Comment réussir à arrêter de fumer?


Nombreux sont les fumeurs qui souhaitent en finir avec le tabac. Logique, car c’est l’une des meilleures décisions qu’un fumeur puisse prendre pour sa santé. Mais ce n’est pas facile. Découvrez nos conseils et notre dossier complet si vous désirez arrêter de fumer.
Sur cette page
- Êtes-vous dépendant de la cigarette ?
- Qu’est-ce qui vous empêche d’arrêter de fumer ?
- Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter de fumer ?
- Quels sont les meilleurs produits ou moyens pour arrêter de fumer ?
- Comment vous préparer au mieux à arrêter de fumer ?
- Quelle est la période la plus difficile pour arrêter de fumer ?
- Arrêter de fumer : vos questions les plus fréquentes
Près de six fumeurs sur dix ont l’intention d’arrêter, révèle l’Enquête tabac 2022 de la Fondation contre le cancer. Logique. C’est l’une des meilleures choses qu’un fumeur puisse faire pour sa santé. Et cela profite à l’environnement aussi. Sans compter les économies d’argent ainsi réalisées : fumer un paquet par jour coûte pas moins de 4 000 € par an !
Mais il ne suffit pas de le vouloir, encore faut-il arriver à le faire. "J’ai essayé tant de fois, mais je n’y arrive pas", pensez-vous peut-être.
Sachez que la plupart des gens doivent effectuer en moyenne six tentatives avant d’arrêter définitivement. Mais même jusqu’à 30 tentatives avant de réussir ne sont pas anormales. Vous tirez des leçons de chacune d’elles, et les chances de réussir augmentent. Alors ne renoncez pas !
Êtes-vous dépendant de la cigarette ?
Êtes-vous dépendant ? Ce sont surtout les personnes ayant une forte dépendance qui ont intérêt à essayer une substitution nicotinique, cigarette électronique ou médicament. Faites le test de Fagerström et vous connaîtrez votre degré de dépendance à la nicotine.
Qu’est-ce qui vous empêche d’arrêter de fumer ?
La plupart des fumeurs savent parfaitement que l’arrêt du tabac leur serait bénéfique. Pourtant, ils hésitent. Si c’est votre cas, vous devez réfléchir aux raisons de votre hésitation. S’agit-il de bonnes raisons ?
"Fumer m’aide à gérer le stress et les émotions négatives"
Cela va peut-être vous étonner, mais ce n’est là qu’une impression. Celle-ci vient du fait que fumer fait disparaître les symptômes de sevrage que vous ressentez au quotidien. La recherche (voir par ex. ici et ici) montre que l’arrêt du tabac est associé à une réduction du stress et à une humeur plus positive. Si l’arrêt du tabac provoque des symptômes de sevrage, il est possible que vous ne ressentiez pas ces améliorations. Les aides au sevrage peuvent améliorer la situation.
"Je ne veux pas grossir"
Arrêter de fumer va effectivement souvent de pair avec la prise de quelques kilos. Mais le risque sanitaire qui y est associé ne pèse rien face aux bénéfices de l’arrêt du tabac. Avec une alimentation adaptée et de l’exercice physique, vous pouvez réduire considérablement ce désagrément.
"L’idée que je ne pourrai plus jamais fumer m’angoisse"
Il peut alors être utile de vous fixer des objectifs à court terme, par exemple : je vais arrêter de fumer pendant un mois, puis je verrai.
Vous hésitez pour une autre raison ? Parlez-en avec votre généraliste ou un tabacologue.
Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter de fumer ?
Les cigarettes sont très addictives. C’est à cause de la nicotine, mais aussi d’autres substances que l’industrie du tabac y ajoute (comme de l’ammoniaque et des sucres). Ceux-ci renforcent l’effet addictif de la nicotine.
Des processus psychologiques jouent également un rôle. Ainsi, pour beaucoup, fumer est une habitude acquise pour faire face à l'ennui, au stress, à l'anxiété, à la solitude, etc. ou pour passer un moment agréable ou éviter les symptômes de sevrage.
