Ce qu’il faut savoir sur les pesticides dans l’alimentation


Les pesticides sont utilisés depuis longtemps dans l’agriculture. Parfois, des résidus se retrouvent dans notre nourriture. Quelle place occupent-ils dans notre assiette ? Quels effets ont-ils sur notre organisme ? Que dit la législation ? Que pouvons-nous faire ? Voici la réponse à toutes vos questions.
Les pesticides, et les produits phytopharmaceutiques en particulier, sont utilisés pour éviter les pertes de récoltes, qui peuvent être causées par des champignons, des maladies, des parasites et des mauvaises herbes. Utilisés à l’excès, ils peuvent cependant avoir des conséquences néfastes sur notre santé et sur l’environnement.
« Pesticides » est un terme regroupant les produits chimiques utilisés comme produits phytopharmaceutiques et adjuvants ainsi que les produits biocides.
- Les produits phytopharmaceutiques sont utilisés pour la protection des végétaux et la destruction des végétaux indésirables. Ce groupe comprend les fongicides, les insecticides, les herbicides, et les régulateurs de croissance. Des adjuvants sont souvent mélangés à ces substances actives pour rendre les produits plus efficaces à l’usage. Les produits phytopharmaceutiques sont principalement utilisés dans l’agriculture, mais on les retrouve également dans les jardins.
- Les biocides sont des produits destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre de toute autre manière. Il s’agit d’insecticides et rodenticides à usage domestique ou industriel, de produits de protection du bois, de désinfectants… Leur champ d’application est donc vaste, et il n’est pas facile de les reconnaître. La différence avec les produits phytopharmaceutiques est qu’un biocide ne concerne pas les plantes vivantes.
L’autorisation des produits phytopharmaceutiques, adjuvants et biocides relève de la compétence du Service Public Fédéral Santé publique.
L’approbation des substances actives a lieu au niveau de l’UE. L’approbation de la substance active a une durée légale de 10 ans maximum. La sécurité du produit est ensuite réexaminée sur la base de nouvelles études concernant ses effets sur la santé humaine et environnementale
Ce système est flexible. S’il est découvert que le produit a plus d’effets négatifs que prévu, son approbation lui est retirée. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est responsable de l’évaluation des risques des produits phytopharmaceutiques dans l’UE.
Les produits phytopharmaceutiques ou produits (également appelés formulations) qui contiennent des substances actives approuvées sont autorisés au niveau national.
L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) fournit toutes les informations légales concernant les pesticides à usage agricole.
La législation sur les résidus
Les pesticides étant utilisés lors de la culture des denrées alimentaires (légumes, fruits et céréales), il n’est pas exclu qu’il reste des résidus sur les produits finaux.
Pour l’Europe, les limites maximales de résidus (LMR) de pesticides sont établies dans ce règlement. Ces limites permettent de contrôler la bonne utilisation des produits phytopharmaceutiques (utilisation des produits autorisés dans la culture, respect des doses à utiliser et des délais avant récolte, etc.) et de protéger la santé des consommateurs. Les denrées alimentaires pour lesquelles ces LMR n’ont pas été respectées ne sont pas acceptées sur le marché.
Vous retrouverez les teneurs maximales applicables par denrée alimentaire dans la base de données des pesticides de l’UE.
Les contrôles portent, d’une part, sur l’autorisation et l’enregistrement des produits phytopharmaceutiques et, d’autre part, sur le respect des limites maximales autorisées.
La présence de résidus dans les aliments en tant que risque pour la santé fait l’objet de contrôles stricts de la part de l’UE. Chaque année, plus de 80 000 échantillons de denrées alimentaires sont prélevés et examinés par les autorités en Europe.
En Belgique, l’AFSCA élabore un programme de contrôle des résidus de pesticides dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux. Il est élaboré sur la base du risque et porte donc une attention particulière aux denrées susceptibles de présenter des dépassements de LMR. Un dépassement de LMR ne signifie pas nécessairement (et même rarement) un danger pour le consommateur, mais est le signe de la mauvaise utilisation d’un produit phytopharmaceutique.
