Quand pourrai-je me faire vacciner contre le corona?

Si un plan de vaccination a été élaboré pour la Belgique, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Beaucoup de choses dépendent en effet de la disponibilité des différents vaccins. La Belgique a acheté des doses auprès de cinq producteurs. Toutefois, ces candidats-vaccins doivent encore être évalués par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Et quoi qu’il en soit, la production ne suffit pas pour répondre à l’ampleur de la demande. Les vaccins disponibles seront distribués de manière équitable parmi les États membres suivant leur nombre d’habitants. Tout porte à croire que les premiers distribués seront les vaccins de Pfizer/BioNTech.
Le personnel soignant en premier
La vaccination devrait débuter début janvier dans les centres résidentiels de soin, suivis par d’autres établissements de soins. Tant les membres du personnel que les résidents et les bénévoles seront vaccinés sur place. La Belgique entend ainsi éviter au maximum la contamination parmi les personnes âgées, étant donné que ce sont les seniors qui courent le plus grand risque d’hospitalisation et de décès. S’ensuivra le personnel soignant dans les hôpitaux et les cabinets de médecins. Plus leur risque de contact avec des patients covid-19 est élevé, plus tôt ces personnes seront vaccinées.
Pour tout savoir sur les vaccins contre le corona, consultez notre dossier complet.
VERS NOTRE DOSSIER VACCINS CONTRE LE CORONA
Groupes à risque par la suite
Après cette première vague de vaccination, le timing pour les autres groupes est toutefois incertain. Tout dépend de la disponibilité des vaccins.
Dans une deuxième phase, ce sera au tour des plus de 65 ans, suivis par les patients à risque de 45 à 65 ans. Le dernier groupe prioritaire est composé des personnes exerçant des fonctions sociétales ou économiques essentielles. De qui s’agit-il exactement? Rien n’a encore été décidé. Certains songent entre autres aux policiers et aux pompiers, mais les discussions portent également sur les enseignants.
Dans la toute dernière phase, ce sera au tour des groupes présentant un faible risque. Ceux qui sont sains et qui ont moins de 45 ans devront donc s’armer de patience pour se faire vacciner.
Manque de données
Les femmes enceintes et les enfants, sur lesquels la vaccination n’a pas encore été testée dans les études cliniques actuelles, ne seront pas vaccinés aussi longtemps que les résultats ne seront pas disponibles. De nombreuses questions subsistent quant à l’efficacité des vaccins sur les autres groupes à risque. Reste à voir dans quelle mesure l’Agence européenne des médicaments (EMA) tiendra compte de ces données manquantes dans son évaluation des vaccins.
La vaccination sera gratuite, mais pas obligatoire. Dans un premier temps, les vaccins seront administrés dans les établissements mêmes, et par après, elle aura lieu dans les centres de test et de vaccination. Deux doses sont nécessaires pour la plupart des vaccins, quelques semaines séparant les deux injections.