Une tasse de café, un estomac plein, un verre de vin ou de bière, un moment particulier de la journée, la compagnie de fumeurs, un certain état d'esprit... Si vous associez de manière répétée de tels stimuli au fait de fumer, ils finiront par déclencher des envies, parfois même irrépressibles, de fumer. Une conséquence du « conditionnement » et de changements dans votre cerveau. Plus les stimuli liés au fait de fumer sont nombreux, plus l’arrêt sera difficile.
Quels sont les meilleurs produits ou moyens pour arrêter de fumer ?
Les médicaments pour arrêter de fumer et les cigarettes électroniques ne sont pas de remèdes miracles. Mais des études suggèrent clairement qu'ils peuvent effectivement faire la différence en réduisant les symptômes de sevrage. Surtout si vous fumez plus de dix cigarettes par jour ou êtes fortement dépendant de la cigarette.
- En comparaison avec les personnes qui n’utilisent rien, les substituts à base de nicotine (gommes à mâcher, patchs, comprimés à sucer...) vous donnent 50 à 60 % de chances en plus de réussir à arrêter de fumer.
- Il existe à présent des preuves solides que les cigarettes électroniques avec de la nicotine aident un peu mieux à arrêter de fumer que les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes à mâcher, comprimés à sucer, etc.).
- Le bupropion (marque : Zyban, un médicament sans nicotine) semble environ aussi efficace que les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes à mâcher...), sauf si vous combinez ces substituts. Dans ce cas, ces derniers semblent plus efficaces.
- La varenicline (marque : Champix) semble plus efficace que le bupropion pour aider à l’arrêt du tabagisme, mais il a été retiré du marché en 2021, pour une durée indéterminée. Le fabricant nous a informés du retour du produit sur le marché à partir du 6 juin 2025.
Peut-on arrêter de fumer sans aide ?
Comment vous préparer au mieux à arrêter de fumer ?
Idéalement, vous devez le faire en étant accompagné d’un tabacologue. Des études montrent qu'un accompagnement individuel ou en groupe augmente vos chances de réussite. Et cela coûte moins cher que vous ne pensez peut-être.
Dans tous les cas, il est important d'anticiper tous les moments difficiles possibles et d'établir un plan d'action pour les éviter ou les gérer. Des études montrent que cette approche a des effets psychologiques bénéfiques et augmente donc considérablement vos chances de réussite. Vous pouvez par exemple décider de ne pas boire d'alcool temporairement (l'alcool fait perdre la maîtrise de soi) et jouer un peu de guitare ou faire des exercices de yoga chaque fois que vous avez envie de fumer. Choisissez de préférence quelque chose qui vous distraie suffisamment et occupe vos mains aussi dans l’idéal, une occupation qui soit donc difficile à combiner avec la cigarette. Lisez nos conseils pour bien vous préparer.
Quelle est la période la plus difficile pour arrêter de fumer ?
Les symptômes de sevrage apparaissent plusieurs heures après votre dernière cigarette et sont généralement les plus intenses au bout de un à trois jours. Mais il n'est pas rare que la troisième ou la quatrième semaine soit perçue comme la plus difficile, car vous êtes fatigué de lutter contre l'envie. Bonne nouvelle :après quatre semaines, ils s’améliorent le plus souvent.
Après la quatrième semaine, vous avez besoin de moins en moins de « volonté » pour résister à l'attrait de la cigarette. Mais attention, ne soyez pas trop confiant : le danger de rechute vous guette toujours.
Pendant les trois premiers mois, vous aurez encore régulièrement l’envie (irrépressible) de fumer. Et cela peut vous arriver encore même par la suite. Vous devez faire attention, surtout dans les moments de stress ou d’excitation, comme en vacances ou lors des fêtes. Anticipez-les.
Plus date d’arrêt est éloignée dans le passé, plus cela devient facile. Parce que vous adoptez de nouvelles habitudes. Au lieu de fumer, vous faites autre chose.
Il se peut qu’il vous arriver de vous dire qu’une petite cigarette ne peut pas vous faire de mal. Ne croyez surtout pas cela. Les personnes qui le font rechutent plus souvent, prévient le National Centre for Smoking Cessation and Training (NCSCT) britannique. Car la première cigarette sera vite suivie de la deuxième, et très rapidement, vous devrez tout recommencer à zéro.