En cas de dépassement de LMR, une évaluation du risque pour le consommateur est effectuée. Celle-ci se base sur l’approche européenne qui estime la quantité de résidu qui sera ingérée par les consommateurs (PSTI – Predicted Short Terme Intake) et la compare aux données toxicologiques de référence.
Des mesures si nécessaire
Si le dépassement de LMR représente un risque potentiel pour le consommateur, des mesures sont prises pour éviter la consommation de l’aliment concerné (retrait du marché, communiqué de presse et rappel au niveau du consommateur). De plus, une inspection a lieu chez le responsable de la denrée (producteur belge ou importateur) afin de déterminer les raisons du dépassement de LMR et des analyses complémentaires sont effectuées. Selon la gravité de l’infraction, l’opérateur responsable reçoit un avertissement ou un PV.
Certaines denrées provenant de certains pays tiers font l’objet de contrôles renforcés. Cette liste est révisée régulièrement sur base des résultats de contrôle.
Les répulsifs chimiques sont par définition néfastes, car ils ont pour objectif de tuer des organismes vivants. En fonction de leur mode d’action sur l’organisme cible et de la présence du même mécanisme de fonctionnement chez les mammifères, les pesticides chimiques peuvent aussi être toxiques pour l’être humain, à divers degrés. Ainsi, les insecticides, qui agissent sur le système nerveux, sont généralement plus toxiques que les fongicides et les herbicides, qui agissent sur des mécanismes propres aux champignons ou aux plantes et qui ne se retrouvent pas chez l’être humain. Toutefois, si ces produits agissent sur le système respiratoire (tels les dinitrophénols), ils peuvent également être très toxiques pour notre santé.
Effets potentiels à long terme
La toxicité est un concept relatif qui dépend toujours de la quantité à laquelle un organisme est exposé.
Les propriétés suivantes sont liées à une exposition à long terme aux pesticides :
- Cancérigène (peut provoquer un cancer)
- Mutagène (peut provoquer des dommages au matériel génétique).
- Tératogène (effets sur le fœtus)
- Allergène et autres conséquences sur le système immunitaire
- Effets sur le système nerveux
- Effets sur la fertilité
Aucun pesticide autorisé sur le marché n’appartient à la catégorie « cancérigène pour l’être humain ». Certains pesticides appartiennent toutefois aux catégories « probablement » ou « potentiellement cancérigène », ou « non classable en termes de cancérogénicité pour l’humain ». Le potentiel oncogène a également son importance : pour une dizaine de pesticides, le risque de développer un cancer est supérieur à 1 sur 1 000 000.
Effets neurologiques
L’objectif des pesticides tels que les organophosphates et les carbamates, par exemple, fonctionne suivant le même principe que les gaz neurotoxiques utilisés comme armes chimiques : ils perturbent la transmission des influx nerveux. Chez les insectes, cela entraîne une paralysie, et éventuellement la mort. Cela pourrait également entraîner des neuropathologies optiques ou affecter les fonctions cognitives (apprentissage et mémoire, troubles du comportement, hyperactivité).
Effets sur la reproduction
Seul un petit nombre de pesticides est associé à des malformations congénitales (fausses couches et poids trop faible à la naissance) chez les animaux. Selon des études menées sur des animaux en laboratoire, certains pesticides peuvent perturber le système endocrinien. Chez l’homme, ils pourraient avoir un effet négatif sur la qualité du sperme.
La Commission alimentaire de Londres a répertorié 35 pesticides ayant potentiellement des conséquences sur la reproduction animale. Dans cette liste, on retrouve par exemple des pesticides très répandus tels que l’aldrine, le bénomyl, le captane, le carbaryl, la dieldrine, le dinosèbe, l’ioxynil, le manèbe et le paraquat.
