Quels aliments pour votre bébé ?


Grandir nécessite beaucoup d’énergie. En plus du lait, entre 6 et 12 mois, votre petit bout puise son énergie dans les purées de légumes et de fruits. Que doivent contenir ces purées ? C'est l'objet de ce dossier.
Le processus de croissance des enfants pendant leur première année est proprement incroyable. Non seulement leur taille augmente, mais leur poids à la naissance est quadruplé.
Votre enfant poursuit aussi son développement moteur et neurologique. Le système digestif, le système urinaire et le système immunitaire se perfectionnent également, permettant à votre rejeton de manger autre chose que du lait au bout d’un certain temps.
Le lait est suffisant pendant les premiers mois de bébé. L’allaitement maternel est préférable mais, si vous ne souhaitez pas allaiter ou si ce n'est pas possible pour des raisons médicales, le biberon peut parfaitement le remplacer. Ce n’est qu’à partir de 4 à 6 mois qu’on peut progressivement commencer à introduire des aliments solides.
L’alimentation solide peut commencer par des purées de légumes ou de fruits. Les avis divergent à ce propos. Quoi qu’il en soit, commencez toujours avec l’une ou l’autre, et attendez que votre petit s’y soit accoutumé avant d’introduire la deuxième sorte de purée. Au début, donnez-lui les mêmes sortes de fruits ou de légumes pendant 2-3 jours, pour pouvoir détecter les allergies éventuelles.
Ce dossier présente différents aspects à prendre en compte si vous préparez vous-même les purées :
Il est d’ailleurs toujours préférable de préparer soi-même les repas de bébé. Notre test de 64 purées de légumes prêtes à l’emploi a en effet révélé qu’aucun de ces petits pots ne contient tous les nutriments dont votre enfant a besoin. Dès lors, n’utilisez ces petits pots que s’il n’y a pas moyen de faire autrement. Car ces produits ont beau s’adresser aux tout-petits, il est clair qu’ils ne répondent pas pleinement à leurs besoins pour autant.
Découvrez les résultats de notre test des petits pots pour bébé
Une purée de fruits est constituée en moyenne d’un mélange de 200 à 250 grammes de fruits. La portion variera bien sûr quelque peu d’un enfant à l’autre, en fonction de son appétit. Prenez de préférence des fruits de saison, frais ou surgelés. Vous pouvez aussi opter pour des conserves, mais elles contiennent généralement plus de sucre. N'en utilisez donc pas tous les jours.
Commencez toujours par rincer soigneusement les fruits. Retirez également la pelure et/ou les pépins, ainsi que les parties trop mûres ou pourries.
La purée de fruits idéale ne contient rien d’autre que des fruits.
N’ajoutez pas de biscuits, de sucre, de miel, de yaourt, de fromage blanc ou de céréales. Le sucre contenu dans ces produits masque le goût du fruit, de sorte que le bébé s’habitue au goût sucré et n’apprend pas à connaître la véritable saveur du fruit.
Contrairement à ce qui était recommandé auparavant, les bébés peuvent manger tous les fruits et légumes. On a longtemps cru qu’il fallait éviter des fruits exotiques comme les kiwis ou les ananas jusqu’à l’âge d’au moins un an, par crainte d’une réaction allergique. Mais aucune étude n’a jusqu’ici mis en évidence l’utilité de reculer l’introduction d’aliments allergènes (œufs, poisson, fruits exotiques) pour éviter les allergies alimentaires. Cela a même un effet contraire, en augmentant le risque de réaction allergique. Ces aliments peuvent donc être introduits tôt, que les enfants soient ou non prédisposés à des allergies.
A cet âge, mieux vaut également éviter de donner d’autres collations.
Les avis divergent sur la composition de la purée de légumes idéale.
Du côté francophone, l’ONE préconise une quantité de 200 à 250 grammes, composée pour moitié de féculents (pommes de terre, riz, pâtes) et pour moitié de légumes. En outre, l’organisme conseille l’ajout de 12 grammes de graisse, soit trois cuillères à café.
Son équivalent flamand, Kind & Gezin, conseille pour sa part une portion de 150 à 300 grammes, constituée de 1/3 de féculents et 2/3 de légumes, à quoi il recommande d’ajouter 10 grammes de graisse, soit une cuillère à soupe.
L’importance de la portion dépendra évidemment de l’appétit de votre enfant.
Choisissez de préférence des légumes frais et de saison. Si vous prenez des légumes surgelés, optez pour leur version naturelle, sans ajout de crème, etc. Les conserves contiennent du sel, n’y recourez donc pas trop souvent.
N’ajoutez la matière grasse qu’une fois que la purée est préparée. Variez également la matière grasse utilisée. Chaque huile a en effet sa composition propre. L’huile de colza, par exemple, est riche en oméga 3, important pour le développement cérébral de l’enfant.
Le sel ou les cubes de bouillon sont à proscrire. En revanche, vous pouvez utiliser d’autres aromates et épices non piquants.
A partir de 6 mois, vous pouvez aussi ajouter une petite quantité de viande, de poisson ou d’œuf. Les variantes transformées comme le hachis, la saucisse, la charcuterie, etc. contiennent trop de sel et doivent donc être évitées. Si vous optez pour du poisson, faites attention aux arêtes. Choisissez plutôt du filet, où elles sont plus faciles à enlever.
On recommande de mettre du poisson au menu deux fois par semaine : une fois du poisson maigre et une fois du poisson gras comme du saumon, du maquereau ou du hareng. Ces derniers sont riches en oméga 3. Là encore, les avis divergent sur la quantité exacte. L’ONE parle de 10-15 grammes et Kind & Gezin de 15-25 grammes. Selon nous, 15 grammes suffisent largement. Les besoins journaliers en protéines risquent sinon d’être rapidement dépassés. N’oublions pas que ces tout-petits boivent encore pas mal de lait. Un excès de protéines peut surcharger les reins et entraîner un surpoids quand l’enfant sera plus âgé.
Kind & Gezin autorise d’ajouter du tofu à partir de 6 mois et du soja à partir de 8 à 10 mois. L’ONE ne les accepte qu’à partir de 1 an. Cela ne nous paraît pas encore suffisamment sévère. Nous sommes d’avis que ces produits ne doivent pas être donnés avant trois ans. En effet, une de nos précédentes études montrait que ces produits contiennent des isoflavones, et dont il faut encore vérifier si elles sont totalement inoffensives. La limite peut rapidement être dépassée étant donné que les enfants ont un plus petit poids croporelle.