Vous avez craqué... Et maintenant ?
Ressaisissez-vous le plus vite possible ! Un dérapage ne doit pas aboutir à une rechute complète. Vous avez à nouveau des cigarettes chez vous ? Jetez-les immédiatement.
Ne perdez pas votre temps à vous blâmer ou vous accuser, mais recherchez plutôt des solutions de manière constructive. Que pouvez-vous apprendre de cette rechute ?
- Pourquoi avez-vous été moins fort que d'habitude ?
- Comment ferez-vous pour gérer cette situation autrement la prochaine fois ?
Arrêter de fumer : vos questions les plus fréquentes
Quels risques implique une seule cigarette par jour ?
La recherche nous apprend que fumer une seule cigarette par jour augmente sérieusement le risque de maladies cardiovasculaires. Les personnes qui fument 20 cigarettes par jour encourent un risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral plus de deux fois plus important (pour les hommes) et trois fois plus important (pour les femmes) que les non-fumeurs. Selon cette étude, une personne qui fume une seule cigarette par jour encourt toujours un plus grand risque, d'environ 48 % pour les hommes et 57 % pour les femmes.
L’hypnose aide-t-elle à arrêter de fumer ?
L’hypnothérapie vous plonge d’abord dans un état de profonde décontraction, où il serait plus facile d'influencer votre envie de fumer et votre motivation à arrêter. Mais une analyse des études réalisées démontre que les preuves sont insuffisantes.
L’acupuncture ou la thérapie laser aident-elles à abandonner la cigarette ?
En acupuncture, le praticien pique de fines aiguilles dans votre corps, en ciblant certains points bien précis. Le but de cette pratique est de restaurer les « flux énergétiques perturbés ». Il n’existe toutefois aucune preuve scientifique de son efficacité sur l’arrêt du tabac.
Dans la thérapie laser, le thérapeute cible les mêmes points, mais avec un laser au lieu d'aiguilles. Son efficacité n’a pas non plus été prouvée.
À partir de quel moment remarquerez-vous les effets de l’arrêt du tabac ?
Très rapidement. Après seulement douze heures, la quantité de monoxyde de carbone dans votre sang se normalise. Au bout de deux semaines, votre circulation sanguine et votre fonction pulmonaire commencent déjà à s'améliorer. Quelques mois plus tard, vous tousserez moins et serez moins vite essoufflé. Au début, il est possible que vous toussiez davantage. C’est parce que vos poumons se nettoient et évacuent du mucus.
L’exercice physique aide-t-il à arrêter de fumer ?
On conseille souvent aux fumeurs de bouger davantage. Cela les aiderait à réduire les symptômes de sevrage et l’envie de fumer. Mais est-ce le cas ? Certaines études le suggèrent en tout cas. Mais dans d’autres études, les chercheurs n’ont observé aucun effet. En général, la qualité de ces études est faible. Nous ne pouvons donc pas tirer de conclusions sur la base des résultats disponibles. Mais en tout cas, l’exercice ne fait pas de mal. Et s'il ne rend pas votre tentative d'arrêt du tabac moins difficile, il présente de nombreux autres avantages, qui sont suffisamment avérés.
L'importance d'une bonne préparation pour réussir à arrêter de fumer
Vers le haut de la pageVotre santé
Jusqu'à la moitié des fumeurs réguliers meurent d’une maladie liée au tabagisme.
Il ne faut pas attendre longtemps avant de ressentir les effets positifs de l’arrêt du tabac. Après seulement deux semaines, votre circulation sanguine et votre fonction pulmonaire commencent à s'améliorer. Quelques mois plus tard, vous tousserez moins et serez moins vite essoufflé. Au début, il est possible que vous toussiez davantage. C’est parce que vos poumons se nettoient et évacuent du mucus.
L’environnement
Les répercussions négatives des filtres des cigarettes sur l'environnement ne sont plus à prouver. Leur décomposition est très lente et produit des microplastiques, des minuscules résidus de plastique dont les effets, tant sur les animaux, les hommes que l'environnement, soulèvent de nombreuses questions.
