Les questions à poser avant une intervention médicale


Pour pouvoir prendre en main sa santé, obtenir une information correcte de la part du médecin est d'une importance cruciale.
Examens
Lorsque l'on se présente chez le médecin avec un problème de santé, il essaie d'interpréter les plaintes et les symptômes : de quoi pourrait-il s'agir ? Est-ce grave ou bénin ? Les symptômes et d'autres éléments évoquent-ils une maladie en particulier ? En règle générale, le médecin commencera par un simple examen "physique". Dans de nombreux cas, un tel examen suffit pour poser un diagnostic. Mais dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires.
Le médecin doit expliquer pourquoi il propose un examen ou test particulier. Quel est le diagnostic qu'il veut confirmer ou exclure ? Quel est exactement le but de l'examen ? Qu'est-ce que cet examen peut démontrer ?
Questions à poser:
- Pourquoi conseillez-vous cet examen ?
- Qu'est-ce que cet examen peut démontrer ?
Traitements
En matière de traitements aussi, il est bon de savoir pourquoi le médecin propose tel ou tel traitement : qu'espère-t-il réaliser grâce au traitement ? Est-ce un traitement qui s'attaque aux causes ou s'agit-il d'un traitement qui vise seulement à soulager les symptômes (par exemple la douleur) ? Ou s'agit-il plutôt d'un traitement préventif, qui vise à éviter de nouveaux problèmes ? Et pourquoi ce traitement en particulier ?
A titre d'illustration : en cas d'un cancer du côlon, différents traitements peuvent être envisagés, selon le stade de développement du cancer. Quand il n'y pas encore de métastases, on peut enlever la tumeur et espérer guérir le patient. Pour augmenter les chances de guérison, certains patients reçoivent en outre une chimiothérapie. Mais la chimiothérapie est également utilisée quand il est déjà trop tard pour une opération curative. Elle vise alors essentiellement à soulager certains symptômes pénibles.
Questions à poser:
- Pourquoi proposez-vous ce traitement ?
- Quel est exactement le but du traitement ?
Examens
Lorsque l'on se présente chez le médecin avec un problème de santé, il essaie d'interpréter les plaintes et les symptômes : de quoi pourrait-il s'agir ? Est-ce grave ou bénin ? Les symptômes et d'autres éléments évoquent-ils une maladie en particulier ? En règle générale, le médecin commencera par un simple examen "physique". Dans de nombreux cas, un tel examen suffit pour poser un diagnostic. Mais dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires.
Le médecin doit expliquer pourquoi il propose un examen ou test particulier. Quel est le diagnostic qu'il veut confirmer ou exclure ? Quel est exactement le but de l'examen ? Qu'est-ce que cet examen peut démontrer ?
Questions à poser:
- Pourquoi conseillez-vous cet examen ?
- Qu'est-ce que cet examen peut démontrer ?
Traitements
En matière de traitements aussi, il est bon de savoir pourquoi le médecin propose tel ou tel traitement : qu'espère-t-il réaliser grâce au traitement ? Est-ce un traitement qui s'attaque aux causes ou s'agit-il d'un traitement qui vise seulement à soulager les symptômes (par exemple la douleur) ? Ou s'agit-il plutôt d'un traitement préventif, qui vise à éviter de nouveaux problèmes ? Et pourquoi ce traitement en particulier ?
A titre d'illustration : en cas d'un cancer du côlon, différents traitements peuvent être envisagés, selon le stade de développement du cancer. Quand il n'y pas encore de métastases, on peut enlever la tumeur et espérer guérir le patient. Pour augmenter les chances de guérison, certains patients reçoivent en outre une chimiothérapie. Mais la chimiothérapie est également utilisée quand il est déjà trop tard pour une opération curative. Elle vise alors essentiellement à soulager certains symptômes pénibles.
Questions à poser:
- Pourquoi proposez-vous ce traitement ?
- Quel est exactement le but du traitement ?
