Tout savoir sur les panneaux photovoltaïques : fonctionnement, installation et rentabilité
Comment savoir si votre toiture convient? Faut-il adapter son installation électrique ? Et dans quelle mesure un investissement en panneaux solaires est-il vraiment rentable ? A quoi faut-il faire attention ? Notre dossier détaillé vous donne les réponses.

Comprendre le fonctionnement des panneaux photovoltaïques
Transformation de la lumière en électricité
Un panneau photovoltaïque est composé de cellules solaires capables de transformer la lumière du soleil en électricité. Plus il reçoit de lumière — directe ou diffuse — plus il produit d’électricité. C’est pourquoi la quantité d’énergie générée varie selon l’heure de la journée, la météo ou encore la saison.
Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire que le soleil brille à plein régime. Même une lumière indirecte suffit pour produire de l’électricité.
Les cellules photovoltaïques sont assemblées entre elles pour former un module, plus connu sous le nom de panneau solaire. Ces panneaux sont généralement installés sur un toit bien exposé au soleil, sans zones d’ombre importantes.
Composants principaux d'une installation photovoltaïque
Une installation photovoltaïque comprend des panneaux, un onduleur (ou micro-onduleurs), un compteur (supplémentaire à Bruxelles), un interrupteur sectionneur et un interrupteur différentiel adapté.
Évaluer l'adéquation de votre habitation pour une installation photovoltaïque
En général, les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toits mais avez-vous assez de place ? Votre toit est-il bien orienté ? Quid de l’ombre ? Avant de vous lancer, il faut vous poser les bonnes questions.
Étapes d’installation des panneaux photovoltaïques
Avant la mise en service, un contrôle par un organisme agréé est obligatoire.
Ensuite, l’installation doit être déclarée au gestionnaire de réseau. Pensez aussi à ajuster vos factures d’électricité et à vérifier la couverture de votre assurance habitation.
À Bruxelles, la production donne droit à des certificats verts. Enfin, surveillez l’état de vos panneaux, sans les nettoyer trop souvent.
Où va l’électricité produite par vos panneaux photovoltaïques ?
Pour bien comprendre les enjeux et bénéfices du photovoltaïque, il faut savoir que le courant produit par les panneaux peut soit être directement consommé soit être injecté sur le réseau de l’électricité. En l’absence de production suffisante, il vous faudra aussi le prélever de ce réseau.
L’autoconsommation : consommer sa propre électricité
Le propriétaire d’une installation photovoltaïque consomme sur le moment même l'entièreté ou une partie du courant qu’il produit. Ce courant consommé ne sera pas puisé sur le réseau.
En moyenne, par an, un ménage pourra autoconsommer 30 à 50 % du courant produit, du moins sans dispositif comme des batteries. Vous avez intérêt à utiliser au maximum l'énergie produite par vos panneaux solaires au moment où elle est produite, surtout lorsque le compteur ne tournera plus à l’envers. Des options efficaces existent. Voici ce que vous pouvez faire, à quel moment.
Comment augmenter votre autoconsommation
L’injection de l’excédent de production sur le réseau
Par journée bien ensoleillée, le propriétaire d’une installation photovoltaïque va produire plus d’électricité qu’il n’en consomme. Le reste du courant sera injecté sur le réseau et ainsi être consommé par les voisins.Le prélèvement d’électricité sur le réseau
Durant les journées nuageuses ou tout simplement la nuit, les panneaux ne seront pas d’un grand secours à leur propriétaire. Il puisera donc du courant sur le réseau. Ce courant puisé correspond généralement à 50 à 70 % de la consommation annuelle.
Que vous rapporte votre propre électricité photovoltaïque ?
L’électricité que vous consommez directement ne doit pas être achetée : c’est l’autoconsommation, le principal gain d’une installation photovoltaïque. Le surplus injecté dans le réseau peut être revendu à un fournisseur, même si cela rapporte moins.
À Bruxelles, vous recevez en plus des certificats verts, valorisables auprès d’Elia. Enfin, certaines anciennes installations bénéficient encore d’un système de compensation, qui tend à disparaître.
Rachat de l’électricité injectée : comment maximiser vos revenus ?
Depuis l'installation généralisée des compteurs digitaux, l’électricité que vous injectez sur le réseau peut être rachetée par un fournisseur, en moyenne 3 c€/kWh début 2025.
Ce montant reste bien inférieur au prix payé pour l’électricité consommée, car il n’inclut ni frais de réseau ni taxes. Le tarif peut être fixe ou variable, mais il est surtout important de comparer l’ensemble du contrat, fourniture comprise.
Rentabilité financière des panneaux photovoltaïques
Début 2025, les prix des installations photovoltaïques sont historiquement bas. Il est recommandé de comparer plusieurs devis, car les offres varient selon le type de panneaux, les marques et les travaux annexes nécessaires. Chaque installation étant unique, il est essentiel d’évaluer le coût par kilowatt-crête pour estimer sa rentabilité.
Vers le haut de la pageTarif bihoraire ou tarif normal : quel choix avec des panneaux solaires ?
Comprendre les différences entre tarif bihoraire et tarif normal
La tendance de ces dernières années est d'avoir une diminution de l'avantage du bihoraire par rapport au tarif normal. Avant même d'avoir des panneaux photovoltaïques, le bihoraire n'est plus toujours le bon choix.
Quel est l’intérêt d’un tarif bihoraire ?
Dans tous les cas, utilisez notre comparateur pour estimer le choix le plus avantageux.
Impact des panneaux solaires sur le choix du tarif
Maintenant, prenons le scénario classique de la pose de nouveaux panneaux sur un logement qui dispose de bihoraire. Faut-il conserver ce tarif ?
Pour les nouvelles installations en 2025, la disparition généralisée de la compensation fera que vous pouvez conserver le tarif bihoraire, si vous trouvez un contrat avantageux pour ce tarif.
Si vous avez déjà des panneaux solaires et vous bénéficiez encore du mécanisme de compensation (le « compteur qui tourne à l’envers »), demandez alors le changement de tarif juste avant votre relevé de compteur annuel.
Vous éviterez ainsi de perdre une partie de l'énergie produite en raison de la facture intermédiaire que votre fournisseur établira.
Points essentiels à considérer avant de se lancer dans le photovoltaïque
Comment comparer les devis pour une installation photovoltaïque ?
Demandez plusieurs devis et comparez-les selon la puissance totale (kWc), le type de panneaux (marque, rendement, aspect) et la qualité de l’onduleur.Entretien et durée de vie des panneaux photovoltaïques
Une bonne averse suffit à nettoyer la poussière de vos panneaux solaires. Mais pour les fientes d'oiseaux ou les lichens, c'est différent. Il faut alors nettoyer ou faire nettoyer les panneaux solaires, car cela peut les endommager.Comment et quand nettoyer vos panneaux solaires ?