Selon plusieurs études, les substances toxiques contenues dans les filtres de cigarettes ont des conséquences néfastes sur les organismes aquatiques, sur la croissance de certaines plantes, ou encore sur des oiseaux qui utilisent des mégots pour construire leur nid. Tant les microplastiques que les substances néfastes peuvent ensuite se retrouver à divers échelons de la chaine alimentaire, avec toutes les conséquences que cela implique.
Autres avantages
Songez également aux avantages pour:
- votre peau (fumer accélère le vieillissement cutané)
- votre odorat et votre goût(les fumeurs goûtent et sentent moins bien),
- votre condition physique (chacun sait que fumer est néfaste pour l’endurance),
- votre vie sexuelle (fumer est un facteur de risque pour les troubles de l’érection)
- votre fertilité
- les enfants éventuels dans votre entourage (fumer augmente le risque que le enfants se mettent eux aussi à fumer)
N’oubliez pas non plus toutes les économies que vous ferez en arrêtant de fumer. Un exemple : Marcel fume quotidiennement un paquet de 20 cigarettes. Cela lui coûte :
- 8 € par jour
- 56 € par semaine
- 240 € par mois
- 2 880 € par an ! De quoi vous offrir un beau voyage.
Symptômes de sevrage typiques
- envie irrépressible de fumer
- irritation, frustration, agressivité
- abattement, sentiment de ne plus éprouver de plaisir dans la vie, angoisse
- difficultés de concentration
- agitation, impatience, insomnie, constipation
- fréquence cardiaque diminuée
- augmentation de l’appétit et perte de poids
Outre les symptômes de sevrage, vous pouvez également souffrir des problèmes suivants :
- Lorsque vous fumez, votre organisme décompose plus rapidement la caféine. Arrêter de fumer peut donc rendre votre corps plus sensible aux effets de la caféine. Ce qui peut vous poser des problèmes aussi.
- L’arrêt du tabac influence également le métabolisme de certains médicaments comme la clozapine et l’insuline, ce qui peut provoquer des effets indésirables. La dose que vous prenez devra éventuellement être adaptée. Discutez-en avec votre médecin.
En comparaison avec les personnes qui n’utilisent rien, celle qui utilisent les substituts nicotiniques (gommes à mâcher, patchs, comprimés à sucer...) ont 50 à 60 % de chances en plus de réussir à arrêter de fumer.
Il existe à présent des preuves solides que les cigarettes électroniques avec de la nicotine aident un peu mieux à arrêter de fumer que les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes à mâcher, comprimés à sucer, etc.).
Le bupropion (marque : Zyban, un médicament sans nicotine) semble environ aussi efficace que les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes à mâcher...), sauf si vous combinez ces substituts. Dans ce cas, ces derniers semblent plus efficaces.
La varenicline (marque : Champix) semble plus efficace que le bupropion pour aider à l’arrêt du tabagisme, mais il a été retiré du marché en 2021, pour une durée indéterminée.
Mais qu’en est-il des effets secondaires ? Et du prix ?
Les substituts à base de nicotine créent moins de dépendance que les cigarettes et sont disponibles en différentes doses, ce qui rend possible leur abandon progressif. Le but est d'arrêter de les utiliser après quelques mois, mais certaines personnes continuent à le faire pendant des années. N’est-ce pas super mauvais pour la santé ? C’est en tout cas mieux que de vous remettre à fumer. Contrairement à ce que certains pensent, ce n'est pas la nicotine qui rend les cigarettes si mauvaises pour la santé, mais plutôt le goudron.
Ces patchs libèrent continuellement un peu de nicotine, réduisant ainsi la fluctuation de son taux dans votre sang. Vous pouvez vous les procurer sans prescription chez le pharmacien. Et les associer avec d’autres substituts nicotiniques. Cela augmente vos chances de succès.
Vous avez le choix entre des patchs libérant de la nicotine pendant 16 heures ou pendant 24 heures. Le patch à l’effet de la plus longue durée n’est pas nécessairement le meilleur.
