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Comment choisir la meilleure assurance hospitalisation en chambre individuelle ?

08 mai 2024
Trouvez la meilleure assurance hospitalisation en chambre individuelle

08 mai 2024
Choisir la bonne assurance hospitalisation en chambre individuelle implique de considérer de nombreux critères. Couvre-t-elle les maladies préexistantes, les frais et suppléments non remboursables et les soins ambulatoires en cas de maladie grave, par exemple ? Voici certains éléments clés à prendre en compte.

Le choix d’une assurance hospitalisation dépend d’une multitude de critères, dont certains sont plus essentiels que d’autres. Voici quelques facteurs importants à prendre en compte.

Remarque : Les produits DKV mentionnés ne sont plus disponibles à la souscription depuis avril 2024. L’assureur ayant cessé leur commercialisation, ils ont été remplacés par trois nouveaux contrats : DKV Hospi Essential, DKV Hospi Comfort et DKV Hospi Premium +, actuellement examinés par les experts de Testachats. 

L’assurance vous couvre-t-elle en cas de maladie préexistante ?

Si vous souffrez d’une maladie préexistante, cela aura un gros impact sur le choix de votre assurance hospitalisation. En effet, certaines assurances ne couvriront quasiment pas les frais d’hospitalisation découlant de votre pathologie. 

Ainsi, si notre « Meilleur du test » (AG INSURANCE AG Care avec option SL – Hospitalisation incl. Pré & Post et Maladies Graves – avec garantie Delta) obtient un score élevé pour la plupart des critères analysés, il n’offre qu’une très mauvaise couverture si vous souffrez d’une maladie préexistante

Pour obtenir une bonne couverture en la matière, vous devrez sans doute vous tourner vers une mutualité comme Solidaris Wallonie ou la Mutualité Chrétienne.  

L’assurance couvre-t-elle correctement les frais et suppléments non-remboursables ?

Comme nous l’avons expliqué, il existe une série de frais que l’assurance obligatoire, via votre mutuelle, ne remboursera pas en cas d’hospitalisation. 

  • Votre quote-part : c’est-à-dire tout ce qui « dépasse » des tarifs officiels fixés par l’INAMI et que vous devrez payer de votre poche.
  • Les suppléments de chambre et d’honoraires propres aux chambres individuelles.
  • Les produits et services non-remboursables, comme certains implants (dispositifs médicaux conçus pour être implantés dans le corps, comme une prothèse de hanche ou des lentilles intraoculaires) et médicaments (des médicaments de thérapie innovante, par exemple).

Il est important de vérifier que votre assurance couvre correctement tous ces frais qui peuvent considérablement alourdir votre facture d’hôpital et augmenter le montant à sortir de votre poche.

L’assurance couvre-t-elle les soins ambulatoires en cas de maladie grave ?

Bien entendu, votre assurance vous couvrira si vous commencez à souffrir d’une maladie grave au cours du contrat et que vous êtes hospitalisé en conséquence. Mais qu’en est-il des soins médicaux dit « ambulatoires », c’est-à-dire en dehors de l’hospitalisation, qui peuvent être nécessaires dans le cadre du traitement de cette maladie (comme une radiothérapie, dans le cas d’un cancer) ? 

Si la plupart des contrats examinés couvrent ces soins ambulatoires, il est cependant important de s’intéresser au montant maximal du remboursement qui est appliqué pour cette couverture.

Certaines assurances ne prévoient aucun plafond, comme les polices AG Care d’AG Insurance, alors que d’autres couvrent à peine ce type de soins, comme c’est le cas pour Hospimut Plus de Solidaris Brabant ou Hospimax Plus sans extension soins pré & post hospitalisation, ni maladies graves et soins palliatifs de DVV Assurances. 

L’assurance est-elle adaptée au type d’hôpital que vous fréquentez ?

Certains hôpitaux, majoritairement à Bruxelles, pratiquent des suppléments d’honoraires très élevés qui peuvent atteindre le quadruple du tarif officiel fixé par l’INAMI. Il est donc essentiel que la couverture que vous choisissez tienne compte du pourcentage appliqué aux suppléments dans le ou les établissement(s) que vous souhaitez fréquenter. 

En Flandre et en Wallonie, la prise en charge des suppléments à 200 % est suffisante, à quelques exceptions près. À Bruxelles, il faudra viser plus haut. 

Il est important de noter que de nombreux assureurs ont noué des partenariats avec certains hôpitaux : si vous choisissez un de ces établissements partenaires pour votre séjour hospitalier, vous profiterez généralement d’une meilleure prise en charge des frais et honoraires médicaux.

À titre d’exemple, avec l’Hospi Select de DKV, 20 % des frais resteront à votre charge si vous ne séjournez pas dans un hôpital dit « partenaire ».

