Tétanos


Si le tétanos est, de nos jours, devenu moins fréquent chez nous, il peut néanmoins encore frapper. Et mieux vaut assurément prévenir cette maladie que devoir la guérir. En cas de blessure à risque, un médecin pourra au besoin administrer un traitement préventif et/ou un vaccin de rappel.
Le tétanos est provoqué par une bactérie sporulée (qui forme des spores) appelée Clostridium tetani et présente dans les intestins d'animaux comme les bovins et les chevaux. Inoffensive jusque là, cette bactérie l'est par contre nettement moins une fois expulsée dans l'environnement (terre, boue, poussière, ...) à travers les excréments de ces mêmes animaux. Elle peut alors y survivre pendant de nombreuses années car elle est extrêmement résistante aux fortes chaleurs, au froid extrême, aux substances chimiques diverses, etc. Les problèmes n'apparaissent que lorsque la bactérie entre en contact avec une plaie chez l'homme, où elle peut alors s'activer et produire la toxine à l'origine du tétanos.
À l'inverse de la situation dans les pays en développement, le tétanos est devenu très rare dans nos contrées avec moins d'un cas pour 5 millions d'habitants par an en général.
En Belgique, tout le monde ou presque a été vacciné contre le tétanos dans sa jeunesse. De quoi offrir une bonne protection contre la maladie. Mais cette protection diminue aussi avec le temps. C'est la raison pour laquelle il est recommandé aux adultes de faire régulièrement un rappel. Une recommandation que les gens ont toutefois souvent tendance à oublier, ce qui signifie que de nombreux seniors ne sont en fait plus suffisamment protégés.Le risque de tétanos est ainsi le plus élevé chez les plus de 65 ans et touche davantage les femmes que les hommes.
Le tétanos est provoqué par une bactérie sporulée (qui forme des spores) appelée Clostridium tetani et présente dans les intestins d'animaux comme les bovins et les chevaux. Inoffensive jusque là, cette bactérie l'est par contre nettement moins une fois expulsée dans l'environnement (terre, boue, poussière, ...) à travers les excréments de ces mêmes animaux. Elle peut alors y survivre pendant de nombreuses années car elle est extrêmement résistante aux fortes chaleurs, au froid extrême, aux substances chimiques diverses, etc. Les problèmes n'apparaissent que lorsque la bactérie entre en contact avec une plaie chez l'homme, où elle peut alors s'activer et produire la toxine à l'origine du tétanos.
À l'inverse de la situation dans les pays en développement, le tétanos est devenu très rare dans nos contrées avec moins d'un cas pour 5 millions d'habitants par an en général.
En Belgique, tout le monde ou presque a été vacciné contre le tétanos dans sa jeunesse. De quoi offrir une bonne protection contre la maladie. Mais cette protection diminue aussi avec le temps. C'est la raison pour laquelle il est recommandé aux adultes de faire régulièrement un rappel. Une recommandation que les gens ont toutefois souvent tendance à oublier, ce qui signifie que de nombreux seniors ne sont en fait plus suffisamment protégés.Le risque de tétanos est ainsi le plus élevé chez les plus de 65 ans et touche davantage les femmes que les hommes.
La bactérie à l'origine du tétanos a ceci de caractéristique qu'elle ne peut se développer qu'en l'absence d'oxygène. En cas de présence de spores de la bactérie dans une blessure, celles-ci ne peuvent donc se développer et vous rendre malade que si la blessure s'y prête en raison de l'absence d'oxygène. C'est la raison pour laquelle le risque sera bien plus grand dans le cas d'une plaie profonde qu'avec une éraflure superficielle: en cas de lésion des tissus, l'apport en sang diminuera et les bactéries pourront se développer en consommant l'oxygène restant. Cela pourra par exemple se produire en cas de blessure en jardinant (griffes, coupures, piqures de rosier), ou en cas de chute, avec présence de terre dans la plaie. Ou encore en marchant sur un clou. La croyance populaire qui met en garde contre les clous rouillés n’est d’ailleurs pas exacte, car ce n’est pas la rouille en elle-même qui est responsable du tétanos, mais bien la saleté qu’elle est susceptible de retenir et le fait que la blessure soit profonde. Un clou flambant neuf peut donc aussi être une porte d’entrée au Clostridium tetani.