Vers le haut de la pageTransformation de la lumière en électricité
Un panneau photovoltaïque est composé de cellules solaires capables de transformer la lumière du soleil en électricité. Plus il reçoit de lumière — directe ou diffuse — plus il produit d’électricité. C’est pourquoi la quantité d’énergie générée varie selon l’heure de la journée, la météo ou encore la saison.
Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire que le soleil brille à plein régime. Même une lumière indirecte suffit pour produire de l’électricité.
Les cellules photovoltaïques sont assemblées entre elles pour former un module, plus connu sous le nom de panneau solaire. Ces panneaux sont généralement installés sur un toit bien exposé au soleil, sans zones d’ombre importantes.
Composants principaux d'une installation photovoltaïque
Une installation photovoltaïque comprend des panneaux, un onduleur (ou micro-onduleurs), un compteur (supplémentaire à Bruxelles), un interrupteur sectionneur et un interrupteur différentiel adapté.
Évaluer l'adéquation de votre habitation pour une installation photovoltaïque
En général, les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toits mais avez-vous assez de place ? Votre toit est-il bien orienté ? Quid de l’ombre ? Avant de vous lancer, il faut vous poser les bonnes questions.
Étapes d’installation des panneaux photovoltaïques
Avant la mise en service, un contrôle par un organisme agréé est obligatoire.
Ensuite, l’installation doit être déclarée au gestionnaire de réseau. Pensez aussi à ajuster vos factures d’électricité et à vérifier la couverture de votre assurance habitation.
À Bruxelles, la production donne droit à des certificats verts. Enfin, surveillez l’état de vos panneaux, sans les nettoyer trop souvent.
Pour bien comprendre les enjeux et bénéfices du photovoltaïque, il faut savoir que le courant produit par les panneaux peut soit être directement consommé soit être injecté sur le réseau de l’électricité. En l’absence de production suffisante, il vous faudra aussi le prélever de ce réseau.
L’autoconsommation : consommer sa propre électricité
Le propriétaire d’une installation photovoltaïque consomme sur le moment même l'entièreté ou une partie du courant qu’il produit. Ce courant consommé ne sera pas puisé sur le réseau.
En moyenne, par an, un ménage pourra autoconsommer 30 à 50 % du courant produit, du moins sans dispositif comme des batteries. Vous avez intérêt à utiliser au maximum l'énergie produite par vos panneaux solaires au moment où elle est produite, surtout lorsque le compteur ne tournera plus à l’envers. Des options efficaces existent. Voici ce que vous pouvez faire, à quel moment.
Comment augmenter votre autoconsommation
L’injection de l’excédent de production sur le réseau
Par journée bien ensoleillée, le propriétaire d’une installation photovoltaïque va produire plus d’électricité qu’il n’en consomme. Le reste du courant sera injecté sur le réseau et ainsi être consommé par les voisins.Le prélèvement d’électricité sur le réseau
Durant les journées nuageuses ou tout simplement la nuit, les panneaux ne seront pas d’un grand secours à leur propriétaire. Il puisera donc du courant sur le réseau. Ce courant puisé correspond généralement à 50 à 70 % de la consommation annuelle.
Que vous rapporte votre propre électricité photovoltaïque ?
L’électricité que vous consommez directement ne doit pas être achetée : c’est l’autoconsommation, le principal gain d’une installation photovoltaïque. Le surplus injecté dans le réseau peut être revendu à un fournisseur, même si cela rapporte moins.
À Bruxelles, vous recevez en plus des certificats verts, valorisables auprès d’Elia. Enfin, certaines anciennes installations bénéficient encore d’un système de compensation, qui tend à disparaître.
Rachat de l’électricité injectée : comment maximiser vos revenus ?
Depuis l'installation généralisée des compteurs digitaux, l’électricité que vous injectez sur le réseau peut être rachetée par un fournisseur, en moyenne 3 c€/kWh début 2025.
Ce montant reste bien inférieur au prix payé pour l’électricité consommée, car il n’inclut ni frais de réseau ni taxes. Le tarif peut être fixe ou variable, mais il est surtout important de comparer l’ensemble du contrat, fourniture comprise.
Rentabilité financière des panneaux photovoltaïques
Début 2025, les prix des installations photovoltaïques sont historiquement bas. Il est recommandé de comparer plusieurs devis, car les offres varient selon le type de panneaux, les marques et les travaux annexes nécessaires. Chaque installation étant unique, il est essentiel d’évaluer le coût par kilowatt-crête pour estimer sa rentabilité.
Comprendre les différences entre tarif bihoraire et tarif normal
La tendance de ces dernières années est d'avoir une diminution de l'avantage du bihoraire par rapport au tarif normal. Avant même d'avoir des panneaux photovoltaïques, le bihoraire n'est plus toujours le bon choix.
Quel est l’intérêt d’un tarif bihoraire ?
Dans tous les cas, utilisez notre comparateur pour estimer le choix le plus avantageux.
Impact des panneaux solaires sur le choix du tarif
Maintenant, prenons le scénario classique de la pose de nouveaux panneaux sur un logement qui dispose de bihoraire. Faut-il conserver ce tarif ?
Pour les nouvelles installations en 2025, la disparition généralisée de la compensation fera que vous pouvez conserver le tarif bihoraire, si vous trouvez un contrat avantageux pour ce tarif.
Si vous avez déjà des panneaux solaires et vous bénéficiez encore du mécanisme de compensation (le « compteur qui tourne à l’envers »), demandez alors le changement de tarif juste avant votre relevé de compteur annuel.
Vous éviterez ainsi de perdre une partie de l'énergie produite en raison de la facture intermédiaire que votre fournisseur établira.
Comment comparer les devis pour une installation photovoltaïque ?
Demandez plusieurs devis et comparez-les selon la puissance totale (kWc), le type de panneaux (marque, rendement, aspect) et la qualité de l’onduleur.Entretien et durée de vie des panneaux photovoltaïques
Une bonne averse suffit à nettoyer la poussière de vos panneaux solaires. Mais pour les fientes d'oiseaux ou les lichens, c'est différent. Il faut alors nettoyer ou faire nettoyer les panneaux solaires, car cela peut les endommager.Comment et quand nettoyer vos panneaux solaires ?
Évaluer l'adéquation de votre habitation pour une installation photovoltaïque
En général, les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toits. Il vous faut poser plusieurs questions avant de procéder à leur pose.
Critères pour une toiture adaptée
Il est généralement conseillé d’essayer de produire l'équivalent de votre consommation annuelle d’électricité à l’aide de vos panneaux solaires.
