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Enquête Testachats : les Belges sont-ils prêts pour la transition énergétique?

Comment les Belges perçoivent-ils la transition énergétique ? Sont-ils prêts à faire le pas, et quels sont les principaux obstacles ? Testachats a sondé ses membres pour connaitre leur avis sur la question, avec des conclusions très claires à la clé.

29 novembre 2023
Transition énergétique et énergies renouvelables

La méthodologie de notre enquête

Les objectifs de notre enquête

La transition énergétique, qu'est-ce que c'est exactement ? Que cache ce terme, que représente-t-elle pour les consommateurs et surtout sont-ils prêts à agir pour permettre cette transition ? Voilà les grandes questions auxquelles la dernière enquête de Testachats souhaitait répondre.

Au travers une enquête approfondie, nous avons interrogé les Belges sur la situation de leur logement. Nous avons ainsi tenté de brosser un tableau représentatif des systèmes de chauffage les plus populaires, de l'isolation du parc immobilier, des mesures les plus fréquentes prises pour économiser de l'énergie, des freins existants, notamment au niveau financier. Car si 39 % comprenaient bien le concept de "transition énergétique", 28 % en avaient entendu parler sans comprendre sa signification et 33 % n'en avaient jamais entendu parler.

Découvrez toutes les réponses à ces questions dans notre analyse complète des résultats. 

L'échantillon et la représentativité des participants

Lors de cette enquête, Testachats a récolté les réponses de 1 046 consommateurs, âgés de 25 à 79 ans, avec un échantillon représentatif en matière de genre et de régions.

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Les résultats de notre enquête sur la transition énergétique

Aperçu général de la situation en Belgique

Pour juger de la manière dont la transition énergétique prend place en Belgique, nous nous sommes d'abord intéressés aux logements. La Belgique compte une grande partie de propriétaires, puisque 71 % des répondants ont acheté leur logement actuel, et 29 % le louent. Qui plus est, une grande majorité des répondants vivent dans une maison (76 %, dont 31 % dans une quatre façades).

Les combustibles thermiques (gaz ou mazout) restent, de loin, les plus répandus en matière de chauffage : 77 % des répondants les utilisent pour chauffer leur logement, et 73 % pour chauffer l'eau. Le bois, le pellet ou encore les pompes à chaleur restent donc largement minoritaires.

Mais le parc immobilier belge, et ce n'est plus une surprise, est vieillissant. Ainsi, 43 % des répondants vivent dans un logement de plus de 50 ans, et 37 % dans un bâtiment construit entre 1970 et 1999. Et ces logements sont donc loin d'être tous performants au niveau de l'isolation. Seuls 12 % des répondants estiment que leur maison est très bien isolée, un constat qui concerne aussi bien les murs (14 %), que la toiture (19 %), les portes et fenêtres (12 %) ou encore les sols (9 %). Il y a donc une énorme marge de  progression à effectuer à ce niveau.

Le travail doit également avoir lieu au niveau de la prise de conscience, puisque... 86 % des participants à l'enquête ne connaissent pas la classe énergétique de leur logement. Elle permet pourtant d'évaluer l’isolation et les installations techniques du logement. Elle donne aussi la possibilité de faire des évaluations des meilleurs investissements pour améliorer la classe énergétique du logement

Les améliorations les plus courantes en matière d'économie d'énergie

Pour améliorer l'efficacité énergétique de leur habitation et faire des économies, voici les améliorations les plus fréquentes :

 

Les obstacles à la transition énergétique

Pour participer à la transition énergétique, encore faut-il en comprendre les objectifs. Or, interrogés sur le changement climatique, 25 % des participants disent ne pas être préoccupés, 32 % être moyennement préoccupés, et 43 % être très préoccupés. Dès lors, quand on leur demande quels sont les principaux obstacles à l'adoption d'un mode de vie plus favorable à l'environnement, 3 % des répondants disent tout simplement ne pas s'en soucier.

Quant à l'obstacle le plus souvent évoqué, il est malheureusement purement économique : 70 % expliquent même qu'il s'agit du principal obstacle.

La question des moyens financiers nécessaires à la transition énergétique

Ce constat a de quoi poser question, puisque les consommateurs prêts à franchir le pas d'une habitation plus verte ne le peuvent pas pour des raisons financières.

En matière d'investissement, 51 % des consommateurs disent ne pas être prêts à payer plus pour des solutions plus écologiques, 32 % sont prêts à payer jusqu'à 10 % en plus, et 16 % sont prêts à payer plus de 10 % supplémentaires. La situation financière est le facteur qui joue le plus, même si les profils plus jeunes et avec un plus haut niveau d'éducation sont globalement les répondants prêts à payer plus.

Tout savoir sur les primes disponibles en Belgique

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Nos conclusions à l'issue de l'enquête sur la transition énergétique

Résumé des résultats

Que retenir de cette enquête ? D'une part, qu'un important travail d'information doit encore être mené au sein de la population. Pour réussir la transition énergétique, l'ensemble des citoyens doivent être impliqués. Or, il est clair qu'une partie non négligeable des consommateurs ne comprennent pas ce qu'est la transition énergétique et ses enjeux. En outre, la question du changement climatique reste délicate et certains n'y voient tout simplement aucun intérêt.

D'autre part, que l'argent reste le nerf de la guerre. Pour 7 répondants sur 10 souhaitant prendre part à la transition énergétique, le principal obstacle à la transition énergétique est financier. Un constat qui a de quoi décevoir et qui rappelle l'importance des primes proposées par l'État.

Les mesures nécessaires pour accélérer la transition énergétique

La sphère politique va donc devoir maintenir, voire accentuer, ses efforts pour soutenir les citoyens dans la transition énergétique. L'avis général des participants ne trompe pas, puisque :

  • 76 % des répondants estiment que la transition énergétique, à cause des investissements nécessaires pour installer des solutions vertes plus efficaces, va creuser l'inégalité sociale.
  • 70 % des répondants estiment que les pouvoirs publics en Belgique devraient être plus clairs en ce qui concerne les modalités d'application pour l'obtention de subsides.
  • 73 % des répondants estiment que les solutions plus écologiques sur le plan énergétique ne pourront se développer que si le prix n'est pas supérieur aux solutions conventionnelles.
  • 60 % des répondants estiment que les subsides proposés en Belgique ne sont pas suffisamment élevés que pour convaincre les citoyens d'opter pour des solutions plus efficaces sur le plan énergétique.

Une situation qui, in fine, amène à un certain pessimisme. Seulement 8 % des personnes interrogées estiment que l'Union européenne parviendra à atteindre son objectif de zéro émission de CO₂ (net) d'ici 2050.

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