Quelle vitamine D donner à son bébé ou son enfant ?


Parmi l’offre pléthorique de compléments alimentaires, seuls ceux fournissant de la vitamine D sont réellement nécessaires au bon développement d'un enfant en bonne santé. Pour comprendre pourquoi les plus jeunes en particulier ont besoin d’une supplémentation en vitamine D, il est nécessaire de comprendre les sources de vitamine D.
Quelles sont les sources naturelles de vitamine D ?
L’humain peut combler ses besoins en vitamine D de deux façons :
Via l’alimentation, principalement avec les poissons gras (saumon, maquereau, truite, etc), les produits laitiers (en ce compris le lait de vache, le lait maternel ou le lait de suite/de croissance), le beurre et les margarines, dont la teneur en vitamine D est d'ailleurs définie dans un arrêté royal. Le premier problème est que la teneur en vitamine D de ces produits alimentaires ne peut pas, à elle seule, combler les besoins en vitamine D d’un nourrisson ou jeune enfant.
µg = microgrammes
Reste alors la seconde source de vitamine D : le soleil, et plus particulièrement ses rayons UV qui permettent au corps humain de créer de la vitamine D. Comparativement, le soleil fournit bien plus de vitamine D que l’alimentation. Mais c’est là qu’arrive un second problème : l’exposition directe au soleil étant déconseillée aux nourrissons et jeunes enfants, ceux-ci sont, en grande partie, privés de cette seconde source de vitamine D.
C’est pour cette raison que, dès la naissance, le pédiatre ou médecin supplémente le bébé en vitamine D, par le biais de compléments alimentaires ou de médicaments. Il est important de suivre les recommandations du professionnel de santé pour éviter toute carence chez le nourrisson ou l'enfant.
À quoi sert la vitamine D chez l’enfant ?
La vitamine D est indispensable à la croissance des enfants, car elle permet le développement des os et des dents, et joue également un rôle immunitaire. Si l’enfant manque de vitamine D de façon prolongée, il peut souffrir de rachitisme, une pathologie qui engendre des os mous, fragiles et déformés. Avec, à la clé, des jambes arquées, des retards de croissance et des déformations osseuses.
Il apparaît d’ailleurs, d’après un article du Vif publié en février 2025, que le rachitisme, considéré comme maladie d’une autre époque, fasse sa lente réapparition dans les hôpitaux belges. En cause : une sédentarisation des enfants - qui ne profiteraient dès lors pas assez des bienfaits du soleil, associée à de la malbouffe qui ne contient aucune source de vitamine D.
Les doses de vitamine D recommandées selon l’âge
En Belgique, il existe plusieurs sources officielles qui vous permettent de savoir quelle dose de vitamine D donner à votre enfant. Il s’agit du Conseil Supérieur de la Santé (CSS), de l’Office de la Naissance et de l’enfance (ONE) et de son équivalent néerlandophone Kind & Gezin (K&G).
Dans le cadre de notre analyse, nous nous limitons aux enfants âgés de 0 à 6 ans inclus, pour lesquels le CSS, l’ONE et K&G recommandent 10 µg (microgrammes), ce qui correspond à 400 UI (unités internationales). Pour plus d’informations sur les besoins journaliers en vitamine D du reste de la population, consultez notre guide des vitamines.
Supplémentation en vitamine D après 6 ans
Les cas particuliers en matière de carence
En matière de vitamine D, il existe des types de personnes plus à risque de carence, notamment:
- Le prématuré : la calcification du squelette se produisant au 3ᵉ trimestre de grossesse, un bébé prématuré présente souvent des taux de vitamine D très bas. En effet, ils n’ont pas eu le temps d’accumuler la vitamine D d’origine maternelle. Un apport de 20 à 25 µg/ jour durant les premiers mois de vie du prématuré est recommandé.
- La femme enceinte : un déficit en vitamine D chez la femme enceinte, et plus globalement chez l’adulte, est également fréquent en Belgique en raison du trop faible ensoleillement de notre pays. Ce déficit peut entraîner des conséquences sur l’enfant à naître, comme un retard de croissance, une malformation du squelette ou encore une augmentation du risque de fracture de la hanche lors du vieillissement. C’est la raison pour laquelle le taux en vitamine D des femmes enceintes est particulièrement contrôlé au cours de la grossesse. Plus d’infos sur les compléments à prendre pendant la grossesse ici.