Pour certains examens, il n'est pas vraiment besoin d'explications. Ainsi, la plupart des gens savent très bien en quoi consiste une prise de sang. Mais si le médecin suggère par exemple un "échocardiogramme transoesophagien", peu de personnes comprendront d'emblée de quoi il ressort.
Plusieurs éléments doivent ici retenir l'attention.
En premier lieu, on se demande tout simplement ce qui va se passer.
Pour une opération, par exemple, on veut savoir si le chirurgien va enlever quelque chose, où et comment il va couper dans le corps, quel sera l'impact de l'intervention sur l'organisme…
A titre d'illustration : certaines interventions, comme une opération en cas d'appendicite ou une ablation de la vésicule biliaire, étaient à l'origine toujours pratiquées à travers des incisions assez longues dans la région du ventre. De nos jours, il est souvent possible de procéder par laparoscopie : on introduit un long tube muni d'une caméra à travers une très fine incision et le chirurgien opère en contrôlant de minuscules instruments chirurgicaux. L'avantage est qu'il n'y a pas de vilaine cicatrice. Souvent aussi, le rétablissement après l'opération est plus rapide qu'après une chirurgie classique.
Pour certains examens médicaux aussi, il peut être utile de savoir ce qui va se passer.
On souhaite aussi savoir si l'intervention risque d'être douloureuse ou pénible.
Certains examens ou traitements nécessitent une anesthésie.
Il existe différentes formes d'anesthésie. Dans le cas d'une anesthésie générale, vous êtes endormi. Dans le cas d'une anesthésie locale ou régionale, vous restez conscient et seule une partie du corps est insensibilisée. Chaque forme d'anesthésie a ses propres avantages et inconvénients, ainsi que ses risques spécifiques. Dans certains cas, les préférences personnelles du patient peuvent orienter le choix de l'anesthésie.
A titre d'illustration : pour une arthroscopie du genou, on a en principe le choix entre opérer sous anesthésie générale ou sous anesthésie régionale.
Parfois, l'intervention nécessite une certaine préparation de la part du patient.
A titre d'illustration : lors d'une coloscopie, on examine l'intérieur de l'intestin. Il va de soi que l'intestin doit être vide et propre. Le nettoyage préalable nécessite un régime spécial pendant les jours qui précèdent. Avant l'examen, le patient doit aussi avaler quelques litres d'une solution laxative peu appétissante.
Des informations sur quelques aspects pratiques peuvent également être très utiles, par exemple :
- quelle est la durée de l'intervention proposée ?
- doit-on arrêter la prise de certains médicaments ?
- quelle est la durée du rétablissement et faudra-t-il une période de rééducation ?
Questions à poser:
- Comment se déroule l'examen ou le traitement ?
- Faut-il une anesthésie ? Laquelle ? Quels sont les risques de cette anesthésie ?
- Est-ce que l'intervention nécessite une préparation particulière ?
Quand les résultats d'un examen indiquent qu'on souffre de l'affection supposée, on dit que le test est "positif". Si, en revanche, l'examen indique que l'on n'a pas la maladie, le test est dit "négatif".
Mais les examens médicaux sont rarement fiables à 100%. Il peut arriver que le test indique à tort qu'on a la maladie, alors qu'en réalité il n'en est rien. Le test est inquiétant à tort (on nomme cela un "faux positif ").
A l'inverse, le test peut être rassurant à tort : l'examen n'indique rien d'anormal, alors qu'en réalité on a bel et bien la maladie (on parle alors d'un "faux négatif").
Dans le cas d'un résultat "faux positif", on risque d'être exposé inutilement à divers examens complémentaires et/ou traitements, qui ne sont pas toujours exempts d'effets indésirables.
Dans le cas d'un résultat "faux négatif", on est rassuré à tort. Idéalement, tout examen médical devrait être absolument fiable. La réalité est hélas toute différente.