Vous déterminerez la puissance requise de votre installation (exprimée en kilowatts-crête ou kWc) en divisant votre consommation annuelle d'électricité par 900 (voire un peu moins si l'orientation ou la pente de votre toit, par ex., n’est pas optimale ; dans ce cas, multipliez 900 par le pourcentage indiqué dans le tableau selon l'orientation et la pente du toit, par ex. 900 x 0,93 = 837).
Un ménage moyen consommant 3 500 kWh d'électricité par an a donc besoin d'environ 4 kWc . Or, en comptant entre 5 à 6 m² par kWc, il vous faudra entre 20 et 25 m² bien exposés. Malheureusement tous les toits ne disposent pas de cet espace, il faudra donc parfois accepter de ne pas couvrir tous vos besoins.
Par ailleurs, sachez qu’en région de Bruxelles-Capitale, la puissance des installations domestiques est de toute façon limitée à 5 kWc et, en Flandre et en Wallonie, à 10 kWc (en fait, le maximum est techniquement exprimé en kVA, proche du chiffre en kWc).
Le toit est-il bien orienté ?
Idéalement, le toit de l'habitation doit être orienté plein sud, avec une inclinaison de 30 à 35°.
Les toitures orientées entre l'est et l'ouest (sud-est, sud-ouest) ou dont l’inclinaison est comprise entre 15 et 50° conviendront également pour des panneaux solaires, mais leur production sera alors un peu moindre.
Dans le cas d’une toiture plate, vous avez en général la possibilité d’opter pour une orientation et une inclinaison idéale. Les panneaux seront alors fixés sur une structure portante métallique tenue sur place avec du lest (et sans fixation risquant d’abîmer le revêtement du toit).
l'orientation sur le rendement des panneaux solaires | |||||||
Pente du toit | |||||||
Orientation | 0° | 15° | 30° | 45° | 60° | 75) | 90° |
est/ouest | 90% | 88% | 85% | 79% | 71% | 62% | 52% |
sud-est/sud-ouest | 90% | 95% | 96% | 93% | 87% | 77% | 65% |
sud | 90% | 97% | 100% | 98% | 92% | 83% | 70% |
La configuration idéale (= 100 %) est un toit orienté au sud, avec une pente de 30°. |
L'ombre pose-t-elle un problème ?
L'ombre sur les panneaux solaires est à fortement éviter
Les zones d'ombre sur les panneaux solaires sont à éviter. Une simple bande d'ombre peut en effet affecter sensiblement la production totale avec un onduleur classique. Les cheminées et les arbres, plus particulièrement, peuvent venir jouer les trouble-fêtes.
En savoir plus sur l'ombre et les installations photovoltaïques
Toutefois des solutions techniques comme des micro-onduleurs ou des optimiseurs de puissance permettent de limiter l'effet global de l'ombre sur toute l'installation. Votre installateur vous les proposera si des ombres viennent significativement perturber votre toit.
Vérifications préalables de l'installation électrique
Mon toit est-il en ordre ?
L’installation de panneaux solaires devra de préférence être précédée d’un examen attentif de l'état du toit. Ce sera ainsi l'occasion de rénover éventuellement votre toiture plutôt que de devoir démonter les panneaux solaires par la suite, avec les frais supplémentaires que cela suppose. C'est aussi l'occasion d'isoler son toit, surtout que certains travaux pourraient surélever ce toit.
S’il s’agit d’un toit d’ardoises contenant de l’amiante, le code du travail interdit d’y poser de panneaux. Il faudra donc d’abord changer la couverture en prenant les mesures de protection adéquates et puis poser les panneaux.
La pose de panneaux solaires exige non seulement des connaissances en électricité mais aussi en matière d'étanchéité des toitures. Assurez-vous que l'installateur soit bien qualifié dans les deux domaines.
Les panneaux solaires pèsent environ 10 kg/m², ce qui ne doit normalement pas poser de problème pour une toiture réalisée correctement et capable de supporter des charges plus lourdes. En cas de doute, faites appel à un spécialiste.
Faut-il un permis d’urbanisme ?
La pose de panneaux solaires sur un toit plat ou incliné ne nécessite généralement pas de permis d'urbanisme, sauf dispositions spécifiques comme des règlements de lotissement, des plans particuliers d'aménagement ou encore des dispositions pour des bâtiments historico-culturels protégés.
Renseignez-vous donc toujours auprès de la commune pour vérifier s'il existe des dispositions spécifiques pour les panneaux solaires et/ou si vous devez en signaler la pose.

Un contrôle de conformité est obligatoire à chaque adaptation significative de l'installation électrique, comme lors de la pose de panneaux solaires. C’est le moment idéal pour remettre votre installation électrique à jour (disjoncteur différentiel, mise à la terre correcte, section des câbles électriques suffisante, coffret à fusibles, …).
Si vous ne connaissez pas d’électricien confirmé, il pourra être utile de faire procéder à une première vérification par un organisme de contrôle et de lui demander ce qui doit précisément être modifié.
Vous pourrez ensuite demander un devis à plusieurs électriciens et éviterez ainsi que ceux-ci ne vous réclament des frais inutiles. Vous pourriez même parfois récupérer assez vite le coût de ce contrôle.
Mais que doit comprendre une installation photovoltaïque ? Cela nécessite-t-elle de grandes adaptations à votre installation ?
Un onduleur
L'onduleur sert à transformer le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques en courant alternatif adapté au réseau électrique de l'habitation.
C'est surtout l'installateur qui déterminera l'onduleur le plus adapté à votre installation. De votre côté, vous pourrez vous renseigner sur la marque et la garantie.
Sachez qu’un onduleur n'apprécie pas la chaleur et doit de préférence être installé dans un endroit frais, comme un garage. Certains installateurs refuseront dès lors, à juste titre, de l'installer dans un grenier où il peut faire très chaud en été. L'espace libre autour doit également être suffisant pour la ventilation.
Enfin, l'onduleur doit aussi de préférence être facilement accessible pour pouvoir le mettre rapidement hors tension si nécessaire.
Et s'il affiche la tension et d'autres caractéristiques de production comme la puissance produite sur un écran, vous pourrez vous assurer que l'installation fonctionne toujours correctement. La majorité des onduleurs actuels permettent de lire les données à distance, par le biais d'une connexion internet et cela facilite encore le contrôle.
Un compteur (supplémentaire)
Ce n’est qu’à Bruxelles qu’un compteur (« vert ») supplémentaire devra être installé pour mesurer la quantité d'électricité produite par votre installation photovoltaïque. Cette mesure déterminera le nombre de « certificats verts » auxquels vous y aurez droit.
Si votre installation comporte toujours un compteur mécanique classique, il devra être remplacé par un compteur digital mesurant séparément l'électricité consommée et injectée et ce dans toutes les régions.
Interrupteur sectionneur
Une installation de panneaux solaires doit toujours être pourvue d'un interrupteur sectionneur pour pouvoir couper le courant.