- Les personnes ayant une peau foncée assimilent moins bien la vitamine D issue des rayons UV, il leur est donc souvent recommandé de se complémenter.
- Les personnes travaillant de nuit sont également plus à risque puisqu’elles sont moins en contact avec le soleil.
- Certaines maladies nécessitent un apport supplémentaire en vitamine D: c'est le cas, par exemple, de l’insuffisance rénale (selon le stade de l'insuffisance et toujours sur avis médical).
Notre analyse de 37 suppléments en vitamine D
Nous avons passé au peigne fin 37 suppléments en vitamine D. Parmi ceux-ci se trouvent 36 compléments alimentaires et 1 médicament. Objectif de l’analyse : écarter les produits qui ne répondent pas à certains critères importants, que nous vous détaillons plus bas, et épingler les produits que vous pouvez administrer à vos enfants sans prendre de risque.
Quels produits avons-nous analysés ?
Nous avons analysé 37 produits qui s’adressent soit aux enfants de 0 à 6 ans, soit à toute la famille.
Nous avons sélectionné les produits les plus faciles à avaler, à savoir les comprimés fondants ou à croquer, les gommes, les gouttes ou produits liquides. Nous avons exclu les softgels, gélules, comprimés à avaler et pelliculés dont l’absorption est moins aisée pour un enfant en bas âge. Nous avons également exclu les ampoules, car celles-ci apportent trop de vitamine D par rapport aux besoins de l’enfant.
Qu’avons-nous analysé dans ces produits ?
1) La présence du Numéro de Notification (NUT) sur l’emballage ou en ligne
En Belgique, le numéro de notification est attribué par le ministère de la Santé publique et permet de s’assurer que le complément a été contrôlé et certifié par les autorités belges. Tous les produits analysés disposent d’un numéro de notification.
2) La présence de vitamine D3 et non D2
Il existe 2 types de vitamine D dans la nature : la D2 (ergocalciférol), qui est synthétisée par les levures, et la D3 (cholécalciférol), synthétisée chez l’humain grâce à l’exposition aux rayonnements UV. La D2 n’est donc pas utile pour l’homme mais malgré cela, il reste possible d’en trouver sur internet. Tous les produits de notre panel contenaient de la D3 et non de la D2, ce qui est déjà une bonne nouvelle.
3) Le dosage quotidien recommandé
Pour éviter toute erreur de dosage, il nous semble primordial que le fabricant veille à indiquer le dosage recommandé pour combler les besoins journaliers. L’absence de cette information ou une information erronée sur l’emballage pénalise le produit dans notre évaluation.
4) La forme galénique
Comme indiqué plus haut, notre échantillon de produits ne comprenait que des compléments/médicaments sous forme de comprimés fondants ou à croquer, de gommes, et de gouttes ou produits liquides. La forme du produit a en effet son importance.
Par exemple, la vitamine D sous forme de gouttes présente 2 avantages : non seulement elle est facilement administrable aux nourrissons, mais elle est surtout mieux assimilée par l’organisme. En effet, la vitamine D étant liposoluble (le corps l’assimile grâce aux graisses), le fait d’intégrer la vitamine en question à un produit huileux facilite son absorption. Il existe également des gouttes composées d’une émulsion, qui se targuent souvent d’offrir une meilleure absorption de la vitamine D. Il n’y a cependant aucun consensus sur ce sujet. À noter que toutes les gouttes testées dans cette étude ne reçoivent pas notre aval, loin de là !
A contrario, les gummies/gommes sont un moins bon choix, comme nous vous l’expliquons ici. Ils contiennent souvent des sucres, additifs, édulcorants, colorants et arômes qui sont inutiles et inappropriés pour l’enfant. Cette forme étant aussi très attrayante pour les enfants, le risque de surdosage n’est pas à prendre à la légère.
Les produits que nous déconseillons
Parmi les 37 produits analysés, nous en déconseillons 26. Cela veut dire que le produit en question présente un des problèmes suivants, et, parfois même, plusieurs :
-
Le dosage conseillé pour les enfants est erroné
-
Le dosage conseillé pour les adultes est erroné alors que le produit s’adresse à « toute la famille »
-
Le dosage conseillé sur l’emballage ou le mode d’administration manquent de précision
-
Le produit contient un allergène non adapté aux nourrissons
-
Le produit contient des sucres ou édulcorants
-
Des allégations de santé interdites sont indiquées sur l’emballage (« renforce les os” ou “renforce l’immunité », par exemple)
En plus du contenu et des informations présentes sur l’emballage, nous avons également inspecté les prix des produits. Une bonne partie des produits non-recommandés avoisinent les 20 euros/emballage, alors qu’ils ont été recalés lors de notre analyse. La preuve que le prix ne rime pas toujours avec qualité. Ne vous laissez donc certainement pas avoir par le facteur « prix » lorsque vous choisissez la vitamine D de votre enfant.