Toxicité chronique versus aiguë
Les résidus de pesticides présents dans notre alimentation peuvent influencer notre santé de deux façons. L’absorption ponctuelle d’une forte dose engendre une toxicité dite aiguë. L’absorption de petites quantités de pesticides sur le long terme peut également avoir un impact négatif, c’est ce qu’on appelle la toxicité chronique.
Provient d’une exposition à long terme à des doses sublétales de pesticides chimiques, qui peut entraîner des effets sublétaux (qui n'entraînent pas la mort), subchroniques ou chroniques, tels qu’une atteinte du système respiratoire, du système nerveux, du fonctionnement du foie, etc.
La toxicité chronique est déterminée par des tests sur des animaux de laboratoire, par exemple des rats et des souris, menés tout au long de leur vie. Après leur mort, ces animaux font l’objet d’analyses approfondies visant à détecter les éventuelles conséquences d’une administration prolongée. Les chercheurs se penchent en particulier sur les changements dans la structure du matériel génétique, les effets sur le fœtus et le caractère cancérigène, ainsi que sur les possibles allergies et les atteintes du système nerveux. Ils analysent également l’effet irritant pour la peau et les yeux et la toxicité pour le système respiratoire.
L’étude de toxicité chronique a permis de déterminer la valeur NAOEL (No Adverse Observable Effect Level) : cette valeur indique la plus grande quantité de produit ne provoquant aucun effet secondaire nocif observable et est exprimée en mg par kilo de poids corporel et par jour.
La valeur DJA (dose journalière acceptable) découle de la valeur NAOEL. Cette valeur correspond à la dose quotidienne qu’une personne peut ingérer tout au long de sa vie sans courir de risque et est exprimée en mg par kilo de poids corporel et par jour.
La valeur DJA s’obtient le plus souvent en divisant la valeur NAOEL par un facteur de 100. Un facteur de sécurité à deux composantes a donc vu le jour : un premier facteur 10 pour la différence de sensibilité entre les animaux et les humains et un second facteur 10 pour les différences entre les humains, afin de protéger les plus vulnérables, comme les enfants ou les personnes âgées.
Exprimée par la valeur LD50. Il s’agit de la dose nécessaire d’une substance active pour tuer 50 % des organismes traités après une prise unique. Elle est exprimée en mg par kg de poids corporel des animaux testés. Plus cette valeur est élevée, plus la toxicité est faible. Elle peut varier fortement selon l’espèce, l’âge, le sexe, le poids et la voie d’administration (orale, cutanée, respiratoire, etc.). Les tests sont principalement réalisés sur des rats et des souris et la valeur DL50 est utilisée pour exprimer la toxicité, tant orale que cutanée, pour les mammifères.
La Acute Referentie Dosis (ARfD) correspond à la concentration estimée d’un produit chimique dans un aliment qui peut être ingéré sur une courte période (moins de 24 heures) sans risque significatif pour la santé du consommateur. L’ARfD est exprimée par kilo de poids corporel. Elle représente donc la toxicité aiguë. L’ARfD est dérivée de la valeur NOAEL, obtenue à partir de tests de toxicité menés sur les animaux les plus sensibles et pertinente dans le cas d’une exposition à court terme.
L’utilisation de pesticides toxiques présente un danger potentiel (notamment en matière de teneur en résidus de pesticides [toxiques]), mais si l’exposition à ceux-ci (via la quantité de nourriture) reste limitée, le risque demeure faible.
L’interprétation du concept de « risque » peut prêter à discussion. Pour certains, un risque faible est acceptable par rapport aux avantages des produits phytopharmaceutiques. On pourrait comparer cet argument à la conduite : nous courrons toujours le risque de faire un accident, mais fait-il le poids face à tous les avantages de la voiture ? D’autres ne tolèrent qu’un risque zéro (les défenseurs de l’alimentation biologique, par exemple).
Les limites reprises dans la législation actuelle ont été établies afin que le consommateur moyen ne dépasse pas la dose journalière acceptable. En cas de dépassement des normes, l’ARfD est utilisée comme outil pour évaluer si le produit présente un risque aigu pour les consommateurs.