En règle générale, le courant pourra être coupé à hauteur de l'onduleur proprement dit, mais si la distance entre les panneaux et l'onduleur est grande, il pourra être intéressant de placer un interrupteur sectionneur à proximité des panneaux.
Le câble sera en effet toujours sous tension si le soleil illumine les panneaux. Par mesure de sécurité, il sera donc préférable de pouvoir mettre la partie intérieure de l'installation hors tension. L’interrupteur sectionneur devra être facilement accessible.
Interrupteur différentiel
Un interrupteur différentiel général de 300 mA maximum (de type A) est obligatoire pour vous prémunir des chocs électriques et même détecter d'éventuelles pertes de courant qui peuvent vous coûter plusieurs centaines d'euros par an.
Certaines installations électriques, notamment des années 80, sont encore équipées d’un interrupteur différentiel général de type AC. Celui-ci devra alors être remplacé par un interrupteur différentiel de type A. Une autre possibilité consistera en la pose, par l'installateur, d’un interrupteur différentiel de type A à hauteur de l'installation photovoltaïque.
Mise à la terre
Les éléments comme le cadre en métal autour des panneaux solaires et la structure portante sur laquelle ils sont fixés doivent être raccordés à la terre de l'installation électrique. Une mise à la terre correcte est requise. Des piquets de terre supplémentaires devront au besoin être enfouis dans le sol pour mieux répartir le courant.
La pose d’un coupe-terre est obligatoire afin de permettre la mesure ultérieure lors du contrôle technique de l’installation par un organisme agréé.
Câble solaire ou PV
Le câble sur le toit, entre les panneaux et l'onduleur, doit être résistant aux UV s’il est exposé à la lumière du soleil, et aux températures élevées (de 90 à 120°C). Il faudra choisir un câble dit "solaire ou PV".
Sa section devra toutefois être correctement dimensionnée en fonction du courant, du voltage et de la longueur du câble ; 2,5 mm² pourra parfois suffire, mais l'installateur ne devra pas hésiter à opter pour du 4, voire du 6 mm².
Cela aura un impact positif sur le rendement de l'installation (plus le câble sera court et épais, plus les pertes seront limitées).
Les propriétaires de panneaux photovoltaïques ne devront pas prélever d'électricité du réseau lorsqu'ils utiliseront directement leur production photovoltaïque : on parle d'autoconsommation. Cet avantage est commun à toutes les installations à travers le pays.
L’autoconsommation : principal gain financier
L'autoconsommation, c’est de l'électricité qui ne devra pas être puisée du réseau. L'avantage financier par kWh est égal au prix total de l'électricité, tous frais compris.
Il s'agit du gain de base en installation photovoltaïque. L’électricité qui n’est pas autoconsommée est injectée dans le réseau.
Comment augmenter votre autoconsommation ?
Revente de l'injection : un complément de revenu ?
L'injection d’électricité fait l'objet d'une rémunération en revendant l’électricité à un fournisseur, avec lequel il faut établir un contrat. Ce gain reste bien inférieur à celui apporté par l'autoconsommation mais n'est pas à négliger.Les certificats verts : encore valables à Bruxelles
Il n’y a plus qu’à Bruxelles que la production d’électricité par une nouvelle installation photovoltaïque donne droit à des certificats verts pendant 10 ans.
Ces certificats sont délivrés en fonction de la production d’électricité.
En 2025, vous obtenez 2,1 certificats par 1000 kWh. Vous pouvez revendre ces certificats à Elia à un prix minimum garanti de 65 € ou à un fournisseur qui pourrait, actuellement, vous donner un prix légèrement plus élevé.
Pour les installations existantes, il faut s'adresser en Wallonie à l’administration SPW Energie et en Flandre à son gestionnaire de réseau.
La compensation : un ancien système encore en vigueur pour certains
Pour mémoire, certaines installations existantes en Flandre et en Wallonie bénéficient encore de la compensation, c’est-à-dire de la soustraction de l’injection à la consommation annuelle. Cela revient à simuler une autoconsommation maximale. Toutefois il faut alors payer un tarif prosumer.
Cette redevance réseau est un montant payé au prorata de la puissance de l'installation. Elle est prévue pour financer le réseau lorsque de l'électricité en est puisée. Il s’agit d’un montant forfaitaire qui ne dépend pas de la consommation réelle d'électricité.
La compensation va complètement disparaître en Flandre en 2025.
En Wallonie, la compensation pour les installations antérieurs à 2024 sera effective jusqu’en fin 2030 : le fait d’installer un compteur digital ne modifie pas le droit à la compensation, qui est alors calculée.
Toutes les nouvelles installations disposent maintenant d’un compteur digital qui enregistre la consommation et l'injection comme deux flux distincts, ce qui permet d'établir une facture précise basée sur votre consommation réelle et d’obtenir une rétribution du courant injectée.
Quels fournisseurs rachètent votre électricité ?
Vous pouvez vous adresser à tous les fournisseurs qui proposent des contrats résidentiels. La plupart des fournisseurs appliquent une seule et même indemnité de rachat pour tous leurs contrats de fourniture.
Quel est le tarif de rachat moyen ?
Tarif de rachat en 2025
La rétribution moyenne du courant injecté est en moyenne de 3 eurocents par kWh en début 2025.
Pour les quelques 2 500 kWh d'électricité qu'un prosommateur moyen met sur le réseau chaque année, cela représente un montant de 75 euros.
Pourquoi le tarif de rachat est-il inférieur au coût de votre électricité ?
Vous payez pour l'achat de votre électricité beaucoup plus que ce que vous obtenez pour votre énergie injectée. Mais il est difficile de comparer les deux. Outre le prix de votre électricité (qui ne représente qu'un tiers environ du prix total), votre tarif d'achat comprend également les coûts de réseau (pour l'utilisation du réseau électrique) de votre gestionnaire de réseau et toutes sortes de taxes et de prélèvements des différentes instances.
De plus, le tarif du fournisseur inclut la TVA, alors que le tarif de rachat ne l'inclut pas.
En outre, il existe la loi de l'offre et de la demande : si vous injectez de l'électricité, d'autres propriétaires de panneaux solaires font de même, de sorte que l'offre d'électricité dépasse la demande et que le prix baisse. Cela conduit à un nombre croissant de prix négatifs de l'électricité.
Lorsque la production propre d'électricité solaire est faible, par exemple le soir ou les jours d'hiver, l'électricité est prélevée sur le réseau et doit être fournie par d'autres centrales de production à ce moment-là. Dans les périodes où la demande est traditionnellement plus forte, par exemple le soir lorsque tout le monde rentre à la maison et commence à cuisiner, les prix sur le marché de gros augmentent.