A titre d'illustration : le dépistage du cancer du sein par mammographie. En Belgique, toutes les femmes de 50 à 69 ans sont invitées tous les deux ans à subir une radiographie des seins. Mais une mammographie "anormale" ne signifie pas qu'on a nécessairement un cancer. Le taux de "faux positifs" (femmes inutilement inquiétées) lors du dépistage mammographique est estimé à 3 à 7%. Mais ces femmes auront alors aussi à subir des examens complémentaires. Inversement, une mammographie "normale" ne confère pas une certitude absolue qu'il n'y a pas de cancer. Un nombre non négligeable de femmes sont rassurées à tort. Ce qui a divers inconvénients. Cela peut par exemple retarder le diagnostic : si, peu après l'examen, des symptômes se manifestent, certaines femmes pourraient se dire "Je viens juste de passer une mammographie, il n'y avait rien, donc je ne dois pas m'inquiéter… ".
Une information correcte sur le degré de fiabilité de tel ou tel examen médical n'est donc pas superflue.
Question à poser:
- Quelle est la fiabilité de l'examen ?
Quand on subit un traitement médical, c'est bien sûr dans l'espoir "d'aller mieux". Le traitement peut avoir pour but la guérison totale. Mais parfois il vise seulement à soulager les symptômes. Et certains traitements servent uniquement à prévenir d'autres problèmes.
Mais tous les traitements ne sont pas toujours couronnés de succès. Un traitement peut être totalement raté, ne pas avoir l'effet escompté ou se révéler moins efficace qu'espéré...
Si le traitement ne réussit pas, on aura été exposé inutilement à ses effets secondaires et éventuelles complications. Et l'on aura aussi perdu son temps et son argent.
Il peut dès lors être utile d'avoir au moins une idée des chances de succès du traitement.
On connaît avec assez de précision les taux de succès de certaines interventions. Dans d'autres cas, les données sont nettement moins claires.
Il est toujours bon de demander au médecin s'il peut donner une indication de ce que l'on peut espérer du traitement proposé.
A titre d'illustration : l'arthrose du genou. Si le médecin propose le placement d'une prothèse du genou, il est utile de savoir si l'on pourra ensuite à nouveau bien marcher ou même refaire du sport. On doit aussi savoir s'il y a une période de rééducation après l'opération et quelle sera sa durée. Et si les résultats sont durables, donc des indications sur la durée de vie de la prothèse.
Le placement d'une prothèse du genou a un taux de succès élevé. Près de 90% des patients opérés sont satisfaits des résultats (réduction de la douleur, mobilité accrue). Mais environ 1 patient sur 10 est donc moins satisfait du résultat.
La plupart des personnes n'ont presque plus mal au bout de 3 mois. Après 6 mois, la plupart peuvent se déplacer et se tenir debout sans problèmes. Généralement, on peut marcher une demi heure sans avoir mal et 80% n'ont pas de problèmes dans les escaliers. Mais il reste toujours un certain degré de difficulté, surtout pour plier le genou.
On doit aussi savoir que les prothèses s'usent ou peuvent se desceller. Le plus souvent, la durée de vie des prothèses se situe entre 10 et 15 ans, parfois plus. Mais de 4 à 9% des patients ont déjà besoin d'une nouvelle prothèse dans les 5 ans. Et le placement de la nouvelle prothèse est plus difficile et le risque d'échec plus élevé.
Questions à poser:
- Quelles sont les chances de succès du traitement ?
- Que peut-on exactement espérer du traitement ?
Pour ainsi dire toute intervention médicale, qu'il s'agisse d'un examen ou d'un traitement, peut avoir des effets secondaires et entraîner des complications.
Il y a les effets secondaires "normaux", qui sont fréquents mais sans gravité, même s'ils peuvent être fort gênants. Il est utile de les connaître pour savoir à quoi s'attendre.
A titre d'illustration : lors d'une coloscopie, on insuffle de l'air dans l'intestin. Cela provoque souvent des flatulences et des crampes abdominales. Mieux vaut donc éviter de prévoir un dîner gastronomique dans un restaurant 5 étoiles après la coloscopie. Connaître les effets secondaires possibles peut aussi être rassurant. Si l'on ignore que les crampes sont un phénomène normal, on risque fort de s'inquiéter inutilement et de penser que l'intervention s'est mal déroulée.