La dose varie de 7 mg à 25 mg de nicotine. Vous fumez plus de 10 cigarettes ? Alors optez pour un patch plus puissant (par exemple avec 21 mg de nicotine). Si vous fumez moins de 10 cigarettes par jour, un patch contenant 14 mg de nicotine peut suffire. Après six semaines, vous pouvez éventuellement réduire la dose.
Mode d’emploi
Appliquez chaque jour un nouveau patch sur la peau sèche. À un autre endroit chaque fois. Utilisez-les au moins 12 semaines et ne les coupez pas.
Effets secondaires possibles
- Irritation de la peau : chez 5 - 20 % des utilisateurs.
- Problèmes de sommeil : chez 10 - 11 % des utilisateurs. Un patch de 16 heures plutôt que 24 peut apporter un soulagement.
- Rêves bizarres : chez 12 % des utilisateurs.
Prix
- En moyenne 3 € la pièce, ce qui revient à +/- 90 € par mois.
Il en existe deux variantes : les comprimés à sucer standard et les mini-losanges. Ces remèdes peuvent être obtenus sans prescription en pharmacie.
Ils sont disponibles en deux dosages : 2 mg et 4 mg. Celui de 4 mg est généralement plus efficace. Celui de 2 mg peut suffire si vous ne fumez votre première cigarette que 30 minutes ou plus après votre lever.
La nicotine est absorbée par votre muqueuse buccale. Au début le goût peut sembler déplaisant, mais au bout d’un moment, vous serez habitué.
Mode d’emploi
- Prenez un comprimé toutes les heures, ou toutes les deux heures, ou quand vous en avez besoin (max. 20 par jour).
- Placez-le entre votre gencive et votre joue et laissez-le fondre lentement. Ne le mâchez pas, ne le sucez pas.
- Ne mangez ni ne buvez rien un quart d’heure avant. Utilisez-les au moins 12 semaines.
Effets secondaires possibles
- Irritation de la bouche : chez 5 - 24% des utilisateurs Le hoquet (3 - 24 %).
- Brûlures d’estomac (4 - 11 %).
- Nausées (9 - 10 %).
Prix
- Il faut compter environ 0,32 € la pièce pour le comprimé à sucer standard et 0,39 € la pièce pour un mini-losange. Pour 12 pièces par jour (généralement suffisant selon l’un des fabricants), comptez environ 115 à 140 € par mois.
Vous pouvez les utiliser régulièrement tout au long de la journée. La nicotine est absorbée par votre muqueuse buccale. Ces gommes sont disponibles sans prescription en pharmacie.
Ils disponibles en deux dosages : 2 mg et 4 mg. Celles de 4 mg sont généralement plus efficaces. Celles de 2 mg peuvent suffire si vous ne fumez votre première cigarette que 30 minutes ou plus après votre lever.
Mode d’emploi
- Prenez-en une toutes les heures, ou toutes les deux heures, ou chaque fois que vous avez envie de fumer (maximum 24 par jour).
- Mâchez jusqu’à ce que vous ressentiez un léger picotement. Placez la gomme entre la gencive et la joue, jusqu’à ce que cette sensation disparaisse. Répétez l’opération. C’est la technique de l’alternance entre les mastications et les pauses.
- Si vous mâchez trop les gommes, vous avalerez davantage de nicotine, ce qui peut provoquer des brûlures d’estomac. Ne mangez et ne buvez pas 15 minutes avant ou après l’utilisation.
- Utilisez-les au moins 12 semaines.
Effets indésirables
- Irritation de la bouche : chez 5 - 24% des utilisateurs Le hoquet (3 - 24 %).
- Brûlures d’estomac (4 - 11 %).
- Nausées (9 - 10 %).
- Joues douloureuses (pas de données sur la fréquence).
Prix
- Comptez 0,28 € la pièce. Pour 12 pièces par jour, cela fera environ 100 € par mois.
Vous pouvez les utiliser régulièrement tout au long de la journée. La nicotine est absorbée par votre muqueuse buccale. Ces gommes sont disponibles sans prescription en pharmacie. Chaque pulvérisation délivre 1 mg de nicotine.