Précisons toutefois qu'il n'est pas non plus exclu d'attraper le tétanos en s'égratignant simplement au jardin ou en se faisant griffer par un chat. A contrario, une blessure profonde ne provoquera pas non plus systématiquement le tétanos: mêmes endommagés, les tissus prélèvent souvent encore assez d'oxygène dans le sang pour empêcher la croissance de la bactérie. Bien que la plupart des cas de tétanos résultent d'une blessure "classique" comme lors du jardinage, les personnes qui souffrent d'une plaie chronique, comme un ulcère à la jambe, représentent un groupe à risque spécifique : chez elles, la blessure reste une porte ouverte pour la bactérie du tétanos.
La bactérie responsable du tétanos a réussi à pénétrer dans l'organisme et est en mesure d’y répandre sa toxine. Ce poison très puissant va alors affecter les nerfs qui contrôlent les muscles et ceux-ci vont rester contractés et être « tétanisés », d’où le nom de la maladie. Bien souvent, le premier symptôme est un raidissement des muscles de la mâchoire appelé « trismus », qui empêche l'ouverture de la bouche et rend la déglutition difficile. Ensuite, d'autres muscles vont progressivement être touchés, ce qui peut entrainer un raidissement de la nuque, un sourire sardonique (crampes au niveau des muscles du visage qui donnent l'impression de sourire en permanence), des crampes au niveau du dos, etc.
Tout le corps peut finir par être contracté. Il arrive alors que les contractions généralisées provoquent une posture typique: arc-boutée, la personne atteinte du tétanos ne tient plus que sur ses talons et son crâne. Une asphyxie peut survenir à ce stade par contraction des muscles respiratoires. Les spasmes vont parfois jusqu’à provoquer des fractures et, la personne malade étant toujours consciente, ils sont intensément douloureux. On peut aussi observer, au début de la maladie, une certaine irritabilité, de la fièvre, de l'agitation, de l’hypertension, des suées et des palpitations cardiaques qui ne font ensuite qu'empirer.
Le traitement en cas de tétanos est très lourd : la toxine doit être neutralisée par une injection d'immunoglobulines, la plaie doit être nettoyée en profondeur pour éviter que la bactérie ne continue à produire la toxine, des antibiotiques sont nécessaires pour arrêter le développement des bactéries, les crampes musculaires doivent être traitées, les difficultés respiratoires soulagées, etc.
Voilà pourquoi il est préférable de se faire vacciner.
Même avec le meilleur traitement, le risque de décès est globalement assez élevé avec 1 patient sur 10 dans les pays dits développés. Voilà pourquoi il est préférable de se faire vacciner.
Dans certains pays, comme la France, la loi oblige la vaccination des bébés contre le tétanos. Il n'en est rien en Belgique, même si la vaccination contre le tétanos est vivement recommandée par le Conseil supérieur de la santé. La vaccination se fait en six phases, la dernière intervenant vers 14-15 ans. Selon les recommandations, mieux vaut ensuite se faire vacciner tous les 10 ans pour une protection optimale. N'hésitez pas à en parler à votre médecin généraliste si vous ne savez plus à quand remonte votre dernier vaccin.
Grâce à la politique de vaccination belge, le tétanos a presque disparu dans notre pays. Il y a encore des cas sporadiques. Eviter les vaccinations peut à nouveau faire augmenter le nombre de cas.
Consultez notre dossier sur les soins des plaies. En effet, il est très important de bien soigner les plaies pour prévenir le tétanos.
Notre dossier sur les soins des plaies
En cas de plaie à risque, le médecin administrera en premier lieu un vaccin de rappel s'il s'avère que vous n’êtes pas en ordre de vaccination. Pour éviter le moindre risque, il vous proposera également un vaccin de rappel s'il n'est pas sûr que vous soyez encore protégé contre le tétanos. Néanmoins, la protection ne sera pas effective immédiatement, raison pour laquelle le médecin pourra prendre la décision, s'il juge qu'il s'agit d'une plaie à risque pouvant contenir des spores de tétanos, de vous injecter également des immunoglobulines à titre préventif. Il s'agira dans ce cas du même produit que celui utilisé, à plus forte dose, pour le traitement du tétanos, l'avantage étant qu'il assurera une protection immédiate.