Parfois, l'intervention peut déboucher sur des complications. Celles-ci sont plus rares que les effets secondaires normaux, mais aussi plus sérieuses. On ne peut pas toujours prévoir quelles personnes courent un risque plus élevé de développer des complications.
Certaines complications sont dangereuses. D'autres le sont moins, mais ont quand même un impact important sur la qualité de vie.
Certaines interventions entraînent plus souvent des complications que d'autres. Il peut être utile de connaître la fréquence des complications. Surtout quand il s'agit d'une intervention qui n'est pas absolument indispensable et qu'on pourrait le cas échéant décider de ne pas subir.
Il est également utile de connaître l'impact que peuvent avoir les complications. Peut-on en mourir ? Les séquelles sont-elles définitives ? Faudra-il un traitement ? Des médicaments suffiront-ils ou devra-t-on subir une opération ?
A titre d'illustration : l'opération du cancer de la prostate peut entraîner une impuissance sexuelle ou une incontinence urinaire. Une arthroscopie du genou peut provoquer une infection de l'articulation. Une coloscopie peut se solder par une perforation de l'intestin.
Certaines personnes peuvent avoir un risque de complications plus élevé. Il est important de savoir ce qu'il en est.
A titre d'illustration : bien des interventions requièrent une anesthésie générale. Celle-ci comporte toujours des risques. Mais chez les cardiaques, le risque de complications (comme une crise cardiaque) est plus élevé.
Questions à poser:
- Quels sont les effets secondaires normaux de l'intervention ?
- Quelles sont les complications possibles ? Leur fréquence ? Leurs conséquences ?
- Est-ce que je cours un risque plus élevé de complications que d'autres personnes ?
Parfois, l'examen que propose le médecin n'est pas le seul examen possible. Il peut y avoir des alternatives. Cependant, tous les examens ne se valent pas. L'examen le plus performant est appelé "examen de référence". C'est le plus souvent celui qui est proposé. Un patient peut cependant, pour des raisons variées, avoir des objections à subir cet examen. Parfois aussi, l'examen peut être contre-indiqué pour des raisons médicales.
A titre d'illustration : pour les troubles du système gastro-intestinal, il est parfois utile d'aller jeter un coup d'oeil dans l'oesophage et l'estomac. On utilise le plus souvent un tube flexible ou "gastroscope". Par la même occasion, on peut le cas échéant prélever des fragments de tissus suspects pour analyse. L'introduction du tube dans l'oesophage est facilitée par le recours à un spray pour anesthésier la gorge. Parfois, une forme légère d'anesthésie générale est utilisée. Mais il existe aussi une autre technique pour examiner l'oesophage et l'estomac : la radiographie. Pour cet examen, le patient doit d'abord avaler un épais liquide de contraste au goût de craie. Ensuite, on peut procéder à un examen aux rayons X pour visualiser l'oesophage et l'estomac. L'avantage de l'examen radiographique est qu'on ne doit pas subir l'introduction d'un tube dans l'oesophage et qu'aucune forme d'anesthésie n'est nécessaire. Les inconvénients sont l'exposition aux rayons X, l'impossibilité de prélever des fragments de tissus suspects pendant l'examen et - plus important encore - le fait qu'on voit moins bien certains petites anomalies et qu'on ne peut pas évaluer la couleur et l'apparence de la muqueuse.
Il en va de même pour les traitements : celui que le médecin préconise n'est peut-être pas le seul envisageable. Une affection peut parfois être traitée de différentes manières. Souvent, un des traitements est clairement supérieur aux autres, mais ce n'est pas toujours le cas. Quand l'efficacité des différents traitements est comparable, d'autres facteurs sont à prendre en considération pour faire un choix, chaque traitement ayant ses avantages et inconvénients propres.
A titre d'illustration : un cancer de la prostate débutant et localisé peut souvent être traité efficacement de différentes manières.