Le goût peut être déplaisant au début, et le spray peut provoquer une irritation de la bouche et de la gorge, mais on s'y habitue généralement au bout d'un moment.
Mode d’emploi
- 1 à 2 pulvérisations par cigarette non fumée. Commencez par 1 pulvérisation. Si votre envie ne diminue pas au bout de quelques minutes, appliquez une deuxième pulvérisation.
- Max. 4 pulvérisations par heure et 64 par jour.
- Tenez la tête du spray aussi près que possible de votre bouche ouverte, en évitant vos lèvres.
- Ne pas inspirer ou déglutir pendant la pulvérisation pour éviter que le produit ne pénètre dans la gorge et que vous l'avaliez.
- Essayez de ne pas déglutir non plus quelques secondes après la pulvérisation.
Effets indésirables
- L'irritation de la bouche et de la gorge est fréquente les premiers jours.
- Hoquet.
- Perturbation du goût Migraine.
- Problèmes de digestion.
- Nausées.
Ces effets secondaires deviennent moins graves en utilisation continue.
Prix
La plupart des fumeurs auront besoin d’une ou deux pulvérisations toutes les demi-heures ou toutes les heures, selon le fabricant.
- Comptez environ 0,20 € par pulvérisation. Pour 32 pulvérisations par jour (2 par heure avant 16 heure), le montant sera donc de 192 €.
Vous devez fixer des cartouches remplies de solution de nicotine à un embout et inhaler. Vous pouvez « tirer » environ 80 fois sur chaque cartouche.
Dans une certaine mesure, ce système imite le fait de fumer, bien que la technique d'inhalation soit très différente.
Certaines personnes ont mal à la bouche ou à la gorge et trouvent le goût de la nicotine désagréable. Cependant, la plupart des personnes s'y habituent si elles continuent à utiliser l'inhalateur régulièrement.
Comme pour tout substitut nicotinique oral, l'inhalateur de nicotine doit être utilisé régulièrement tout au long de la journée.
Mode d’emploi
- Utilisez l'inhalateur chaque fois que vous avez envie de fumer une cigarette ou toutes les heures ou les deux heures. Utilisez au moins quatre cartouches par jour. Une cartouche ouverte doit être utilisée le jour même.
- Aspirez la vapeur dans votre bouche et votre gorge jusqu’à ce que l’envie de fumer diminue. N’inhalez pas jusqu’aux poumons.
- Étant donné que la quantité de nicotine libérée par une inhalation de l'inhalateur est beaucoup plus faible qu'en fumant une cigarette, il faut inhaler environ 8 à 10 fois plus de nicotine avec l'inhalateur qu'avec une cigarette. Une cartouche remplace environ 3 à 4 cigarettes.
- Remplacez la cartouche lorsque le goût de nicotine disparaît. Utilisez l’inhalateur au moins 3 mois.
Effets indésirables
- Irritation de la bouche et de la gorge (jusqu’à chez 66 % des utilisateurs).
- Toux (32 %) : surtout si vous inspirez trop profondément.
Prix
- Le prix est d'environ 0,80 € par cartouche. Pour 6 cartouches par jour (l’idéal selon le fabricant), comptez environ 144 € par mois.
Ce produit a été retiré du marché pour une durée indéterminée en 2021 après la découverte de substances potentiellement cancérigènes (nitrosamines) dedans. Le fabricant nous a informés qu'il serait à nouveau disponible à partir du 6 juin 2025.
Ce médicament contient une substance qui interfère avec l'effet de la nicotine dans le cerveau. Votre cerveau pense qu'il y a suffisamment de nicotine dans votre corps. Fumer une cigarette semble moins satisfaisant lorsqu'on prend ce médicament.
Une prescription du médecin est nécessaire pour l’obtenir.
Mode d’emploi
- Vous devez commencer à prendre ce médicament au moins 7 jours avant d'arrêter de fumer.
- Un traitement dure 12 semaines. Si nécessaire, le traitement peut être prolongé. Commencez pas une faible dose, que vous augmentez au bout de quelques jours.
