Maladies cardiovasculaires : causes, risques et prévention

Les maladies cardiovasculaires sont le première cause de mortalité en Belgique. Outre l’âge, le sexe et l’hérédité, il existe d’autres facteurs de risque sur lesquels nous avons prise, comme le mode de vie et les habitudes alimentaires, le cholestérol, le tabac, le stress … Mieux on se situe à cet égard, moins le risque d’infarctus ou d’AVC est élevé.

Les maladies cardiovasculaires sont typiquement des maladies de civilisation. Comme beaucoup de maladies sont aujourd’hui bien soignées, les gens vivent bien plus vieux que naguère, et ils succombent davantage à l’inéluctable usure de leurs vaisseaux sanguins (calcification artérielle ou athérosclérose) et à ses conséquences.
Inéluctable ne signifie pas pour autant qu’il ne soit pas possible d’agir sur ce processus. Il peut être considérablement ralenti en adoptant un mode de vie plus sain et en prenant certains médicaments. En Belgique, les maladies cardiovasculaires sont responsables d’environ un décès sur quatre. Selon l’organe atteint, on distingue deux sous-groupes de maladies cardiovasculaires.
Maladies du système vasculaire cérébral
La forme la plus fréquente est l’accident vasculaire cérébral ou AVC (“stroke”, en anglais). C’est le nom générique des maladies caractérisées par une perturbation de la circulation sanguine dans le cerveau. L’AVC peut être provoqué par deux événements :
- Une hémorragie cérébrale : une déchirure d’un des vaisseaux sanguins du cerveau provoque un afflux de sang dans le cerveau. Cela entraîne des lésions du tissu cérébral.
- Une thrombose cérébrale ou une embolie cérébrale : un vaisseau sanguin est obstrué par un caillot sanguin formé localement (thrombose) ou ailleurs (embolie), entraînant la mort d’une partie du tissu cérébral par manque d'oxygène. La maladie connaît également une forme passagère, quand une artère cérébrale est temporairement rétrécie. Dans ce cas, il n’y a pas de dommage permanent.
Dans les deux hypothèses, le dommage au tissu cérébral entraîne des symptômes caractéristiques : perception altérée, paralysie (partielle), troubles de la parole, confusion, cécité passagère, perte d’équilibre. Il est important de reconnaître rapidement ces symptômes et d'intervenir à temps pour minimiser autant que possible les lésions cérébrales.
Maladies du système coronaire
Le muscle cardiaque lui-même doit être alimenté en oxygène et en nutriments, qui lui sont apportés par les artères coronaires, ou coronaires tout court. Quand le cœur reçoit trop peu d’oxygène, généralement à cause d’un rétrécissement des coronaires dû à leur calcification, on parle d’une angine de poitrine. Cela se traduit par une sensation d'oppression ("angor") dans la région de la poitrine. Elle est souvent déclenchée par un effort ou un stress psychologique. L’angine de poitrine n’a généralement pas d’issue mortelle, mais elle nécessite un traitement et un suivi. Le cœur peut également souffrir d'un manque aigu d'oxygène entraînant la mort d’une partie du muscle cardiaque.
C'est ce qu'on appelle un infarctus du myocarde (= crise cardiaque), qui est souvent fatal. En général, il est dû à la formation locale d'un caillot de sang dans une artère coronaire déjà "calcifiée".
Vers le haut de la pageDéterminez votre risque de maladie cardiovasculaire
Pour estimer objectivement votre risque de maladie cardiovasculaire, on a créé un appelé SCORE2, qui tient compte de votre taux cholestérol, de votre tabagisme, de votre âge, de votre sexe et de votre tension artérielle.
Nous avons retravaillé cet algorithme à votre intention, pour en faire un outil facile à utiliser. A l’aide des données de votre dernière analyse sanguine, vous pourrez donc mesurer immédiatement votre risque de maladie cardiovasculaire.
Attention : cette estimation ne peut être faite qu’en l’absence de maladies comme du diabète, des problèmes rénaux, etc. Si vous êtes dans ce cas, mieux vaut vous adresser à votre médecin pour une évaluation correcte du risque.
Vers le haut de la pageComment éviter les maladies cardiovasculaires ?
Vous maîtrisez vous-même dans une large mesure l’importance des risques de maladie cardiovasculaire. Il est donc important d’en connaître les éléments déterminants. Nous allons les passer en revue.
Sur quels facteurs de risque n’avez-vous aucune prise ?
Il existe un certain nombre de facteurs qui contribuent au risque de maladie cardiovasculaire, mais sur lesquels vous n’avez pas vous-même de prise. Nous les passons en revue.
Comment prévenir les maladies cardiovasculaires ?
