Comment améliorer la qualité de l’air intérieur ?


Pour limiter la circulation et la transmission dans l’air de contaminants en diluant leurs concentrations, la solution consiste à aérer et à ventiler. Plus les débits de ventilation sont élevés, plus le renouvellement de l’air est important, et plus les concentrations de virus et d'autres polluants dans la pièce diminuent.
Ventilation et aération
La ventilation et l’aération permettent d’obtenir une meilleure qualité de l’air. Même s’ils semblent dire la même chose, ces deux termes ont en réalité des significations différentes.
- La ventilation : un renouvellement continu de l’air
La ventilation d’une pièce permet de renouveler en continu l’air qui s’y trouve. Elle peut être naturelle ou mécanique.
- La ventilation naturelle : Par cette méthode, de l'air « propre » (normalement de l'air extérieur) est intentionnellement, continûment et naturellement fourni à un espace intérieur (par exemple par le biais de bouches d’aération), pendant que l'air vicié en est éliminé via des amenées d’air (grilles réglables, conduits, vasistas).
- La ventilation mécanique : Elle nécessite l’installation d’un système de ventilation qui pulse de l’air extérieur à l’intérieur du local ou du bâtiment, et/ou qui, en parallèle, évacue l’air intérieur vers l’extérieur. Un tel système peut être installé soit dans un local spécifique (WC, par exemple), ou bien à l’échelle de tout un bâtiment (système automatiquement contrôlé). Plus la ventilation sera intense et régulière, plus le risque de contamination par les polluants de l’air intérieur sera réduit.
- L’aération : un renouvellement ponctuel de l’air
L’aération naturelle consiste à ouvrir portes et/ou fenêtres pendant un certain laps de temps (elle est donc ponctuelle, alors que la ventilation est continue) pour permettre une circulation d’air à l’intérieur du bâtiment, et le remplacement d’une partie de l’air intérieur par de l’air venant de l’extérieur.
Découvrez les systèmes de ventilation
Comment obtenir un bon renouvellement de l’air ?
La ventilation se fait de préférence au moyen de systèmes de ventilation mécanique qui renouvellent de manière contrôlée les flux d'air dans le local. En complément ou en l’absence de tels systèmes, il est toujours judicieux d’ouvrir les fenêtres autant que possible en hiver, au moins 1/4h matin et soir.
Idéalement, les ouvertures seront situées les unes en face des autres pour augmenter la circulation de l’air et réduire le risque d’une accumulation locale d'air contaminé.
Quel est l’intérêt d’un purificateur d’air ?
Le CSS (Conseil Supérieur de la santé) préconise l’installation de systèmes de filtration supplémentaires (purificateurs d’air) :
- Lorsqu’on ne peut pas favoriser le renouvellement de l'air (par exemple en hiver, quand on ne peut pas ouvrir les fenêtres pour des raisons de chauffage).
- Dans les locaux présentant un risque de charge virale élevée (par exemple dans la salle d’attente d’un hôpital).
Il recommande de le faire de préférence via une filtration centrale avec des filtres HEPA ou des précipitateurs électrostatiques. Toutefois, lorsque cela n’est pas possible techniquement, on peut travailler avec des systèmes de filtration autonomes mobiles (purificateurs d’air), équipés de filtres HEPA.
Les systèmes de purification de l'air à base d’UV ne sont recommandés que pour les hôpitaux et des environnements hautement contrôlés. Nous vous déconseillons aussi de recourir à des systèmes à base d'ozone.
Le dimensionnement et le positionnement de ces appareils par rapport à la taille du local sont très importants. Il est ainsi plus judicieux de placer plusieurs petites unités qu'une seule grande.
Notez que les appareils de purification d’air ne vont pas faire baisser le niveau de CO2. Ils vont faire descendre le niveau des polluants comme les particules fines et les aérosols qui peuvent transporter des virus, bactéries, etc.
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