Comment améliorer votre PEB ?
Vous possédez un certificat PEB avec un mauvais score ou vous avez bientôt besoin d'un certificat PEB et vous souhaitez d'abord effectuer des travaux pour obtenir la meilleure note possible pour votre logement ? Nous vous donnons nos conseils pour améliorer votre score ici.
Impact sur la valeur de votre maison
Une étude récente en Flandre montre que les prix des maisons ont baissé en moyenne de 1,9% en 2023 en raison de l'inflation et de la hausse des taux d'intérêt. Cependant, tous les types de logements n'ont pas connu une baisse de prix aussi forte.
En Flandre, les maisons avec un label A et B ont enregistré une baisse moyenne des prix de vente de 1%, tandis que les labels C et D ont connu une baisse de 0,6%. Les maisons avec les labels E et F ont quant à elles vu leurs prix baisser en moyenne de 3,7%.
L'obligation de rénovation pour ces dernières maisons y est clairement pour quelque chose. Le prix de vente d'une maison avec un label F est désormais 11,7% inférieur à celui d'une maison similaire avec un label D. Une maison avec un label A est quant à elle vendue à un prix qui est en moyenne 17,1% plus élevé qu'une maison similaire avec un label D.
En Wallonie et à Bruxelles où l'obligation de rénovation ne s'applique pas, nous ne voyons pas encore un impact aussi significatif du label PEB.
Impact sur les factures d'énergie
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Il semnle évident de rappeler qu'isoler et ensuite installer des équipements techniques plus efficaces a non seulement un impact sur le label PEB mais aussi sur les factures d'énergie.
Découvrez ici comment aborder au mieux la réduction de vos factures d'énergie.
Impact sur le climat
Les bâtiments en Belgique représentent environ 20% des émissions totales de gaz à effet de serre. Le chauffage du logement d'une famille belge moyenne représente 60% de sa consommation d'énergie. L'isolation et l'installation de techniques efficaces ont donc certainement un impact positif sur le climat.
Construction
Le type de construction de la maison a un impact sur la surface de perte de chaleur. Une maison mitoyenne a généralement moins de pertes de chaleur le long des constructions de séparation qu'une maison individuelle. Un appartement sous les toits pourrait avoir un score moins favorable qu'un appartement au milieu du bâtiment car le toit représente une surface de perte supplémentaire.
Surface brute de plancher
Comme le score est déterminé sur la base de la consommation théorique par m² de surface brute de plancher, plusieurs éléments peuvent avoir un impact, tels que les vides et les sols de grenier non praticables. Un grenier avec un sol (éventuellement avec un simple revêtement) peut être inclus dans la surface brute de plancher, ce qui fait donc baisser la consommation moyenne d'énergie par m².
En Wallonie et à Bruxelles, il existe une exigence supplémentaire pour ce sol de grenier afin de pouvoir le prendre en compte : le grenier doit être accessible par un escalier fixe.
En Flandre, un trappillon ou une échelle escamotable suffisent pour accéder au grenier.
Isolation
La présence d'isolation dans les toits, les murs extérieurs et les sols, ainsi que l'installation de fenêtres performantes avec vitrage à haut rendement, et une bonne étanchéité à l'air, contribuent évidemment à un meilleur score PEB.
Efficacité des techniques
Cela concerne le chauffage, la production d'eau chaude et la ventilation : le rendement de ces systèmes et la présence d'étiquettes énergétiques auront un impact positif sur le PEB.
Le chauffage électrique obtient un score moins bon qu'une chaudière à gaz.
Une chaudière à condensation à gaz obtient en soi un score moins bon qu'une pompe à chaleur.
Des tuyaux de chauffage non isolés dans, par exemple, la cave, peuvent également influencer négativement le résultat.
Énergies renouvelables telles que les panneaux solaires et les chauffe-eau solaires
Produire sa propre énergie a évidemment un impact positif sur le PEB. Sachez cependant que l'installation d'une batterie domestique pour utiliser au mieux les surplus d'électricité n'aura pas d'impact sur l'étiquette PEB.
Le calcul PEB suppose que toute l'électricité produite est entièrement autoconsommée, ce qui surestime déjà l'étiquette PEB de manière positive.
Un exemple concret
Pour visualiser concrètement les aspects ci-dessus, nous avons effectué un test avec une maison standard pour observer l'effet de différentes mesures.
Notre maison test est une maison mitoyenne de 1970, avec un plancher sur terre-plein, 2 étages et un grenier. La seule isolation présente est de la laine minérale de 6 cm dans le toit en pente. La maison est chauffée par une vieille chaudière à gaz, l'eau chaude étant également chauffée par la même chaudière avec un réservoir non isolé.
Une première étape consiste à remplacer l'isolation du toit pour atteindre l'objectif de 2050 : nous installons une isolation pour obtenir une valeur U de 0,24 W/m²K et remplaçons en même temps les anciennes fenêtres de toit.
À l'étape 2, nous installons une isolation de sol, également avec une valeur U de 0,24 W/m²K.
L'étape 3 consiste à isoler les murs extérieurs pour également obtenir une valeur U de 0,24 W/m²K et à remplacer les fenêtres par des profilés performants avec vitrage à haut rendement.
Ensuite, à l'étape 4, nous examinons l'effet de l'installation d'une chaudière à condensation, avec la sonde extérieure et des vannes thermostatiques. Le réservoir d'eau chaude est remplacé par un réservoir isolé.
Enfin, nous examinons l'impact des panneaux solaires de 3800 Wc sur le toit en pente orienté au sud.
Vous trouverez ci-dessous un aperçu des résultats obtenus, à la fois avec le logiciel flamand et wallon:
Remarque : si notre maison standard était une maison 4 façades (sans fenêtres dans les 2 façades latérales), elle obtiendrait dans la situation de départ en Flandre un score de 636 kWh/m², correspondant à une étiquette F. Le type de construction a donc un impact important !