C’est de vous-même que dépend largement le risque de faire une maladie cardiovasculaire. Mieux vaut dès lors connaître les éléments qui interviennent. Car, plus il y a de facteurs de risque présents, plus vous courez de risques.
Il n’est pourtant pas certain qu’une personne cumulant tous les facteurs de risque ci-dessous souffrira nécessairement d’une maladie cardiovasculaire. On peut très bien arriver à 90 ans sans problème en fumant 10 cigarettes par jour et avec un taux de cholestérol excessif. Mais le risque n’en sera pas moins supérieur.
Cessez de fumer (ou ne commencez pas)
Les fumeurs ont 50 % de chances de mourir à cause du tabac et perdent en moyenne 10 années de vie.
Les substances nocives du tabac augmentent notamment la tension artérielle, réduisent la quantité d’oxygène dans le sang et endommagent la paroi des artères. Plus on fume, plus les dégâts sont importants. Un argument par excellence pour cesser de fumer et surtout pour ne jamais commencer.
Le risque de maladie cardiovasculaire est pas moins de cinq fois plus élevé chez les fumeurs de moins de 50 ans que chez les non-fumeurs. Le tabagisme de longue durée fait d’ailleurs aussi plus de dégâts chez les femmes que chez les hommes.
Ensuite, la capacité pulmonaire des hommes subit une diminution chronique, et les fumeurs développent à la longue une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), qui réduit de manière spectaculaire leur espérance de vie.
Attention au taux de cholestérol
Le sang contient différentes matières grasses (lipides), dont notamment du cholestérol et des triglycérides. Le cholestérol est en grande partie produit par le foie. C’est ce qu’on appelle le cholestérol endogène. Une plus petite partie du cholestérol provient des aliments : le cholestérol exogène. Le cholestérol se combine à certaines protéines (ce qui crée des lipoprotéines). C’est sous cette forme que le cholestérol est transporté dans le sang. Selon sa concentration, on distingue le LDL (de l’anglais low density lipoprotein, le fameux mauvais cholestérol) et le HDL (high density lipoprotein, ou bon cholestérol).
Le LDL transporte le cholestérol du foie vers les tissus. S’il y en trop, il risque de se déposer sur les parois des vaisseaux sangions, ce qui peut provoquer une calcification artérielle ou artériosclérose. Le HDL est le bon cholestérol car il détache le LDL de la paroi des artères pour le ramener vers le foie.
Un taux excessif de "mauvais" cholestérol (LDL) et un taux trop faible de "bon" cholestérol (HDL) augmentent le risque de maladie cardio-vasculaire. Un faible taux de 35 mg de HDL par décilitre de sang représente un risque 8 fois supérieur par rapport au taux normal de 65 mg.
Pour établir le diagnostic d’hyperlipidémie (trop de matières grasses dans le sang), on ne mesure pas seulement les taux de bon et de mauvais cholestérol, mais aussi le taux total de cholestérol et le taux de de triglycérides.
La quantité de cholestérol dépend du mode de vie. La consommation de beaucoup de graisse insaturée (beurre, lard, frites, etc.) a par exemple une influence négative sur les taux de cholestérol.
Maintenez votre tension artérielle à un niveau suffisamment bas
Une tension artérielle élevée est l’un des principaux facteurs de risque de maladie cardiovasculaire. Pour les personnes entre 40 et 70 ans, cela signifie que toute augmentation de 20 mm Hg de la tension artérielle systolique (“tension supérieure”) double le risque de crise cardiaque.
En d’autres termes, une personne qui, avec des médicaments ou un changement de mode de vie, parvient à ramener sa tension artérielle de 160 à 140 voit son risque de crise cardiaque divisé par deux. Pour un AVC, cet effet est encore plus marqué.
Pour la pression diastolique, les résultats sont comparables avec une augmentation de 10 mm Hg, mais la pression systolique est un meilleur indicateur du risque.
Vous pouvez faire baisser votre tension artérielle en :
- mangeant moins de sel (sodium) - beaucoup d’aliments contiennent du sel caché ;
- buvant moins de 3 verres d’alcool par jour (une consommation modérée d’alcool, jusqu’à 2 verres par jour, a une influence positive sur le système cardiovasculaire) ;
- faisant régulièrement de l’exercice ;
- consommant davantage d’aliments riches en potassium (pommes de terre, bananes par exemple) ou en prenant des suppléments de potassium
Une tension artérielle élevée semble également constituer un facteur de risque de démence (démence sénile et Alzheimer), bien que la recherche ne soit pas encore achevée à ce sujet.
La tension artérielle est toujours mesurée en mm Hg (140/85, p. ex.) ou en cm Hg (14/8,5 p. ex.). C’est une unité de pression comme le “bar” ou le “pascal”, qui date du temps où la pression (barométrique) était mesurée avec des appareils fonctionnant avec une colonne de mercure montant ou descendant. 760 mm Hg correspond approximativement à 1 bar, et on pourrait donc tout aussi bien dire : “Ma tension est à 0,18 bar”, quand elle est de 140 mm Hg.
