temps et seront toujours aussi efficaces dans une dizaine d'années. Il est donc préférable d'y réfléchir avant de commencer un traitement.