Faut-il interdire l'aspartame ?

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Les édulcorants artificiels n’aident pas à contrôler votre poids
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est claire : consommer des édulcorants pour contrôler son poids lorsqu’on ne souffre pas de maladies comme le diabiète est vain.
Bien au contraire, en analysant une série d’études sur le sujet, l’OMS conclut que le recours aux substituts de sucres ne présenterait aucun avantage à long terme au niveau de la diminution de la masse grasse que ce soit chez les adultes ou chez les enfants.
En effet, les personnes qui consomment fréquemment des édulcorants artificiels mangent généralement plus et ont davantage envie de sucreries car ces édulcorants créent une envie durable de saveurs sucrées.
COMMENT DÉBUSQUER LE SUCRE ET LES ÉDULCORANTS
Les édulcorants artificiels peuvent avoir un impact négatif sur votre santé
L'utilisation d'édulcorants acaloriques (l’acésulfame K, l’aspartame, le sucralose, la saccharine, la stévia) à long terme pourrait avoir des effets indésirables sur votre santé. Nous conseillons aux adultes (non diabétiques) de limiter, voire de cesser de consommer des édulcorants.
Sur le long terme, les édulcorants artificiels pourraient être associés à un risque plus élevé de développer du diabète et un cancer
Notez que l'utilisation à long terme de ces substituts au sucre pourrait avoir des effets indésirables, tels qu'un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes. Si vous consommiez ces édulcorants pour éviter les maladies non transmissibles telles que le diabète, c’est donc perdu d’avance !
Par ailleurs, une étude antérieure constate que les personnes qui consommaient le plus d’édulcorants, en particulier l’aspartame et l’acésulfame-K, avaient un risque plus élevé de développer un cancer (tous types de cancers confondus).
Les édulcorants artificiels peuvent perturber le microbiote intestinal
Des études précédentes pointent également les effets des édulcorants sur le microbiote intestinal. Les altérations du microbiote ont été liées à l’obésité et le diabète de type 2. Les édulcorants sont donc associés à un syndrome métabolique et une intolérance au glucose à cause des altérations qu’ils provoquent dans le microbiote.
Chez Testachats, nous croyons qu’il faut d’autant plus protéger les enfants. C'est pourquoi, nous sommes opposés à l’utilisation d’édulcorants dans les produits pour enfants !
Vers le haut de la pageÉvitez autant que possible tous les types de sucres et édulcorants artificiels
Notre analyse réalisée en 2022 l’a démontré : le sucre est partout et les édulcorants aussi ! Ketchup, boisson pour le “sport”, produits light, chips... le sucre et ses dérivés se cachent même dans les produits salés ou encore qui se présentent comme sains.
Apprenez à déceler le sucre et les édulcorants dans vos produits
On retrouve des édulcorants dans de nombreux produits appréciés par les adultes et aussi par les enfants. Ils sont d’ailleurs compliqués à déceler et rarement mentionnés de manière bien visible.
C’est seulement sur la face arrière que l’on peut lire “avec édulcorants” et dans la liste des ingrédients, où les fabricants les énumèrent. Grâce à notre dossier spécial sucres et édulcorants, découvrez comment traquer les sucres dans vos produits préférés.
Les fabricants utilisent ces « faux sucres » parce qu'ils leur permettent de réduire facilement la teneur en sucre et en calories de leurs produits pour obtenir un meilleur Nutri-Score. Dans la formule actualisée du Nutri-Score, l'utilisation d'édulcorants dans les boissons est, à juste titre, évaluée de manière plus stricte.
Il faut se déshabituer du goût sucré
Se déshabituer progressivement au goût sucré est la meilleure solution pour diminuer la quantité de sucre et ses substituts au quotidien. Il est important d’habituer les enfants à des goûts moins sucrés sans recours aux édulcorants.
Une alimentation saine et équilibrée et la pratique d’une activité sportive sont les fondamentaux pour grandir en bonne santé.
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Interdire l'aspartame ? Testachats trouve cette demande prématurée
Dans un communiqué paru en février 2025, Foodwatch, Yuka et la Ligue française contre le cancer militent pour l'interdiction pure et simple de l'aspartame à l'échelle européenne, au prétexte que cet additif est cancérogène.
La position de Testachats sur le sujet est plus nuancée. Pour quelles raisons ?
