Les adolescents passent (trop) de temps sur les réseaux sociaux

Quels sont les résultats de notre enquête sur les jeunes et les réseaux sociaux ?

Nos jeunes Belges sont beaucoup plus actifs sur les réseaux sociaux que ne le pensent leurs parents. Six jeunes de 15 à 18 ans sur dix passent au moins deux heures par jour à utiliser des applications telles qu'Instagram, Snapchat, Tiktok, Facebook et Discord. Certains y passent même quatre heures ou plus. Pendant les week-ends et les vacances, cette utilisation augmente davantage.
C'est ce qui ressort de l'enquête que nous avons menée auprès de 716 parents et 541 adolescents sur leur utilisation d'internet. Les résultats sont choquants, mais pas inhabituels ni alarmants. Ces adolescents ne sont pas addicts.

MON ENFANT EST-IL DÉPENDANT DES RÉSEAUX SOCIAUX ?

Les jeunes utilisent les réseaux sociaux comme outil de communication

Huit jeunes sur dix ont au moins trois profils sur les médias sociaux, bien plus que ne le pensent leurs parents, donc. Moins d'un sur dix n'en a aucun. Ce n'est pas surprenant, car les adolescents communiquent et interagissent principalement via les réseaux sociaux. Lorsque tous vos amis sont en ligne, vous n'avez presque pas d'autre choix.

On peut avoir l'impression que les adolescents passent la moitié de la journée à scroller sans réfléchir, mais en réalité, leur utilisation des réseaux sociaux est rarement passive. Les jeunes ont tendance à être des utilisateurs actifs, conversant beaucoup avec leurs amis et publiant leur propre contenu sur Instagram ou TikTok.

Les adolescents cachent leurs profils à leurs parents 

Ils aiment en effet garder leurs activités en ligne secrètes, souvent pour que les parents ne se doutent de rien. Par exemple, 15 % des adolescents interrogés ont bloqué leurs parents sur les réseaux sociaux, et un nombre égal a créé un deuxième profil secret.

Là encore, c'est parfaitement normal et il n'y a aucune raison de paniquer. C'est même sain. L'adolescence est une période d'émancipation, où les enfants se détachent de plus en plus de leurs parents. Les adolescents de tout temps caché leur vie privée à leurs parents.

Comment savoir si une utilisation des réseaux sociaux est excessive?

Alors, quand devez-vous vous inquiéter pour votre adolescent ? Lorsque votre enfant ne s'intéresse plus à d'autres activités et laisse traîner les choses à l'école, vous devez intervenir et imposer des règles. Il est rare que cela aille aussi loin. Ce n'est que dans une minorité, environ 1 à 5 %, que les choses tournent mal.

Le plus important est de créer un lien positif entre vous et votre adolescent, avec une confiance mutuelle, afin que votre enfant se sente en sécurité pour se tourner vers vous en cas de problèmes ou s’il a des questions.

6 conseils aux parents pour protéger les adolescents des réseaux sociaux

• Plongez dans l'univers de vos adolescents et demandez-leur ce qu'ils font. Jouez à un jeu avec eux, ou faites un défi TikTok ensemble.
  
  
• Parlez ouvertement des défis et des dangers d'internet, comme les sextos, la cyberintimidation, le revenge porn et l'effet des filtres et des standars de beauté irréalistes. Ce faisant, faites-leur sentir qu'ils peuvent toujours venir vous voir en cas de questions ou de problèmes.
  
  
• Convenez de moments sans écran. Pas de portable à table, pendant les devoirs et deux heures avant le coucher, par exemple. Expliquez bien pourquoi vous pensez que c'est important.
  
  
• Si nécessaire, fixez un "timing écran". Convenez ensemble du moment et de la durée pendant lesquels votre enfant est autorisé à se connecter, et associez ces moments à des conditions telles que "lorsque les devoirs sont terminés" ou "uniquement certains soirs".
  
  
• Encouragez les hobbies et les passions, qu'il s'agisse de musique, d'art, de sport ou de mouvements de jeunesse. Prévoyez également suffisamment d'activités et de sorties sans écrans pour toute la famille.
  
  
• Donnez vous-même le bon exemple. Si, en tant que parent, vous passez toute la journée sur votre téléphone portable, il y a de fortes chances que votre enfant immite ce comportement ou ne prenne pas vos conseils au sérieux.

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