En d'autres termes :
- Lorsque vous prenez de l'énergie sur le réseau parce que vos panneaux solaires ne produisent pas assez, le prix du marché est plus élevé ;
- Lorsque vous injectez de l'énergie, le prix du marché est plus bas.
Tarifs de rechats fixes ou variables : que choisir ?
Comme pour les tarifs de fourniture, il existe des tarifs fixes et variables pour les contrats de rachat. Alors qu'un tarif variable évolue dans le temps, un prix fixe reste stable pendant toute la durée de votre contrat.
Chez la plupart des fournisseurs, un prix de fourniture variable s'accompagne d'un tarif de rachat variable et le même raisonnement s'applique aux tarifs fixes.
Mais ce n'est pas toujours le cas : TotalEnergies, Luminus et Eneco, par exemple, proposent un tarif de rachat variable, que vous ayez un tarif de fourniture variable ou fixe chez eux. Il convient donc de se renseigner au préalable auprès de son fournisseur.
Comment choisir le meilleur contrat de rachat ?
Le tarif de rachat est-il déterminant
Un tarif de rachat plus élevé peut sembler attrayant, mais il est préférable de ne pas fonder votre décision uniquement sur ce critère. S'il est lié à un tarif de fourniture onéreux, il ne vous sera finalement guère utile.
Vous devez donc toujours regarder en premier lieu le prix de votre contrat de fourniture. Cela sera beaucoup plus déterminant pour le montant de votre facture énergétique finale.
Faut-il prendre le même fournisseur pour la fourniture et l'injection ?
Légalement, ce n'est pas obligatoire. En principe, vous pouvez vendre votre électricité à un fournisseur et l'acheter à un autre. Dans la pratique, toutefois, cela n'est souvent pas possible : tous les fournisseurs exigent que vous concluiez également un contrat de fourniture avec eux, à l'exception d'Engie.
Mais avec Engie, vous devez payer une redevance fixe distincte pour le contrat de rachat d'électricité. Selon le contrat, cette redevance fixe varie entre 22,83 € et 114,95 € et s'ajoute à la redevance fixe que vous payez à votre autre fournisseur pour votre contrat de fournitureprélèvement.
Pour le moment, nous vous conseillons donc de rester avec le même fournisseur pour la fourniture et l'injection.
Trouver le contrat le plus avantageux pour vous
La comparaison des tarifs devient un peu plus complexe maintenant que vous devez tenir compte à la fois de votre tarif de fourniture et de votre tarif de rachat. Le conseil le plus important est de faire une simulation sur la base de votre profil de consommation personnel.
Si vous connaissez la quantité d'électricité que vous prélevez chaque année sur le réseau et la quantité approximative que vous allez injecter, vous pouvez faire un calcul à l'aide de notre comparateur.
Nous avons intégré tous les tarifs de rachat dans notre outil afin que vous puissiez trouver le tarif le plus avantageux pour votre profil grâce à notre simulation.
Impact du prix de l’installation sur la rentabilité
Evolution des prix des panneaux photovoltaïques
Les installations photovoltaïques sont à un prix historiquement bas en début 2025, avec un prix moyen autour de 1 000 € par kilowatt-crête (kWc) tout compris, et des prix inférieurs dans les meilleures offres.
Importance de comparer plusieurs devis
Nous conseillons de toujours demander plusieurs offres afin de bien évaluer les prix du marché, dans votre situation, au moment où vous comptez faire poser des panneaux.
Bien évidemment, les offres ne sont jamais totalement comparables. Il existe en effet différents types (haut rendement et aspect) et marques de panneaux solaires et les offres prévoient parfois quelques postes supplémentaires, comme l'adaptation de l'installation électrique ou la pose d'un échafaudage pour accéder à une toiture haute.
Mais dans la section « Comparer les devis », nous vous donnons des éléments pour effectuer une analyse approfondie des différentes offres.
Influence du prix par kilowatt-crête (kWc) sur le rendement
Le prix payé pour l'installation a un grand impact sur le rendement financier.
Quand vous recevez une offre, calculez toujours ce montant par kilowatt-crête tous frais compris et utilisez les graphiques ci-dessous pour évaluer la rentabilité de votre projet.
Influence des prix de l’énergie sur la rentabilité
Impact des évolutions futures du prix de l’électricité (+3 %/an estimé)
Pour nos estimations de la rentabilité du photovoltaïque, nous considérons les prix moyens d’achat et de revente de l'électricité d'avril 2025.
Nous supposons une hausse moyenne annuelle du prix de l'électricité de 3%, ce que nous avons constaté au cours des dernières décennies, avec des périodes d'accélération et de décélération.
Comparaison de la rentabilité selon les régions
Rentabilité à Bruxelles
À Bruxelles, vous valorisez l'électricité produite par vos panneaux en la consommant directement ou en la revendant à un fournisseur. En outre, la production vous donne droit à des certificats verts pendant 10 ans.
En pratique vous recevez pour une installation posée en début 2025, un minimum de 136,50 € par 1 000 kWh produits.
Le soutien apporté par les certificats verts et le prix élevé de l’électricité permettent d'avoir toujours un rendement assez élevé, même avec la disparition de la compensation.
Avec une bonne orientation, une autoconsommation de 35% et un prix d'installation de 1 000 € par kWc, le rendement peut atteindre plus de 7% à Bruxelles. En ce qui concerne le temps de retour, il est relativement rapide à Bruxelles : comptez grâce aux certificats verts dans les 5 ans.
Mais des conditions moins favorables peuvent faire baisser le rendement vers les 5% et allonger le temps de retour jusqu’à 7 ans. Inversement, des conditions très favorables peuvent faire monter le rendement à 8% et 4 ans de temps de retour
Notez bien que plus les prix de l'installation par kWc sera élevé, plus votre rentabilité baissera, d'où l'importance de ne pas prendre la première offre venue sans en analyser le prix et demander éventuellement d'autres offres.
Rentabilité en Wallonie
En Wallonie, vous valorisez l'électricité produite par vos panneaux en la consommant directement ou en la revendant à un fournisseur. Avec une bonne orientation, une autoconsommation de 35% et un prix d'installation de 1 000 € par kWc, le rendement financier peut y atteindre plus de 5,5 %.
En ce qui concerne le temps de retour, comptez dans les 8 ans. Mais des conditions moins favorables peuvent faire baisser ce rendement sous les 4% et allonger le temps de retour à plus de 10 ans.
Inversement, des conditions très favorables feront tendre le rendement vers 7% et 6 ans de temps de retour.
Notez bien que plus le prix de l'installation par kWc sera élevé, plus votre rentabilité baissera, d'où l'importance de ne pas prendre la première offre venue sans en analyser le prix et demander éventuellement d'autres offres.
