Cancer de la gorge


Fumer et boire régulièrement de l’alcool sont les principales causes de cancer de la gorge. La prévention, tel est donc le message. Les traitements ont en effet souvent un impact physique et psychique important.
Il existe plusieurs formes de cancers de la gorge, comme le cancer du nasopharynx (de sa muqueuse), le cancer de l’hypopharynx (la muqueuse de la partie inférieure de la gorge) et le cancer du larynx (à l’épiglotte ou aux cordes vocales). Plus le diagnostic est précoce, plus les chances de guérison sont élevées.
On estime qu’en Belgique près de 4 nouvelles tumeurs du larynx ou de la gorge sur 5 sont décelées chez les hommes. La proportion de femmes semble cependant toujours plus élevée. Les coupables sont très souvent l’alcool et le tabac. Les fumeurs invétérés courent 5 à 25 fois plus de risques que les non-fumeurs. Ceux qui prennent volontiers un petit verre sont 5 à 33 fois plus susceptibles de souffrir de la maladie que ceux qui ne boivent pas, selon la quantité quotidienne ingérée. Et pour ceux qui combinent tabac et consommation régulière d’alcool, la probabilité de développer ce cancer est multipliée par 200. Les chiffres varient toutefois en fonction de l’âge et de la région. La maladie se manifeste surtout à partir de 55 ans et davantage en Flandre qu’en Wallonie.
Le papillomavirus humain, responsable du cancer du col de l’utérus, provoquerait en outre de 15 à 35 % des cancers de la tête et du cou (dont font partie les cancers de la gorge). L’augmentation importante du sexe oral chez les adolescents pourrait expliquer ce phénomène.
Il existe plusieurs formes de cancers de la gorge, comme le cancer du nasopharynx (de sa muqueuse), le cancer de l’hypopharynx (la muqueuse de la partie inférieure de la gorge) et le cancer du larynx (à l’épiglotte ou aux cordes vocales). Plus le diagnostic est précoce, plus les chances de guérison sont élevées.
On estime qu’en Belgique près de 4 nouvelles tumeurs du larynx ou de la gorge sur 5 sont décelées chez les hommes. La proportion de femmes semble cependant toujours plus élevée. Les coupables sont très souvent l’alcool et le tabac. Les fumeurs invétérés courent 5 à 25 fois plus de risques que les non-fumeurs. Ceux qui prennent volontiers un petit verre sont 5 à 33 fois plus susceptibles de souffrir de la maladie que ceux qui ne boivent pas, selon la quantité quotidienne ingérée. Et pour ceux qui combinent tabac et consommation régulière d’alcool, la probabilité de développer ce cancer est multipliée par 200. Les chiffres varient toutefois en fonction de l’âge et de la région. La maladie se manifeste surtout à partir de 55 ans et davantage en Flandre qu’en Wallonie.
Le papillomavirus humain, responsable du cancer du col de l’utérus, provoquerait en outre de 15 à 35 % des cancers de la tête et du cou (dont font partie les cancers de la gorge). L’augmentation importante du sexe oral chez les adolescents pourrait expliquer ce phénomène.
Pendant la phase initiale du cancer de la gorge, les symptômes ne sont pas spécifiques.
- une voix enrouée
- des maux de gorge qui perdurent
- des ganglions gonflés
- une toux persistante
- des douleurs dans le cou et les oreilles
- des difficultés à avaler
- une perte de poids inexpliquée
- des troubles respiratoires
Ces symptômes peuvent tout aussi bien avoir une autre cause, mais en cas de doute mieux vaut consulter un médecin. Ce qui doit alerter en premier lieu c’est une voix enrouée. Elle peut tout aussi bien résulter du stress, d’un abus de cigarettes, d’une pharyngite ou d’un travail excessif des cordes vocales. Mais si le symptôme perdure plus de deux semaines, consultez un médecin. En effet, à un stade précoce, le cancer de la gorge se traite encore bien tandis qu’à un stade ultérieur, une laryngectomie (ablation du larynx) est souvent la seule option.
Le médecin dispose de différents types d’examens avant de pousser l’analyse plus loin, par scanner ou biopsie. Il effectuera d’abord un examen physique pour détecter des signes éventuels de cancer de la gorge, comme un gonflement des ganglions dans le cou. Pendant une laryngoscopie, il peut examiner le larynx et les cordes vocales, soit à l’aide d’un petit miroir à l’arrière de la gorge, soit à l’aide d’un tube mince et flexible contenant une petite caméra.
En cas de problème, il peut prescrire un CT-scan au patient pour mettre en image les zones problématiques au moyen de radiographies détaillées. Enfin, il n’y a qu’une seule façon de déterminer s’il s’agit vraiment d’un cancer : en pratiquant une biopsie. Le médecin retire alors un morceau de tissu pour l’examiner dans le laboratoire.