De plus, si le toit en pente n'était pas encore isolé avec 6 cm de laine minérale, l'impact de l'isolation du toit serait plus important que ce que nous voyons maintenant dans notre simulation.
Comme nous l'avons vu dans les facteurs et l'exemple pratique qui influencent le PEB, il n'y a pas de mesures qui se démarquent pour améliorer radicalement le résultat du PEB en une seule étape. L'optimisation de l'étiquette jusqu'au niveau A est un processus combiné de plusieurs travaux d'amélioration.
De plus, chaque mesure n'aura pas le même impact sur chaque maison : par exemple, selon l'isolation déjà présente, ajouter de l'isolation (supplémentaire) aura un impact plus ou moins important, mais aussi la surface des murs, du toit, du sol... a un impact. Il n'existe donc pas de méthode unique pour déterminer avec combien de "points" votre PEB s'améliorera exactement en effectuant certains travaux.
Il est donc préférable de demander à votre conseiller en énergie de simuler chaque étape que vous souhaitez entreprendre pour voir quel impact cela aura, surtout si vous souhaitez comparer différents matériaux d'isolation et/ou devis entre eux.
Vous pouvez également vérifier, par exemple, quel effet aurait une isolation supplémentaire par rapport à la proposition standard sur le PEB : ici, seule l'impact de l'isolation atteignant une valeur U de 0,24 W/m²K est pris en compte, mais il y a parfois la possibilité d'aller un peu plus loin et d'ajouter une isolation plus épaisse. Cela peut dépendre des détails finaux pour atteindre ou non un label A.
Une bonne isolation
Isoler reste toujours la première étape : réduire la demande d'énergie pour le chauffage.
Commencer par le toit (ou le sol du grenier si vous ne souhaitez pas utiliser le grenier et donc ne pas le chauffer) présente plusieurs avantages : d'une part, la plupart des pertes de chaleur se produisent par le toit, d'autre part, cela vous donne la possibilité d'installer également des panneaux solaires sur le toit. Lorsque le toit est entièrement isolé (avec une isolation suffisante, une étanchéité à l'air et une sous-toiture, et l'éventuel retrait de l'amiante), les panneaux solaires produisent de l'électricité gratuite qui fait baisser votre facture d'électricité. Ces économies vous donnent plus de marge financière pour réaliser les travaux d'isolation suivants.
Évitez les "lock-ins" lors des travaux d'isolation : en faisant certains choix, vous pourriez limiter les possibilités dans d'autres domaines ou rencontrer des problèmes de construction qui ne pourront pas être résolus. Par exemple, prenez déjà en compte le choix du système de ventilation que vous souhaitez installer. La manière dont vous ventilez a également un impact sur le résultat du PEB.
Adapter votre système de chauffage
Maintenant que la demande de chaleur de votre maison est probablement considérablement réduite, vous pouvez également adapter votre système de chauffage.
Ici aussi, tenez compte à l'avance des choix futurs : si vous souhaitez un chauffage par le sol, vous devez déjà installer le système de distribution lors de l'isolation du sol.
Comparez également l'impact des différents systèmes : une chaudière à condensation est moins chère mais ne produit pas les mêmes résultats qu'une pompe à chaleur. Même parmi les différents systèmes de pompes à chaleur (air/air - air/eau - géothermique/eau), l'impact peut varier, surtout si vous entrez la COP et la classe d'efficacité énergétique.
Si vous optez pour une chaudière à condensation, assurez-vous également d'installer une sonde extérieur, un thermostat d'ambiance et des vannes thermostatiques : chacun d'entre eux contribue à une baisse (même légère) de la consommation d'énergie calculée sur votre PEB.
Pensez également à isoler les tuyaux de chauffage situés dans des pièces non chauffées.
Demandez à votre conseiller en énergie d'examiner l'impact du système de ventilation : un système D avec récupération de chaleur sera le meilleur. Mais lors d'une rénovation, il n'est pas toujours possible de placer toutes les conduites et de fournir des grilles de ventilation d'entrée ou de sortie dans toutes les pièces. Cependant, même un système C+ aura déjà un impact positif sur le résultat de votre PEB.
C'est très rarement fait, mais lors de l'établissement d'un PEB, vous pouvez également inclure l'étanchéité à l'air en effectuant un test d'infiltrométrie. Supposons que notre maison modèle entièrement rénovée ait une étanchéité à l'air de 3,5 m³/h.m² (le résultat moyen actuellement obtenu pour les maisons testées en Flandre), alors la consommation théorique d'énergie passera de 55 kWh/m² à 44 kWh/m². En standard, le logiciel prend en compte une valeur d'étanchéité à l'air de 12 m³/h.m².
La rénovation économe en énergie de votre maison est non seulement récompensée par votre facture énergétique et la valeur de votre maison, mais vous pouvez également recevoir des primes pour cela.
Une vue d'ensemble complète des primes et autres avantages fiscaux auxquels vous avez droit peut être trouvée dans notre dossier de primes.
Vous pourriez également avoir droit à un prêt avantageux. Vous pouvez trouver toutes les informations à ce sujet ici.
SIMULATEUR DE PRÊTS DE RÉNOVATION
Conclusion
Étant donné que chaque maison est différente, l'approche pour améliorer le PEB peut également être examinée individuellement.
Selon la situation de départ, une certaine mesure aura un impact plus ou moins important sur votre score. Mais améliorer drastiquement votre PEB avec une seule mesure n'est pas une option : un plan global est nécessaire. Assurez-vous donc de bien être conseillé lors de la rénovation de votre maison si vous avez un résultat final particulier en tête.