Rentabilité en Flandre
En Flandre, vous valorisez l'électricité produite par vos panneaux en la consommant directement ou en la revendant à un fournisseur. L’introduction du tarif capacitaire en 2023 a fait diminuer le prix variable de l’électricité, ce qui a pour effet de ralentir le gain apporté par l’autoconsommation de la production photovoltaïque par rapport aux autres régions.
Pour une bonne orientation, une autoconsommation de 35% et un prix d’achat de 1 000 € par kWc, le rendement peut tendre vers les 4%, avec un temps de retour d’environ 9 ans. Si les conditions sont moins favorables, le gain peut se réduire à 2% et le temps de retour dépasser les 15 ans.
Inversement, des conditions très favorables feront tendre le rendement vers plus de 5% et 8 ans de temps de retour.
Notez bien que plus le prix de l'installation par kWc sera élevé, plus votre rentabilité baissera, d'où l'importance de ne pas prendre la première offre venue sans en analyser le prix et demander éventuellement d'autres offres.
Bien réfléchir avant de se lancer
Un investissement à long terme
En conclusion, l'investissement en panneaux photovoltaïques est une option, pour celui qui a un toit assez bien orienté, et qui peut obtenir un prix d'installation autour ou en dessous des 1000 € par kilowatt-crête.
Notons qu’il s’agit d’un investissement pour une durée d’au moins 20 ans ne pouvant plus être modifié une fois réalisé. Il dépendra de conditions techniques et administratives de fonctionnement.
Prise en compte des risques
Si vous ne pouvez pas supporter l’idée des variations de prix de l’électricité ou des aléas techniques comme une panne ou un réseau congestionné diminuant votre bénéfice, mieux vaut opter pour un autre placement.
La pose d’une installation photovoltaïque va de pair avec une série de formalités ou de points d’attention à tenir à l’œil.
Étapes clés de l’installation
Un contrôle avant la mise en service de l’installation
L'installation photovoltaïque ne peut être mise en service tant qu’elle n'a pas été contrôlée par un organisme agréé. Avant cela, la mise en service de l’installation est interdite.
En effet, un organisme de contrôle (agréé) passera pour contrôler l'installation et la sécurité électrique. Le prix de ce contrôle est généralement repris dans le devis de l’installateur.
Si rien n'est indiqué, demandez à l'installateur à combien ce prix s'élèvera - comptez sur 100 à 150 € – avant de fixer le rendez-vous avec l'organisme de contrôle. Mettez-vous d’accord qui va prendre contact avec cet organisme de contrôle.
En tant que consommateur, vous devrez pouvoir présenter un dossier complet à cet organisme de contrôle avec, e.a., une description technique de l'installation. Si ce dossier n'est pas complet, le contrôleur procédera uniquement à une vérification partielle et un rendez-vous pour un nouveau contrôle (payant également) devra être pris.
Si le consommateur demande lui-même le contrôle à la place de l'installateur, il pourra arriver que ce dernier refuse de remettre tous les documents tant qu'il n'a pas été totalement payé. Pour éviter cela, mieux vaudra convenir de tous ces éléments dès le départ.
Lors du contrôle, l'organisme de contrôle relèvera l'indice et la référence du compteur.
La déclaration au gestionnaire de réseau
Après contrôle, l'organisme de contrôle rédigera un rapport de l'examen de conformité. Ce document devra être remis au gestionnaire du réseau de distribution.
Le contrat avec votre fournisseur d’électricité
Votre contrat avec votre fournisseur d'électricité continuera à courir. Mais vous pourrez éventuellement demander une révision des factures intermédiaires en prévision de la baisse de la consommation future. Vous devez signer un contrat avec un fournisseur pour qu'il achète la production photovoltaïque injectée.
Si vous envisagez ultérieurement de changer de fournisseur, gardez à l’esprit que lors d’un changement de fournisseur, il y a relevé de compteur, donc facturation.
Si vous disposez de la compensation (compteur qui tourne à l'envers), il se pose alors le problème de la facturation scindée, qui pourrait vous faire perdre une partie du bénéfice lié à votre production solaire. Ce sera le cas si la consommation en hiver n’a pas été compensée par la production en été.
Plus la date du changement de fournisseur est proche de la date de votre relevé annuel, moins la facturation scindée risque d’être pénalisante.
Formalités administratives et réglementation
Assurance
Les dommages aux panneaux solaires et le vol sont généralement couverts par l'assurance habitation, mieux connue comme l'assurance incendie. Ne signez donc pas une assurance complémentaire pour panneaux solaires sans réfléchir. Vous n'aurez bien souvent pas besoin d'une assurance supplémentaire.
Si vous voulez être serein, prenez alors contact avec votre assureur et faites reprendre explicitement vos panneaux solaires dans la liste des points couverts par votre assurance habitation (comme partie de la maison ou du mobilier).
Protection antivol
Vous pourrez compliquer la tâche des voleurs en utilisant des écrous de blocage, qui compliquent le démontage des panneaux, ou même en utilisant des écrous indévissables. Ceci sera plus particulièrement recommandé dans le cadre des installations au sol ou sur un abri de jardin.
Prenez toujours contact avec votre assureur pour savoir si l'installation est assurée contre le vol (couverture dans l'assurance habitation, mieux connue sous le nom d'assurance incendie).
Nous conseillons au consommateur voulant faire effectuer des travaux de bien se renseigner et de demander plusieurs devis. Le photovoltaïque n'échappe pas à la règle.
Une fois ces devis obtenus, regardons quels sont les principaux points d'attention pour les évaluer et les comparer.
1. Vérifier la puissance de l'installation
Comprendre la puissance-crête (kWc)
La fonction des panneaux photovoltaïques est de vous produire de l'électricité. Cette production sera dépendante de la puissance-crête, c’est-à-dire la puissance nominale ou maximale des panneaux de l'installation. C'est un chiffre-clé qui n’est pourtant pas toujours fourni directement sur les devis. En effet, il est fréquent de rencontrer dans les devis seulement un nombre de panneaux à poser.
Comment identifier la puissance sur le devis
La puissance des panneaux est presque toujours dans le nom du produit, par exemple du type XYZ 380, où le 380 signifie 380 watt-crête (Wc). Vous pouvez aussi télécharger la fiche des panneaux pour confirmer qu'il s'agit bien de la puissance indiquée. Si l’on a 20 panneaux posés, cela fait 20 x 380 Wc = 7600 Wc ou 7,6 kWc.
Sur base de cette puissance vous pourrez comparer les devis de manière équilibrée. Une différence de quelque % n'est pas fondamentale, mais une installation de 3,5 kWc n'est pas la même chose qu'une installation de 5 kWc.
2. Analyser les panneaux photovoltaïques proposés
Le devis doit vous permettre d'identifier quels panneaux seront proposés, avec la mention de la marque et du modèle.
Les deux critères à évaluer pour l'analyse des devis sont l'aspect et le rendement.