Effets indésirables
- Nausées (chez 16 % à 40 % des utilisateurs) : peuvent être réduites en prenant les comprimés avec de la nourriture.
- Insomnies (9 - 19 %)
- Rêves anormaux (8 - 13 %)
- Migraines (12 - 19 %)
Si les effets indésirables sont trop graves, vous pouvez réduire la dose (temporairement).
Entre-temps, la crainte que la prise de Champix entraîne davantage de pensées suicidaires, de tentatives de suicide et de problèmes cardiaques a été écartée. Cette question a été étudiée et aucune preuve en ce sens n’a été mise en évidence.
Ne convient pas pour
- les personnes allergiques à la varenicline.
- les mineurs.
- les femmes enceintes ou qui allaitent.
La prudence est de mise en cas d’insuffisance rénale.
Prix
- Le produit est indisponible pour le moment. L’assurance maladie rembourse le Champix jusqu’à deux fois normalement.
Ce médicament est un antidépresseur. Lorsqu'il s'est avéré qu'il aidait à arrêter de fumer, il a été commercialisé en tant que médicament pour le sevrage tabagique. Une prescription du médecin est nécessaire pour l’obtenir.
Ce médicament affecte le taux de dopamine (hormone du plaisir) dans votre cerveau. Lorsque vous fumez, de la dopamine se libre dans votre cerveau.
Mode d’emploi
Commencez par une faible dose, que vous devez augmenter après quelques jours.
Effets indésirables possibles
- Insomnies (chez 11 - 40 % des utilisateurs) Agitation (3 - 32 %).
- Bouche sèche (7 -28 %).
- Migraines (9 - 34 %).
- Crise d’épilepsie (0,1 %).
Contre-indiqué chez les patients encourant un risque accru de déclencher des crises d’épilepsie
Prix
- Un traitement de 9 semaines coûte +/- 80 €. Ce qui revient à environ 40 € par mois.
- L’assurance maladie rembourse ce médicament sous certaines conditions. Vous devez être âgé de plus de 35 ans et souffrir d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (COPD). Vous devez pouvoir prouver que vous bénéficierez d’un accompagnement professionnel pendant votre tentative de sevrage tabagique.
À l'issue d'une étude de synthèse de Cochrane, la cigarette électronique a été considérée comme un bon moyen d'arrêter le tabagisme.
Vous ne désirez pas arrêter complètement de fumer ? Avec la cigarette électronique, vous pouvez toutefois réduire votre tabagisme, ce qui reste un pas dans la bonne direction. Ne soyez pas surpris si vous finissez tout de même par arrêter de fumer, même si cela n'était pas votre projet initial. Selon une étude, les personnes qui commencent par vapoter arrêtent plus régulièrement de fumer.
Vous trouverez davantage d’informations à ce sujet dans notre dossier consacré aux cigarettes électroniques.
Idéalement, vous devez le faire en étant accompagné d’un tabacologue. Une étude montre qu'un accompagnement individuel ou en groupe augmente vos chances de réussite. Et cela coûte moins cher que vous ne le pensez peut-être.
Il est en tout cas primordial d’élaborer un plan d'action à l'avance sur la façon dont vous allez anticiper les moments difficiles et y faire face. Des études montrent qu’une telle approche a des effets psychologiques bénéfiques et augmente donc considérablement vos chances de réussite.
Comment faire ? Posez-vous les questions suivantes.
Choisissez une date d’arrêt pas trop loin dans le futur. Dans deux semaines par exemple. Allez-vous arrêter le matin ou le soir avant de dormir ? Choisissez un moment et tenez-vous-y.
Une récente étude britannique démontre que les gens qui arrêtent de fumer brutalement on près de deux fois plus de chances d’arrêter de fumer en finale. Une autre étude suggère par contre que cela n’a pas d’impact. Alors, surtout, faites-le quand vous le sentez.
- Immédiatement lorsque vous vous levez ?
- Une fois que vous êtes habillé ou douché ? Après ou au moment du repas ?
- Juste avant de partir au travail ?
- Lorsque vous êtes en voiture ?
- Lorsque vous attendez le bus/le train ?