Gouttes déconseillées
Comprimés à mâcher déconseillés
Gommes/gummies déconseillées
Vers le haut de la page
Les produits que nous recommandons
Parmi les 37 produits analysés, 11 seulement sont validés par notre experte en alimentation.
À noter que dans notre panel de 37 produits, ne se trouvait qu’un seul médicament : le D-cure. Les 36 autres produits sont des compléments alimentaires. Appartenant à la catégorie des médicaments, le D-cure a l’avantage d’être très contrôlé et donc très sûr. En effet, les médicaments ne tombent pas sous la même législation que les compléments alimentaires. Le D-cure fait donc partie des 11 produits que nous recommandons.
Parmi les 11 produits recommandés se trouve donc le médicament D-Cure. Pour arriver au 10 µg, les médecins recommandent de donner 6 gouttes par jour. Le D-cure est un médicament, mais il est en vente libre en pharmacie : vous n’aurez donc pas besoin de prescription pour vous l'acheter.
Les 10 autres produits sont des compléments alimentaires. La plupart se présentent sous forme de gouttes, mais il y a également un produit se présentant sous forme de comprimé à mâcher et un autre sous forme de comprimé fondant.
Dans l'ensemble, ces produits se retrouvent en pharmacie, mais il est intéressant de constater que deux produits vendus par l’enseigne Kruidvat finissent dans la short-list des 11 produits recommandés. Une précaution tout de même: Kruidvat commercialise plusieurs compléments de vitamine D, et certains d'entre eux figurent parmi les produits que nous ne recommandons pas. Leurs packagings étant néanmoins très semblables, il est préférable d'avoir une image du produit recommandé au moment de faire son choix en magasin pour éviter de choisir le produit non recommandé.
Enfin, en termes de prix, la liste des produits recommandés nous prouve que l’on peut tout à fait acheter des produits de bonne qualité à un prix raisonnable. En effet, la plupart des produits validés par notre experte tournent autour des 10 euros/boîte, et 2 d’entre eux (Kruidvat) sont même en dessous des 5 euros. Si l'on parle en termes de prix/dose quotidienne, cela varie de 0,011 €/dose (Kruidvat) à 0,103 €/dose (Vitakruid). Le D-cure, seul médicament de notre test, n’est pas plus cher que les compléments alimentaires : à 0,056 euros la dose quotidienne, il se situe au milieu de la fourchette de prix (de 0,011 € à 0,103 €/dose).
Si les risques de surdosage en vitamine D via le soleil ou l’alimentation sont inexistants, il est tout à fait possible de prendre trop de vitamine D quand il s’agit de compléments alimentaires ou de médicaments.
Est-il dangereux de donner trop de vitamine D à mon enfant ?
Oui, à long terme, un excès de vitamine D est dangereux pour l'enfant (ainsi que pour l'adulte). La vitamine D, étant donné son caractère liposoluble, est stockée dans le foie et les réserves graisseuses si elle n’est pas directement utilisée. En cas de consommation excessive, l’accumulation de vitamine D dans le corps peut mener à des symptômes d’empoisonnement. Ces symptômes peuvent mettre du temps à se manifester et arriver progressivement, étant donné que le corps stocke la vitamine D.
Quels sont les symptômes d’un surdosage/empoisonnement à la vitamine D ?
L’hypervitaminose D et l’hypercalcémie sont les 2 principales complications qu’il est possible de développer en cas de surdosage de vitamine D ce qui peut perturber le métabolisme osseux et affecter la croissance de l’enfant. Les symptômes physiques concrets d’une hypercalcémie sont :
- des nausées et vomissements,
- une perte d’appétit accompagnée d’un refus de s’alimenter,
- une perte de poids,
- une déshydratation accompagnée de maux de tête,
- un excès de calcium dans les urines qui peut, à terme, mener à des dépôts de calcium dans les reins (les fameuses « pierres aux reins ») avec tous les risques que cela implique pour la santé rénale
En cas d’hypercalcémie sévère (forte perte de poids et forte déshydratation), une hospitalisation pourrait s’avérer nécessaire.