Radiothérapie et/ou chimiothérapie
Le traitement consiste à s’attaquer au cancer de manière ciblée, par radiations ou substances chimiques destinées à tuer les cellules malades ou à les empêcher de se multiplier.Laryngectomie
En cas de laryngectomie partielle, seul le morceau présentant la tumeur est retiré du larynx (qui renferme également les cordes vocales). Cette méthode permet souvent d’épargner la voix. En cas de laryngectomie totale, le larynx est entièrement retiré. La trachée est alors directement reliée à la trachéotomie, un petit trou situé au bas de la gorge. C’est désormais par ce petit orifice que le patient respirera. S’il a un rhume ou une bronchite, il toussera également par ce petit trou (en expectorant éventuellement du mucus ou du sang). Il doit en outre réapprendre à se moucher et à sentir.
La trachée n’étant plus reliée au larynx, il perd en plus la voix. Ce handicap est très difficile à assimiler, tant physiquement que psychologiquement et socialement. Le patient ne peut soudainement plus communiquer normalement et risque de s’isoler. Mais des techniques spécifiques de respiration, de déglutition et de gestion de l’air lui permettent de réapprendre à parler, différemment d’avant, au bout d’un apprentissage de plusieurs mois.
Situé dans la gorge, le larynx constitue le carrefour entre la trachée et l’oesophage. Lors d’une laryngectomie totale, le larynx est enlevé et la trachée est déviée directement vers la stomie, petit trou situé au bas de la gorge. C’est désormais par ce petit orifi ce que la personne opérée respire.
Thérapies phonatoires
Pour retrouver la parole après une laryngectomie totale, il existe trois possibilités : la voix œsophagienne, la voix trachéo-œsophagienne et l’électrolarynx.
La voix œsophagienne consiste à avaler de l’air par la bouche et à s’en servir pour l’expulser comme une éructation continue et contrôlée en produisant des syllabes.
Dans le cas de la voix trachéo-œsophagienne, le chirurgien insère une fistule (avec un implant phonatoire) qui relie la trachée à l’œsophage. L’apprentissage est généralement plus court, mais requiert beaucoup de gymnastique du patient, amené à obturer manuellement son trachéostome afin de gérer parole et respiration.
Enfin, l’électrolarynx est un petit appareil portable placé sur le cou pour en transformer les vibrations en sons artificiels.
Dès qu’un cancer de la gorge a été diagnostiqué, on vérifie si les cellules cancéreuses se sont déjà étendues au larynx ou à d’autres endroits de la gorge. À l’aide de tests, on détermine le stade du cancer. C’est en effet déterminant pour le pronostic et le traitement.
Après formation d’un cancer à partir des cellules anormales présentes, on distingue quatre stades. Au premier stade, la tumeur se situe à un seul endroit sur ou autour des cordes vocales, sans entraver leur mouvement. Au deuxième stade, le cancer se situe à plusieurs endroits du larynx et peut gêner le mouvement normal des cordes vocales. Au troisième et quatrième stade, le cancer se propage aux tissus voisins.
À un stade précoce (stade 1 ou 2), la tumeur est généralement irradiée ou retirée chirurgicalement. Le taux de réussite est très élevé, mais le risque de rechute est néanmoins important. C’est pourquoi le patient doit être bien suivi. Si le cancer s’est déjà propagé (stade 3 et 4), une intervention chirurgicale ou une combinaison de radiothérapie et de chimiothérapie est souvent requise.
Les chances de guérison ne dépendent pas seulement du stade du cancer, mais aussi de la taille et de la malignité de la tumeur, de l’âge et du sexe du patient, ainsi que de son état de santé général.
La meilleure façon de prévenir le cancer de la gorge c’est de ne pas fumer et de boire peu, voire pas d’alcool.
Plusieurs études montrent en outre le rôle bénéfique des fruits, des céréales et des légumes. Quelques exemples de nutriments particulièrement intéressants sont la vitamine A, le zinc et les caroténoïdes (carottes, épinards, melons, abricots, mangues, endives, avocats, courges, tomates, pamplemousses, poivrons rouges...). Plus on en prend, mieux on se protège contre le cancer.
Limitez en revanche les sucreries, la charcuterie, les graisses, les matières grasses saturées et hydrogénées (qu’on trouve principalement dans les produits d’origine animale ou les produits industriels). Ne mangez pas trop de viande, mais suffisamment de poisson riche en oméga-3 (saumon, thon, sardine, maquereau) pour aider l’organisme à mieux résister. Cuisiner sainement c’est, après tout, un geste simple qui peut avoir des conséquences très positives.
En outre, le papillomavirus humain (VPH), qui joue un rôle dans la plupart des cas de cancer du col de l’utérus, serait également responsable d’une partie des cancers qui apparaissent dans la muqueuse de l’oropharynx (partie supérieure de la gorge) et surtout de la base de la langue et des amygdales. Si le lien est avéré, la vaccination contre le VPH pourrait également réduire le nombre de cancers de la gorge.