- Juste avant de commencer à travailler ? Lorsque vous êtes en route ?
- Lorsque vous buvez une tasse de café ? Lorsque vous buvez un verre de bière ou de vin ?
- Lorsque vous avez besoin d’une pause ?
- Lorsque les collègues prennent une pause cigarette ? En regardant la télévision ?
- Juste avec d’aller dormir ? Après la relation sexuelle ?
- La nuit lorsque vous ne pouvez pas dormir ?
- Lorsque vous êtes stressé ? Lorsque vous vous ennuyez ? Lorsque vous êtes fatigué ?
- Lorsque vous êtes intimidé ?
Les situations où vous avez l'habitude de fumer sont celles où vous aurez du mal à tenir. Décidez à l'avance ce que vous ferez dans chaque situation à risque pour éviter d'allumer une cigarette.
Y a-t-il peut-être des situations à risque qu'il vaut mieux éviter au début ? Les quatre premières semaines sont celles où les risques de rechute sont les plus élevés, il est donc logique de se protéger tout particulièrement pendant cette période.
Certains spécialistes du sevrage tabagique recommandent de fumer « différemment » de ce à quoi vous êtes habitué dans la période précédant un sevrage tabagique. Par exemple à des moments fixes et plus lorsque vous regardez la télévision ou êtes stressé. De cette façon vous commencez déjà à briser les automatismes avant même d’avoir arrêté de fumer. L’efficacité de cette démarche n’est toutefois pas prouvée.
Par exemple, faites déjà de votre maison et de votre voiture des espaces non-fumeurs et ne fumez que dehors. Mettez déjà tous les cendriers et briquets à l’extérieur. Procurez-vous des en-cas sains à grignoter comme alternative à la cigarette.
Faites savoir à votre entourage que vous tentez d’arrêter de fumer. Il pourra alors vous soutenir. Si vos proches fument eux-mêmes, demandez-leur de tenir compte de vous. Demandez-leur de ne pas fumer près de vous et de ne pas vous proposer de cigarettes.
Alors procurez-cous ceux-ci à l’avance et informez-vous sur leur utilisation.
Vous pouvez également choisir d'expérimenter les substituts nicotiniques (patchs de nicotine, gomme à mâcher...) avant d'arrêter de fumer. Cela ne pose aucun problème. Les études suggèrent même que cela peut augmenter un peu les chances de succès.
Mais ne vous faites pas d’illusions. À un moment donné, vous aurez des difficultés et vous devrez alors serrer les dents pour persévérer.
Pour garder votre motivation dans les moments difficiles et résister à la tentation, une carte d’urgence peut s'avérer utile. Différentes choses peuvent figurer sur une telle carte d’urgence :
- Vos raisons d’arrêter.
- Des phrases qui donnent du courage.
- Des conseils pour résister dans les moments difficiles.
N’hésitez pas. Réalisez cette carte maintenant déjà.
Vous voulez encore augmenter vos chances de réussite ? Alors faites-vous accompagner par un tabacologue. Il s’agit d’un médecin, un psychologue ou un autre professionnel de la santé (diététicien, infirmier, etc.) qui a suivi une formation complémentaire en "tabacologie". Un expert de l’arrêt du tabac, donc.
Avec les bons conseils, selon l'étude, vous avez jusqu'à deux fois plus de chances de réussir réellement à arrêter de fumer. L’accompagnement individuel comme en groupe s’avère efficace.
Un accompagnement chez un tabacologue dure généralement quelques mois. Dans le premier entretien, le coach évalue normalement votre degré d’addiction, tant psychologique que physique. Ensuite, il vous présente toutes les formes d'aide possibles et vous aide à concevoir une stratégie de sevrage efficace et à vous y tenir. Il est formé pour le faire de manière motivante. Sans vous pointer du doigt.
Qu’est-ce que cela coûte ? Chez Tabacstop, l’accompagnement téléphonique est totalement gratuit. Chez d’autres tabacologues agréés, vous devrez payé un petit montant pour l'accompagnement (individuel ou en groupe), le reste est couvert par une intervention financière du gouvernement. Plus d’infos sur www.tabacstop.be.