La prime d’assurance est-elle intéressante pour votre tranche d’âge ?

Votre âge au moment de la souscription du contrat est un facteur crucial : souscrire à un jeune âge vous permet généralement de bénéficier de primes plus avantageuses. 

Quel que soit votre âge, lorsque vous choisissez une assurance hospitalisation, il importe d’analyser comment cette prime est susceptible d’évoluer au fil du temps.

Il existe en effet deux types de primes : 

  • La prime constante (ou prime nivelée), qui reste inchangée tout au long du contrat, mais peut être indexée annuellement ; 
  • La prime de risque, qui évolue avec l'âge et peut réserver des surprises financières à mesure que vous vieillissez.

Quoiqu’il en soit, plus vous êtes âgé au début de l’assurance, plus la prime est élevée : un nouveau client de 65 ans paie ainsi deux à six fois plus qu’un client de 30 ans.

Normalement, le système de prime choisi par l’assureur et la manière dont celle-ci est appelée à évoluer doit être mentionné dans le contrat, mais ce n’est pas toujours le cas. Veillez donc à être attentif à ce point et si l’assureur ne peut vous fournir des informations transparentes à ce sujet, cherchez une autre option, car cela pourrait vous jouer de mauvais tours.

Les montants forfaitaires assurés au contrat sont-ils indexés automatiquement ?

Le coût des soins de santé évolue au fil du temps. D’après le rapport de juin 2023 de l’agence InterMutualiste, les suppléments d’honoraires ainsi que les suppléments en chambre sont en hausse constante depuis 2018. Il est donc important que la prime et les prestations assurées par votre contrat suivent cette évolution : c’est ce que doit permettre l’indexation.

Malheureusement, celle-ci n’est pas une obligation pour les assureurs. Or, l’absence d’indexation des montants assurés a un impact non négligeable sur les montants qui restent à charge de l’assuré. 

Pourtant, nous constatons que si les frais d’hospitalisation facturés et le montant des primes payées par les assurés ne cessent d’augmenter, les montants pour lesquels ils sont couverts restent, en revanche, identiques d’année en année. Cela correspond purement et simplement à une diminution déguisée de la couverture !

Lors de notre analyse comparative, nous avons pu observer que seuls les assureurs privés Ethias et AG, et la mutuelle Solidaris Wallonie ont prévu l’application d’une indexation automatique des prestations assurées. Chez DVV, CBC et Mutualité Libérale, les montants peuvent être indexés, mais sans aucune garantie. 

Voulez-vous vous assurer auprès d’un assureur privé ou d’une mutuelle ?

Comme nous l’avons dit, pour souscrire une assurance hospitalisation en chambre individuelle, vous pouvez vous adresser à un assureur privé (comme la DKV, leader du marché) ou à une mutuelle (ou à la CAAMI, le cas échéant). 

Les caisses d’assurance maladie sont soumises aux mêmes règles que les entreprises privées. Cependant, il existe des différences entre ces deux types d’assureurs. Ainsi, si vous passez par une mutuelle : 

  • Vous devez être affilié à cette mutuelle pour pouvoir souscrire une assurance hospitalisation auprès de l’assureur qui y est lié. Donc, si vous changez de mutuelle, vous perdrez les avantages de votre assurance hospitalisation. Et si vous êtes intéressé par l’assurance hospitalisation d’une autre mutuelle que la vôtre, vous devrez d’abord vous y affilier. 
  • Le contrat sera conclu auprès d’une compagnie d’assurance directement liée à votre mutuelle (Pour la Mutualité Chrétienne, par exemple, il s’agit de MC ASSURE SMA). 
  • Contrairement aux assureurs privés, les mutuelles n’ont pas à rémunérer les actionnaires ni à payer d’honoraires pour les intermédiaires indépendants (courtiers ou agents d’assurance). Cela signifie qu’une plus grande part de la prime sera effectivement destinée à couvrir les frais d’hospitalisation. Vous pourriez donc bénéficier d’un même remboursement qu’avec un assureur privé, mais avec une prime annuelle moins élevée.

En matière de qualité, certaines polices des mutuelles sont donc en mesure de rivaliser avec celles des assureurs privés.

Une assurance via un assureur privé ou votre mutuelle ?

Une assurance hospitalisation adaptée à votre profil et à vos préférences

En fin de compte, le choix d’une assurance hospitalisation dépend largement de votre profil et de vos préférences personnelles, ainsi que de votre situation financière, du niveau de couverture que vous souhaitez et de vos besoins médicaux futurs supposés.

Consultez notre guide d’achat en matière d’assurance hospitalisation pour découvrir tous les éléments à prendre en compte lorsque vous choisissez un contrat.

Comment choisir une assurance hospitalisation ?