1. Les preuves scientifiques sont, pour le moment, limitées et non concluantes
D'autre part, l'OMS classe l'aspartame comme cancérogène possible (catégorie 2B), ce qui signifie qu'il existe des preuves limitées mais pas de preuves concluantes de l'effet cancérogène de l'aspartame chez l'homme. En parallèle, l'EFSA,l'autorité européenne de sécurité alimentaire, n'a à ce jour pas adapté les apports journaliers de référence pour l'aspartame, et maintient sa position selon laquelle l'aspartame est une substance sûre tant qu'on s'en tient aux apports de référence.
Que dit la science au sujet de l'aspartame?
Foodwatch remet en cause l'évaluation de l'EFSA. Notre avis est que cette instance travaille avec toutes les études scientifiques disponibles. S'il existait des preuves scientifiques suffisantes pour interdire l'aspartame, elles devraient provenir d'une autorité telle que l'EFSA ou la Commission européenne. En appelant à une interdiction, sans attendre de nouvelles preuves scientifiques attestant du danger de l'aspartame, la démarche de Foodwatch, Yuka et La ligue contre le Cancer pourrait susciter une peur inutile chez les consommateurs plutôt qu'un réel bénéfice pour la santé.
Foodwatch utilise le principe de précaution : en cas de doute sur la sécurité, une substance doit être évitée. Mais l'application rigide de ce principe signifierait l'interdiction d'un grand nombre de nutriments. Il nous semble plus sage de faire un compromis nuancé entre les risques possibles et la nocivité avérée.
2. L'aspartame est "peu recommandable", mais pas "à éviter"
Dans notre base de données sur les additifs, nous classons l'aspartame comme additif "peu recommandable", au même titre que l'acésulfame K, les cyclamates et la saccharine. Mais d'autres additifs sont classés de manière plus stricte et indiqués comme "à éviter". C'est le cas, entre autres, des nitrites.
Additif acceptable ou éviter? Consultez notre base de données
Les additifs peu recommandés sont ceux pour lesquels des études scientifiques ont pointé un ou plusieurs effets indésirables/néfastes pour la santé humaine, mais pour lequel le niveau de preuves est encore insuffisant.
Les additifs classés comme "à éviter" présentent, quant à eux, des effets indésirables/néfastes critiques qui ont été corroborés par plusieurs études scientifiques. Dans de nombreux cas, il existe également un risque, notamment au sein de populations sensibles, de dépassement de dose journalière admissible (DJA).
Quelle que soit la note de l’additif (« peu recommandable » ou « à éviter »), nous recommandons d’éviter autant que possible la consommation des produits ultra-transformés contenants ces additifs.
Vous souhaitez en savoir plus sur notre base de données sur les additifs? Consultez cet article.
3. Par quoi remplacer l'aspartame ?
Vouloir enlever une substance nocive est une chose, mais encore faut-il se poser la question de son remplacement dans l'alimentation. Il existe bien des édulcorants artificiels comme le sucralose ou l'acésulfame K, mais ceux-ci font également l'objet de critiques. Le sucre, quant à lui, a des effets négatifs avérés tels que l'obésité et le diabète. Une interdiction sans alternative réellement meilleure pour la santé a-t-elle un sens ?
Une interdiction pourrait provoquer la disparition ou modification de nombreux produits allégés du marché. Cela pourrait affecter les diabétiques. Nous pensons qu'une analyse coûts-bénéfices plus large est nécessaire avant de prendre des décisions aussi radicales.
Vers le haut de la pageLimiter la consommation d'aspartame, oui... Interdire la substance, pas dans l'immédiat!
L'OMS recommande de limiter l'aspartame parce qu'il n'aide pas les personnes qui souhaitent perdre du poids, au contraire. En entretenant le goût sucré avec un produit de substitution apportant peu de calories, les personnes ayant des problèmes de poids mettent en quelque sorte des rustines plutôt que de prendre le souci à bras le corps. Par ailleurs, les risques pour la santé ne sont pas inexistants, bien qu'aucune étude n'ait encore réussi à prouver la réelle dangerosité des édulcorants et de l'aspartame plus spécifiquement.
Pour ce qui est de son interdiction, celle-ci semble prématurée tant qu'il n'existe pas de preuves scientifiques solides que l'aspartame est réellement nocif dans le cadre d'une consommation normale. Une réévaluation par l'EFSA sur la base d'études récentes serait la meilleure option. N'oublions pas que l'aspartame est utile pour les personnes atteintes de diabète, notamment. Une interdiction pourrait avoir une répercussion sur l'offre adaptée à cette population.
Nous conseillons en revanche aux personnes non diabétiques de limiter leur consommation d'aspartame, et d'édulcorants en général, autant que possible.
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