Pour évaluer la sécurité alimentaire, le principe fondamental de la toxicologie est appliqué : plus on consomme, plus l’apport est important et plus l’exposition et le risque sont élevés. Un certain nombre de pesticides présents dans les aliments sont susceptibles d’avoir un effet cumulatif, voire synergique, lorsqu’ils sont consommés simultanément.
Chaque résidu évalué séparément
L’évaluation des risques et la législation abordent chaque résidu de pesticides séparément en matière de toxicité. Dans la pratique, cependant, plusieurs résidus de pesticides différents se retrouvent dans notre alimentation, et même dans une seule denrée alimentaire. Les effets possibles qui peuvent se produire lorsque plusieurs résidus de pesticides entrent en jeu ne sont pas pris en compte.
Cependant, le règlement européen fixant les limites légales de résidus (LMR) dans les denrées alimentaires stipule bien que les effets cumulés des pesticides doivent être pris en compte dès que les méthodes d’évaluation de ces effets sont disponibles. Ce règlement stipule également que les pesticides mis sur le marché ne peuvent pas avoir d’effets nocifs ou cumulés sur l’humain.
En 2019, des résidus multiples ont été détectés dans un peu plus d’un quart des échantillons (27 %) récoltés, ce qui correspond aux données des années précédentes. La présence de résidus multiples est conforme à la législation, pour autant que les pesticides individuels ne dépassent pas les limites légales. Cependant, les produits contenant des résidus cumulés doivent être soigneusement analysés par les autorités nationales (par exemple, pour déterminer si des combinaisons de pesticides sont délibérément utilisées pour contourner les LMR appliquées aux substances individuelles).
Une meilleure méthodologie s’impose
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a récemment adopté une approche « résidus multiples ». Ses premiers rapports pilotes concernent le risque cumulé d’une exposition combinée à des résidus de pesticides ayant des effets sur la thyroïde et le système nerveux.
Une méthodologie pour l’évaluation des risques cumulés est complexe et n’est pas encore au point. La Commission européenne et l’EFSA ont élaboré un plan d’action pour en accélérer le développement, afin qu’elle puisse progressivement être intégrée dans la législation.
Aucun pesticide ne peut être utilisé dans l’agriculture biologique. En principe, les fruits et les légumes bio ne devraient donc pas contenir de résidus de pesticides. Cependant, un phénomène explique la présence de résidus (en très faible quantité) dans ces aliments :
- La contamination croisée
- Dans le champ (en raison de la dispersion des pesticides par le vent, du nettoyage insuffisant des machines, des résidus des cultures précédentes
- Durant le traitement (nettoyage insuffisant, séparation insuffisante entre les parties)
- Via l’environnement : la culture a été contaminée par les résidus de pesticides présents dans le sol, l’eau, la poussière, etc.
- La fraude : des produits conventionnels sont vendus comme biologiques ou sont mélangés à des produits biologiques.
Pas de normes légales
Comme il n’existe pas de normes légales concernant les résidus de pesticides dans les produits biologiques, les organismes de certification s’appuient souvent sur d’autres limites lorsqu’ils contrôlent ou attribuent un label biologique. Environ la moitié des organismes de certification européens utilisent la valeur de référence de 0,01 mg/kg pour un maximum de deux résidus de pesticides différents. Un cinquième des organismes de certification utilisent la limite de détection comme norme.
La vulnérabilité accrue des enfants et des autres groupes plus fragiles est prise en compte dans l’évaluation et l’autorisation des produits phytopharmaceutiques. Les enfants ne sont la plupart du temps pas plus sensibles aux effets des substances. Toutefois, ils atteignent plus rapidement la dose journalière maximale en raison de leur poids.
Des normes spécifiques strictes ont été établies concernant les résidus de pesticides présents dans les aliments industriels pour bébés. L’exigence générale est que les aliments pour bébés ne doivent pas contenir plus de 0,01 mg/kg de résidus de pesticides. Certains pesticides sont par ailleurs soumis à des limites plus strictes. Ces mesures sont reprises dans la législation européenne.