On peut enlever la prostate par une opération (prostatectomie) ou détruire les cellules cancéreuses aux rayons X (radiothérapie). Dans la seconde hypothèse, on a le choix entre une radiothérapie externe classique et une radiothérapie interne (brachythérapie, l'introduction de grains radioactifs dans la prostate). Une autre option est de ne pas traiter, mais de surveiller l'évolution du cancer par des contrôles réguliers. C'est ce qu'on appelle le "watchful waiting". Ne pas traiter est envisageable parce que, dans bien des cas, le cancer de la prostate reste très petit et n'évolue pas. L'avantage de cette option est d'éviter les effets indésirables d'un traitement actif. Le risque étant que le cancer se développe soudain rapidement et qu'il soit alors trop tard pour encore traiter efficacement. Quoi qu'il en soit, il n'est aujourd'hui pas clairement démontré que traiter immédiatement sauve globalement plus de vies que l'approche consistant à simplement effectuer des contrôles réguliers. Quant aux traitements actifs, aucun n'a encore vraiment démontré être clairement supérieur aux autres. Mais chaque technique a ses propres avantages et inconvénients. Les effets secondaires et les complications possibles, notamment, ne sont pas tout à fait les mêmes. Une opération entraîne assez souvent une impuissance sexuelle et de l'incontinence urinaire. Ces effets indésirables sont nettement plus rares avec une brachythérapie, mais celle-ci a d'autres inconvénients. La radiothérapie externe classique a également ses avantages et inconvénients qui lui sont propres. Il est évident que les patients doivent recevoir une information correcte en la matière. Leurs préférences personnelles peuvent en effet jouer un rôle déterminant dans le choix du traitement le plus approprié.
Question à poser:
- Existe-t-il des alternatives à l'examen ou au traitement que vous proposez ?
Ce n'est pas parce qu'un traitement est possible, qu'il est nécessairement obligatoire. Toutes les affections ne constituent pas une menace pour la survie. Dans certains cas, on peut préférer renoncer à un traitement de fond, et se contenter de mesures permettant de soulager les symptômes. Souvent aussi, on peut remettre le traitement à plus tard, sans que cela ait des conséquences négatives au niveau du pronostic.
Parfois, traiter n'est, du strict point de vue médical, nécessaire que dans des cas bien particuliers.
A titre d'illustration : les varices. Contrairement à une idée répandue, ne pas traiter les varices n'a en règle générale pas de conséquences néfastes. Normalement, les varices ne tuent pas et ne vous rendent pas gravement malades. Ce n'est que dans une minorité de cas qu'il faut impérativement les traiter pour prévenir des complications, par exemple si elles s'accompagnent d'un ulcère qui ne guérit pas ou si une varice se met à saigner. Mais dans la plupart des cas, il n'est donc pas impérativement nécessaire de traiter. Il en découle que la plupart des personnes peuvent, si elles le préfèrent, se contenter d'interventions visant à soulager les symptômes gênants, notamment par le port de bas de contention. Bien sûr, sil les varices sont surtout ressenties comme une gêne esthétique importante, seul un véritable traitement pourra les éliminer.
Parfois, le traitement proposé n'est pas immédiatement nécessaire et l'on peut sans risque attendre quelques mois voire quelques années.
A titre d'illustration : l'arthrose du genou. Souvent, on peut se contenter assez longtemps de mesures générales comme perdre du poids, bouger plus et de temps à autre un antidouleur. Ce n'est que si la douleur devient trop importante en dépit de ces mesures, que la pose d'une prothèse de genou devient vraiment nécessaire.
Finalement, il y a aussi des cas où un traitement n'est jamais vraiment nécessaire d'un point de vue médical.
A titre d'illustration : certaines personnes sont insatisfaites de la forme de leur nez ou du positionnement de leurs oreilles. La chirurgie esthétique permet d'y remédier. Pour de telles interventions, sans nécessité médicale, il est encore plus important de bien peser le pour et le contre et de prendre en considération les risques de l'opération.
