Avantages et inconvénients d’une pompe à chaleur air-eau

Conclusion

En termes de performance et donc de réduction de consommations d’énergie, le constat est évident, la pompe à chaleur devrait remplacer à terme toutes les chaudières en Belgique. Deux éléments retardent pour le moment le déploiement de cette technologie : 

• Le manque d’isolation actuel du parc de logement qui reste une priorité absolue afin de passer à un appareil qui sera le plus performant et moins onéreux à l’achat.
• Le prix de l’électricité par rapport au gaz ou au mazout qui grève complétement les bénéfices de cette réduction de consommation.

Ces deux éléments sont analysés chaque année dans notre dossier sur les coûts des systèmes de chauffage. Ce constat que nous faisons depuis plusieurs années a été récemment confirmée en juillet 2024 dans une étude réalisée par le régulateur fédéral du marché de l’énergie, la « Creg ». Cette étude a comparé le coût du chauffage avec une pompe à chaleur air/eau à celui du chauffage aux combustibles fossiles. Les ’coûts d'investissement, de maintenance, de TVA et de coûts énergétiques ont été pris en compte (référence entre janvier 2018 et janvier 2024).

Selon cette enquête, le rapport de prix entre l'électricité et le gaz devrait être au maximum compris entre 1,73 et 2,06 pour qu’une pompe à chaleur soit rentable à la fois côté investissement et coûts de fonctionnement par rapport à une chaudière à gaz. Hors sur  la période étudiée, le ratio moyen était compris entre 4,15 et 6. En d’autres termes, l'électricité était deux à trois fois trop chère que pour faire basculer le bilan en positif. 

Investir dans un tel système à ce stade ne sera pertinent que pour des logements neufs super isolés et pour les autres, l’isolation reste la priorité numéro 1.