Quelles sont les doses maximales pour la vitamine D ?
Pour éviter d’en arriver au surdosage et à l’empoisonnement, il convient donc de faire attention aux doses que vous donnez à votre enfant.
La limite maximale de vitamine D sous forme de compléments alimentaires que propose le Conseil Supérieur de la Santé est de 25µg/jour (soit 1000 UI) pour les enfants de moins de 12 ans, et à 50 µg/jour (2000 UI) à partir de 12 ans.
Cependant, il est important de savoir que, dans les compléments alimentaires, la limite maximale autorisée en matière de vitamine D est fixée à 75 µg/jour. Cette limite n’est donc pas en adéquation avec celles proposées par le Conseil Supérieur de la Santé. Cette quantité n’est pas du tout adaptée aux besoins des enfants, ni même à ceux des adultes en bonne santé et non carencé. Raison pour laquelle nous vous conseillons de toujours lire les valeurs nutritionnelles avant d’acheter un supplément en vitamine D. Et ce d’autant plus si vous donnez des compléments alimentaires multivitaminés: ceux-ci contiennent souvent de la vitamine D, l'addition des 2 pourrait se révéler excessive.
Lors de notre dernier test (2021), nous avions constaté que le marketing des vitamines D pour enfants ciblait spécifiquement ce public, à grand renfort de personnages Disney et autres Schtroumpfs. Nous avons été agréablement surpris de constater qu’en 2025, ces produits ont disparu du marché.
Cependant, celui-ci regorge à présent de gummies, une forme galénique que nous déconseillons pour plusieurs raisons. Pour rappel, Testachats demande l'interdiction du marketing à l'égard des compléments alimentaires destinés aux enfants (emballages attractifs, usage de mascottes, de goodies, ou utilisation de gélules sous des formes ludiques). Il est donc, aujourd’hui encore, nécessaire de faire preuve de discernement au moment d’acheter la vitamine D de votre bambin. Voici une série de conseils qui vous seront utiles avant de passer à la caisse.
Conseil n°1 : Avant tout achat, demandez conseil au pédiatre ou professionnel de santé
Étant donné le risque de surdosage, il est important de se faire accompagner par des professionnels qui sauront vous aider à déchiffrer les étiquettes. Ce n’est pas parce qu’un complément ou un médicament est en vente libre qu’il est sans danger. Vous pouvez également vous référer à notre liste de produits recommandés par notre diététicienne.
Conseil n°2 : Préférez l’achat en pharmacie
Le pharmacien est un professionnel qui est là pour vous conseiller en matière de dosage et d’utilisation. En achetant le produit dans une pharmacie, vous aurez alors la certitude que le produit est autorisé sur le marché belge via la présence du numéro de notification. Ce n’est pas forcément le cas des produits vendus en ligne.
Conseil n°3 : Prêtez attention à la forme galénique
Choisissez la forme galénique (gouttes, comprimés, …) la plus adaptée à l’âge et aux préférences de votre enfant. Les gouttes sont plus faciles à donner aux plus petits et bénéficient d’une meilleure absorption, tandis que les comprimés fondants doivent être écrasés et mélangés au biberon ou à la panade. Les comprimés à croquer ne peuvent être donnés qu’aux enfants à partir de 3 ans, de même que les gummies, dont nous ne recommandons d’ailleurs pas l’achat.
Conseil n°4 : Donnez toujours la vitamine D après un repas
La vitamine D étant liposoluble, elle sera mieux absorbée par l’organisme si elle est prise après un repas composé de matières grasses. Le petit-déjeuner en est généralement fourni à condition de consommer du beurre ou du lait entier. L’idéal est de la donner après le repas de midi ou du soir.
Conseil n°5 : Vérifiez le dosage quotidien et les avertissements sur l’emballage
Pour rappel, de 0 à 6 ans, le dosage quotidien recommandé en matière de vitamine D est de 10 microgrammes (µg) ou 400 unités internationales (UI). Si vous constatez que le produit fournira plus de vitamine D que nécessaire, ne l’achetez pas (sauf avis médical).
De même, prêtez attention au public cible. Si le produit est destiné à un nourrisson, il faut vérifier que le produit est adapté dès la naissance, ce qui n’est pas toujours le cas.