Évaluer l’aspect des panneaux
Quant à l'aspect, il existe des panneaux bleutés (polycristallins), des panneaux noirs (monocristallins) avec une structure métallique grise et des panneaux complètement noirs, y compris la structure. Avoir des panneaux complètement noirs est un choix esthétique qui coûte un peu plus cher.
Comparer le rendement et la pertinence des panneaux à haut rendement
Quant au rendement, il existe aussi des panneaux à plus « haut rendement » qui demandent une surface moindre pour une même puissance. Les panneaux à plus « haut rendement » sont normalement plus chers que les autres.
Toutefois cela ne veut pas dire que ce sont de meilleurs panneaux : ils sont utiles pour obtenir suffisamment de puissance quand l'espace est limité. Si vous avez assez de place sur votre toit, cela ne sert à rien de payer plus cher pour des panneaux à haut rendement.
Idéalement vous devriez demander, pour choisir en tout état de cause, une offre comportant des variantes, avec ou sans panneaux "all black" et avec panneaux "ordinaires" ou à plus "haut rendement".
Nous ne recommandons pas ou ne déconseillons pas de marques de panneaux. A la vue des tests, enquêtes et retours d'expérience des abonnés, nous ne disposons pas d'éléments pour conseiller une marque plutôt qu'une autre. La satisfaction des consommateurs vis-à-vis des panneaux reste élevée.
Par ailleurs, restez critiques face à l'affirmation du « bon panneau européen » contre le « mauvais panneau chinois ». Les composants de base restent très souvent asiatiques. L'assemblage en Europe peut être un critère sans pour autant être un must.
Examiner les garanties sur les panneaux
Le critère de base est que les panneaux doivent être garantis 10 ans au minimum, ce qu'ils sont presque tous. Il est bien sûr séduisant de prendre des panneaux garantis plus longtemps.
Ne surévaluez toutefois pas trop cette garantie : rien ne dit que la société annonçant une telle garantie, même s’il s’agit d’un nom « connu », continuera à exister dans un avenir lointain.
3. Évaluer onduleur proposé
L’onduleur sert à transformer le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques en courant alternatif adapté au réseau électrique de l’habitation.
Vérifier la marque, le modèle et la puissance (kVa)
Le devis doit donner une description de l’onduleur : la marque et le modèle, avec la puissance totale en kVA. Parfois, l’installateur pourra proposer plusieurs onduleurs, par exemple si l’installation photovoltaïque couvrira des pans de toiture différents ayant une autre orientation.
Analyse l'adéquation entre puissance de l'onduleur et puissance-crête
La puissance de l'onduleur, notée en kVA, sera proche de celle des panneaux ou même un peu inférieure car cela a peu ou pas d’impact sur la production.
Dans un passé récent, on plaçait systématiquement des onduleurs de puissance inférieure car cette puissance déterminait le montant de la redevance réseau, liée au compteur qui tourne à l’envers.
Évaluer les solutions de gestion des ombrages
Le poste onduleur peut aussi proposer une solution pour gérer des ombres. Il peut s'agir de micro-onduleurs ou d'un système d'onduleur-optimiseur (type Solar Edge ou Tigo).
Ces systèmes occasionnent un surcoût et ne sont utiles que si vous avez de l'ombrage sur une partie de l'installation. Si l'ombrage n'est présent qu'en hiver (soleil bas) au matin ou au soir, cela ne nécessite pas un tel investissement.
Vérifier la garantie de l'onduleur
Il est important de savoir quelle garantie est fournie. Une garantie de minimum 10 ans est à conseiller vivement quand on sait que le remplacement peut coûter parfois plus de 2 000 €.
Il est préférable d'avoir une garantie assurée par le fabricant avec remplacement sur site (main d'oeuvre comprise). Demandez que le devis mentionne que vous recevrez un certificat de garantie explicite. Ceci vaut plus qu’une garantie émise par l’installateur lui-même.
4. Vérifier les coûts supplémentaires et le prix total
Identifier les postes supplémentaires possibles
Certains postes spécifiques peuvent faire monter le devis :
- S’il faut installer un échaudage afin d’avoir accès à une toiture assez haute, il y aura un supplément de prix.
- Une réfection du toit est-elle requise avant de pouvoir procéder à la pose de l’installation photovoltaïque ?
- L’installation électrique est-elle en ordre ou faut-il encore y ajouter certains éléments tels qu’un disjoncteur différentiel correct ou une mise à la terre appropriée ?
- Le contrôle électrique de l’installation par un organisme de contrôle agréé figure-t-il sur le devis et qui va prendre l’initiative pour l’activer ? A Bruxelles, la pose d’un compteur pour les certificats verts est obligatoire.
Vérifier la possibilité de suivi à distance
Suivre la production de votre installation photovoltaïque à distance, par exemple par le biais d’une appli ou sur internet peut s’avérer pratique afin d’être en mesure de vérifier régulièrement si votre système fonctionne correctement et de pouvoir détecter une panne éventuelle dans les plus brefs délais.
Demander un devis avec un prix total, ferme et définitif
Il est vivement conseillé de faire mentionner de manière explicite tous ces suppléments dans le devis. Si vous avez des doutes à ce propos, renseignez-vous auprès de l’installateur.
Finalement, vous devrez obtenir un prix total comportant tous les éléments, qui est ferme et définitif.
Nous devons mettre en garde contre certaines firmes qui pratiquent la technique de brouiller les cartes et de proposer conjointement au PV d'autres systèmes : par exemple, un chauffe-eau thermodynamique, une pompe à chaleur chauffage (air/air) et du chauffage électrique. Il n'y a souvent qu'un prix global sans détail.
Nos analyses de ces devis révèlent toutefois un prix payé exorbitant.
Comparer le prix total par kWc
Pour évaluer le prix du devis et la rentabilité de l'opération, il faut calculer le prix total, toutes taxes et options comprises, par kWc.
Ce prix va déterminer la rentabilité de l'installation et permettre de comparer des devis dont la puissance est légèrement différente.
5. Comprendre les aspects fiscaux et réglementaires
Vérifier le taux de TVA applicable
Celui qui installe du photovoltaïque sur une habitation d'au moins 10 ans peut normalement bénéficier de la TVA à 6 %. Grâce à une mesure temporaire, ce taux de TVA réduit vaut aussi pour les habitations de moins de 10 ans (jusque fin 2023).
Prendre en compte la taxe de recyclage
Depuis 2016, les panneaux solaires défectueux ou usagés peuvent être amenés dans des points de collecte.
C'est la société PV Cycle qui assure la collecte et le traitement des panneaux, un processus gratuit financé par une contribution environnementale de 2 € sur chaque nouveau panneau solaire.
A quoi il faut encore ajouter 6 % ou 21% de TVA, et le montant peut être adapté chaque année si nécessaire.