Bébés et jeunes enfants: pas de législation distincte
Malgré l’existence d’une législation stricte concernant les aliments pour bébés, il n’existe pas de législation distincte pour les aliments pour bambins et enfants. Pourtant, le poids corporel d’un enfant est beaucoup plus faible que celui d’un adulte.
Certains produits commercialisés spécifiquement pour les enfants, comme les pommes de petite taille, les tomates 'snack' ou d’autres produits très populaires auprès de ce public, peuvent présenter un risque. Nos tests ont montré que ces produits peuvent contenir de nombreux résidus de pesticides.
Nos conseils pour les enfants
Voici ce que nous préconisons dans le cas spécifique des enfants :
- Lavez soigneusement les fruits et légumes avant de les donner aux enfants
- Pelez les fruits avant de les consommer
- Veillez à ce que les enfants ne consomment pas de trop grandes portions d’un même produit.
- Variez le plus possible les fruits et légumes que vous proposez
- Si possible, privilégiez des produits bio pour les enfants.
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Vous ne devez en aucun cas éviter les fruits et légumes par crainte de la présence éventuelle de résidus de pesticides. Les avantages de la consommation de fruits et de légumes pour la santé l’emportent sur les risques liés à la présence éventuelle de résidus de pesticides.
En tant que consommateur, vous pouvez suivre ces quelques conseils pour en limiter la présence :
- Rincez les fruits et légumes frais à l’eau tiède pendant quelques minutes avant de les consommer. Ensuite, séchez-les. Vous éliminerez ainsi une partie des résidus de pesticides. Toutefois, laver ces aliments ne résoudra pas entièrement le problème. Certains pesticides ont un effet systémique, c’est-à-dire qu’ils pénètrent jusque dans la chair du fruit.
- Éplucher vos fruits et légumes est un autre moyen, plus efficace, de se débarrasser des pesticides. Toutefois, seuls quelques aliments spécifiques peuvent en faire l’objet : concombres, aubergines, kiwis, agrumes, ananas, pommes, poires, pêches, abricots, etc. Malheureusement, les éplucher signifie aussi sacrifier une partie des fibres qu’ils contiennent. Attention : cette technique ne garantit toujours pas l’absence de produits phytopharmaceutiques.
- Dans de nombreux cas, cuire les fruits et légumes peut aussi être une bonne idée, que ce soit une cuisson classique, vapeur ou à l’étouffée.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture a été confrontée à un défi de taille : assurer une production suffisante pour nourrir l’ensemble de la population. L’utilisation de pesticides, et surtout de produits phytopharmaceutiques, a permis d’augmenter les rendements et donc d’améliorer l’efficacité.
Aujourd’hui, l’agriculture fait face à de nouveaux défis. Une production de qualité doit aller de pair avec le respect de la santé humaine et de l’environnement. Des objectifs ont donc été fixés afin de réduire l’utilisation des pesticides dans l’agriculture.
Une utilisation plus durable, moins de risques
L’utilisation massive des produits phytopharmaceutiques dans notre environnement provoque une exposition régulière à une substance ou à un cocktail de substances dont l’innocuité, tant pour l’environnement que pour la santé humaine, est régulièrement mise en doute. Un plan de réduction a donc été élaboré afin de réduire efficacement les risques liés à l’utilisation massive de pesticides.
Au niveau européen, une directive a été établie pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable.
En mai 2020, la Commission européenne a lancé la stratégie De la ferme à la table. Elle y fixe les objectifs nécessaires pour atteindre un système alimentaire plus sain et plus durable. L’un de ces objectifs est de réduire l’utilisation des pesticides et de réduire l’utilisation des pesticides les plus nocifs.
Ces plans de réductions ont un effet indirect pour les consommateurs, dans la mesure où aucun objectif proposé ne concerne la réduction des résidus dans les aliments. Ces plans visent à protéger l’environnement et la biodiversité, et à réduire les risques liés à l’utilisation directe des pesticides.