Vérifiez également que le produit ne contient pas une substance allergène comme l’huile de sésame, par exemple, qui est à éviter chez les petits enfants.
Évitez les produits qui contiennent du sucre ou des édulcorants. Votre enfant n’en a pas besoin. Si vous hésitez entre 2 produits, optez pour celui sans arômes.
Conseil n°6 : Ne laissez pas le flacon à portée des enfants
Quelle que soit la forme galénique du produit, veillez à le laisser dans un endroit non accessible aux enfants. La vitamine D sous forme de gouttes est généralement proposée dans un flacon facilement ouvrable par un bébé/enfant. Par ailleurs, il existe de plus en plus de compléments qui ressemblent à s’y méprendre à des bonbons. Votre enfant pourrait être tenté d’en consommer plus que nécessaire.
Conseil n°7 : En cas d’oubli, ne doublez pas la dose le lendemain
Une règle : ne jouez pas avec les dosages. Si vous oubliez de donner la vitamine D un jour, il ne faut pas donner une double dose le lendemain. Le corps saura s’adapter malgré l’absence de dose. De même, ne faites pas d’automédication : n’augmentez pas la dose sans avis médical.
Conseil n°8 : Gare à l’association entre compléments de vitamine D et compléments multivitaminés
Les associations entre les différents compléments alimentaires peuvent parfois être néfastes : si vous donnez des complexes multivitaminés à votre enfant, vérifier l’apport en vitamine D de ces derniers et adaptez le dosage du complément alimentaire en vitamine D.
Réévaluez la nécessité d’un complexe multivitaminé : pour un enfant en bonne santé, seule une supplémentation en vitamine D est recommandée. En effet, un régime alimentaire équilibré suffit pour répondre aux besoins en autres vitamines et minéraux. En revanche, une supplémentation peut être intéressante dans le cas d’une situation de déficience avérée, mais toujours sur avis médical.
Enfin, des compléments alimentaires peuvent, par exemple, être recommandés pour les enfants végétariens et végétaliens. Par ailleurs, si vous pensez que votre enfant ne consomme pas suffisamment de légumes ou de poissons, n’hésitez pas à en parler avec le médecin. Seul un professionnel de la santé pourra vous guider.
Faut-il adapter les doses en fonction des saisons ou de l’exposition au soleil ?
En théorie, si la production de vitamine D dépasse les besoins humains au moment T, le corps est capable de stocker l’excédent. Lors des mois moins ensoleillés, les réserves vont pouvoir être utilisées pour couvrir les besoins qui restent équivalents, quelle que soit la saison. Mais force est de constater que ces dernières décennies, nos modes de vie plus sédentaires ont eu raison de notre exposition au soleil : nous jouons et vivons moins souvent dehors, et lorsque nous nous exposons, nous appliquons désormais une crème solaire qui diminue drastiquement l’assimilation de vitamine D.
Les scientifiques s’écharpent encore à ce sujet : il n’y a pas de consensus sur la nécessité d’une supplémentation en vitamine D chez l’adulte. Tout dépend, finalement, de nos habitudes de vie. Dans le doute, une prise de sang pourra vous indiquer si un supplément est nécessaire ou non.
Chez l’enfant, si vous donnez quotidiennement les 10 µg dont ce dernier a besoin (en tout cas jusqu’à l’âge de 10 ans), il n’est pas nécessaire d’augmenter les doses en hiver.
Cependant, quelle que soit la saison, n’oubliez pas de prendre l’air afin de continuer à bénéficier de l’ensoleillement (même moindre).
Peut-on donner la vitamine D le soir ?
Oui, la vitamine D peut être prise le soir. Il n’y a pas de moment strict où celle-ci doit être prise. Toutefois, certains aspects peuvent influencer son absorption.
La vitamine D étant liposoluble, nous vous conseillons surtout de prêter attention à ce qui est ingéré en même temps qu’elle : elle doit être prise pendant un repas contenant des lipides pour pouvoir être bien assimilée. Dès lors, les repas du midi ou du soir sont souvent plus opportuns. Mais si vous avez tendance à l’oublier ou si vous n’avez pas la possibilité de la donner à ces repas-là, le petit-déjeuner est également un bon moment pour la donner.
La régularité de la prise a une grande importance : elle doit être prise tous les jours. Si vous oubliez un jour, ne la prenez/donnez pas 2 fois le lendemain !