6. Évaluer les propositions avec un tiers investisseur
Certaines sociétés proposent non seulement d'installer des panneaux, mais aussi d'en supporter les frais pour vous. Elles vantent alors leurs propositions en parlant d'installations photovoltaïques « sans investissement » ou d'installations « gratuites ». Ces sociétés sont parfois appelées « tiers investisseurs ».
Assurez-vous qu'il s'agit bien d'un tiers investisseur finançant lui-même l'installation et supportant les risques. Dans le passé, des consommateurs en Wallonie ont été littéralement arnaqués par des propositions où ils s'endettaient en leur nom pour reverser une bonne part des bénéfices au pseudo tiers-investisseur.
Dans tous les cas, comparez ces offres avec des offres d'installateurs classiques et un financement auprès de votre banque.
7. Examiner les garanties générales proposées
Il faut distinguer plusieurs types de garanties afin de pouvoir les apprécier à leur juste valeur.
Différencier les types de garanties
- Garantie de rendement de 25 ans
La plupart des fabricants garantissent un rendement minimal de 80 % après 25 années de service. Il s’agit d’une affirmation quant aux performances futures des panneaux et donc pas d'une garantie avec un éventuel remplacement du matériel en cas de panne.
- Garantie sur le matériel (panneaux et/ou onduleur)
En cas d'apparition de problèmes au niveau de l'installation dans les 2 ans suivant son montage, vous aurez en principe droit, grâce à la garantie légale, à la réparation ou au remplacement des panneaux et/ou de l'onduleur. Si la panne est sérieuse et ne peut plus être réparée, une compensation pourra être accordée ou le contrat pourra être dissous.
La garantie légale s'atténuera toutefois après les six premiers mois, en ce sens que ce sera à vous, à compter de ce moment-là, de démontrer que le problème existait déjà au moment de la livraison. Si l'installateur est de mauvaise foi, vous devrez au besoin vous tourner vers le juge et démontrer, à la lumière d'une expertise, que le défaut existait effectivement déjà à la livraison. Vous aurez du reste toujours au moins 2 mois pour signaler le défaut après l'avoir constaté.
Une fois la période de garantie légale expirée, les règles ordinaires en matière de contrat s'appliqueront : vous pourrez toujours exercer un recours pour les vices cachés graves déjà présents au moment de l'installation.
Outre la garantie légale, un vendeur pourra également proposer une “garantie d'usine” dite commerciale. Celle-ci sera souvent plus large que la garantie légale. Les panneaux sont généralement garantis au moins 10 ans.
Une garantie de 10 ans est à conseiller quand on sait que le remplacement peut coûter parfois plus de 2 000 €.
Vous pourrez parfois obtenir une extension de garantie de 5 à 10 ans moyennant un supplément. Le mieux encore consistera à négocier un prolongement sans supplément.
Le contenu de la garantie d'usine n'est que rarement voire jamais expliqué. Mieux vaudra donc le demander explicitement. Demandez dès lors toujours les conditions de la garantie d'usine et faites préciser autant que possible par écrit par l'installateur que la main-d'œuvre et les frais de déplacement sont compris.
- Garantie sur le travail (étanchéité de la toiture)
Certains installateurs accordent 10 ans sur la pose, et plus en particulier sur tout défaut d’étanchéité sur la partie de la toiture sur laquelle l’installation photovoltaïque a été posée.
Ceci représente un complément important - et même indispensable selon nous - à la garantie d'usine (sur les panneaux et/ou l'onduleur). Cela peut en quelque sorte être mis en parallèle à la responsabilité décennale dans la construction.
Analyse les clauses contractuelles clés
A part les garanties, il faut faire attention à quelques aspects spécifiques afin de renforcer votre position à l’égard de l’installateur.
-
Délai de livraison
Peu d’installateurs donnent un délai de livraison contraignant. Pourtant, le délai de livraison et son respect sont essentiels dans un contrat. Certains installateurs attendent même la commande du client pour, seulement ensuite, donner un délai de livraison purement unilatéral. Ils enfreignent ce faisant la loi.
Sachez que si aucun délai n'est communiqué, il existe toutefois ce que l'on appelle la notion de "délai raisonnable”. Si vous estimez que celui-ci est dépassé, vous pourrez mettre l'installateur en demeure d'exécuter les travaux dans un délai déterminé.
S'il ne réagit pas, vous aurez alors le droit de rompre le contrat et de réclamer les acomptes versés. Vous pourrez en outre également exiger des dommages et intérêts, notamment pour la production d'électricité perdue et les certificats verts non obtenus (pour Bruxelles).
-
Prix ferme
Certains installateurs se réservent la possibilité de relever encore le prix de l'installation après la signature du contrat. C'est contraire à la loi (sur les pratiques de marché). De plus, on peut supposer qu'un installateur ne fixe son prix qu'après une étude minutieuse.
Un conseil : faites indiquer explicitement dans le contrat que le prix est ferme et définitif.
- Acomptes
La pose de panneaux solaires représente rapidement un investissement de plusieurs milliers d'euros. Il arrive que certains installateurs exigent 90 % de la facture totale avant même que les panneaux ne soient posés sur le toit.
Autant dire que le client a de cette manière déjà payé la quasi-totalité de la facture avant même de savoir si son installation fonctionne correctement. Idéalement, un installateur ne devrait pas pouvoir exiger plus de 15 à 20 % du coût total comme acompte.
Dans nos achats groupés nous proposons cette ventilation des paiements :
- acompte de maximum 20 % du prix total TVA comprise ;
- 20 % du prix total TVAC à l’ouverture du chantier ;
- 30 % du prix total TVAC à la clôture du chantier ;
- maximum 20 % à payer lors de la réception définitive par l’organisme de contrôle
- le solde à payer lors de la fourniture du dossier administratif.
En pratique, essayez de payer le moins d'acompte possible car cela reste de l'argent perdu si la firme disparaît.
- Transfert de risque
Les installateurs ont parfois tendance à faire supporter tous les risques à la conclusion du contrat par le client, alors qu'ils conservent le droit de propriété sur les panneaux tant que tout n'a pas été payé. Si nous n'avons rien contre ce dernier point, le risque pourrait néanmoins aussi ne passer au client qu'une fois les panneaux posés sur le toit.
Cela permettrait d'éviter que le client ne doive payer des dommages aux panneaux lorsqu'un installateur néglige de les poser à temps et les laisse traîner sur le chantier.
- Pénalités éventuelles
Si un client ne respecte pas une de ses obligations, par ex. parce qu'il annule la commande ou n'effectue pas les paiements dans les délais, certains installateurs appliquent de lourdes pénalités, disproportionnées et injustifiées.
Faites attention à ce genre de clauses et faites-les adapter si nécessaire.