Questions à poser:
- Ce traitement est-il médicalement vraiment indispensable ?
- Peut-on éventuellement remettre le traitement à plus tard ?
Ce n'est pas parce qu'un médecin propose telle ou telle intervention, qu'il est par définition toujours absolument nécessaire de la subir. C'est toujours à vous qu'il incombe de décider. Mais pour pouvoir décider en connaissance de cause, vous devez aussi savoir quelles pourraient être les conséquences d'un refus de votre part.
Quel est le diagnostic qu'on risque éventuellement de rater si vous refusez l'examen proposé ? Quel est le traitement peut-être nécessaire que vous risquez alors de ne pas recevoir ?
Et que se passerait-il si vous refusez tel ou tel traitement ? Votre état de santé va-t-il s'aggraver ? Dans quelle mesure ? Et à quelle vitesse ?
A titre d'illustration : en cas de lombalgie (douleur dans le bas du dos), certains médecins proposent souvent une radiographie de la colonne vertébrale. Des études ont toutefois démontré que cet examen contribue rarement à un diagnostic plus précis et à un traitement plus efficace. Refuser l'examen n'aura généralement pas de conséquences sérieuses. C'est tout à fait différent si l'on refusait un examen proposé suite à des symptômes évocateurs d'un cancer du côlon... Autre exemple : en cas de sciatique due à une hernie discale, on propose parfois une opération si la douleur et la gêne sont toujours présentes au bout de quelques semaines. Mais des études indiquent qu'on peut postposer l'opération beaucoup plus longtemps sans conséquences négatives. Souvent, la sciatique finira quand même par disparaître, sans opération. Et si ce n'est pas le cas, il est alors encore toujours temps pour opérer.
Question à poser:
- Quelles pourraient être les conséquences si je refusais l'examen ou le traitement ?
Lors de la consultation médicale, on est parfois confronté à une grande quantité d'informations variées, qu'il n'est pas facile de retenir et d'assimiler. Il peut donc être utile de pouvoir ensuite examiner toutes les données chez soi, pour y réfléchir à son aise. Certains médecins et hôpitaux disposent de brochures d'information destinées aux patients, qui contiennent des explications sur les examens et traitements.
Les hôpitaux ont parfois aussi un site Internet sur lequel on trouve des informations utiles. Certains médecins individuels ont également leur site web. Parfois, le médecin peut suggérer un site Internet où vous pourrez trouver de l'information fiable sur telle ou telle intervention.
Questions à poser:
- Avez-vous une brochure sur cet examen ou traitement ?
- Avez-vous un site Internet avec de l'information ?
- Pouvez-vous me recommander un site Internet fiable ?
Pour éviter les surprises désagréables, il vaut mieux savoir d'avance combien on va environ devoir débourser. Vous avez parfaitement le droit de demander au médecin qu'il vous informe à ce sujet. Mais il est également utile de s'informer ailleurs.
- Certaines techniques récentes ne sont pas (encore) remboursées, certains matériaux utilisés lors de l'intervention peuvent être à charge du patient, certains examens ne sont remboursés que sous certaines conditions… Mieux vaut savoir ce qu'il en est. On peut aussi trouver de l'information sur les coûts sur les sites Internet de certains hôpitaux et sur les sites des mutuelles. Le "formulaire d'admission" dans les hôpitaux comporte également des informations utiles sur certains frais : la remise de ce document au patient, au plus tard le jour même de l'admission, est obligatoire depuis septembre 2004.
- Lors d'une hospitalisation, il y a bien sûr encore d'autres coûts à prévoir que simplement les frais de l'examen ou du traitement.
- Vous trouverez des explications sur les tarifs des hôpitaux dans Test Santé 102.
- Il est également utile de se renseigner sur les honoraires des médecins. Vous trouverez des explications à ce sujet dans Test Santé 84.
- Une information actualisée sur les tarifs des consultations est mise à votre disposition sur notre site Internet.
Question à poser:
- Combien l'intervention proposée risque-t-elle de me coûter ?