Modérez votre consommation d’alcool et évitez les drogues
L’abus d’alcool sous toutes ses formes (bière, apéritif, vin, boissons fortes) et/ou l’usage de drogue (surtout la cocaïne, qui provoque des spasmes artériels) augmentent sensiblement le risque de maladies cardiovasculaires.
Mangez sainement
Avant l’âge de 50 ans, les personnes obèses courent deux fois plus de risques de maladie cardiovasculaire que les autres. Surtout si la graisse s’accumule dans la région de l’abdomen. Souvent, c’est un régime alimentaire déséquilibré qui est en cause.
Dès lors, évitez autant que possible : le beurre, les produits à base de lait entier, les formages gras, l’huile de palme, l’huile de coco, les graisses animales (charcuterie, lard, etc.), les pâtisseries. Evitez aussi les aliments riches en cholestérol comme les abats ou la cervelle.
Préférez les fruits, les légumes, les produits riches en fibres, la viande et la charcuterie maigres, les produits à base de lait demi-écrémé, l’huile de tournesol, l’huile d’olive, l’huile d’arachide ou l’huile de colza.
Faites suffisamment d’exercice
Il est déjà largement établi que les personnes en meilleure forme vivent aussi plus longtemps, et que celles qui parviennent à améliorer leur condition (même à un âge avancé) ont moins de risque de maladie cardiovasculaire.
Pratiquer régulièrement un exercice physique accroît en effet la capacité du système cardiovasculaire et réduit le besoin du cœur en oxygène lors des efforts ultérieurs. A l’inverse, une vie sédentaire double le risque de maladie cardiovasculaire.
Il suffit de pratiquer trois fois par semaine 30 à 45 minutes d’efforts physiques légers comme du vélo, de la natation ou de la marche rapide … A un âge plus avancé, il n’est toutefois pas recommandé de se mettre soudain à pratiquer intensivement du sport, et c’est particulièrement vrai pour les malades cardiaques. Mieux vaut alors augmenter progressivement l’effort.
Réduisez votre niveau de stress
Tout le monde peut bien sûr se trouver à un certain moment dans une situation de stress. Le décès d’un ami ou d’un parent, des problèmes financiers ou familiaux. Et ce ne sont là que quelques situations susceptibles d’augmenter la pression.
Faites régulièrement contrôler votre taux de sucre dans le sang
En cas de diabète, les vaisseaux sanguins sont progressivement attaqués par le taux élevé de glucose, ce qui rend les patients plus vulnérables à des problèmes artériels. Ils courent trois fois plus de risques de succomber à une maladie cardiovasculaire.
Selon certains chiffres, la moitié des personnes présentant un diabète de vieillesse n’en seraient pas encore conscients. Un dépistage et un traitement précoces sont importants pour éviter de surcharger inutilement ses artères (et son cœur).
Vers le haut de la pageSur quels facteurs de risque n’a-t-on aucune prise ?
Si un membre de votre famille a connu un problème cardiovasculaire avant l’âge de 55 ans (hommes) ou 65 ans (femmes), votre risque de développer une maladie similaire augmente également.
Le risque de décès est également deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Les problèmes apparaissent en moyenne dix ans plus tard chez les femmes que chez les hommes.
Le risque de maladie cardiovasculaire augmente avec l’âge. La calcification artérielle ou athérosclérose, l’apparition de lésions chargées de cholestérol dans les grosses artères, est une maladie progressive dont les premiers effets sont déjà visibles à un très jeune âge. La calcification artérielle joue par exemple un rôle crucial dans l’infarctus et l’AVC.
Des antécédents de maladie cardiovasculaire constituent le principal facteur de risque. En d’autres termes : si vous avez déjà fait un infarctus, il y a de forces chances pour que cela se reproduise.
Vers le haut de la pageLes maladies cardiovasculaires sont typiquement des maladies de civilisation. Comme beaucoup de maladies sont aujourd’hui bien soignées, les gens vivent bien plus vieux que naguère, et ils succombent davantage à l’inéluctable usure de leurs vaisseaux sanguins (calcification artérielle ou athérosclérose) et à ses conséquences.
Inéluctable ne signifie pas pour autant qu’il ne soit pas possible d’agir sur ce processus. Il peut être considérablement ralenti en adoptant un mode de vie plus sain et en prenant certains médicaments. En Belgique, les maladies cardiovasculaires sont responsables d’environ un décès sur quatre. Selon l’organe atteint, on distingue deux sous-groupes de maladies cardiovasculaires.
Maladies du système vasculaire cérébral
La forme la plus fréquente est l’accident vasculaire cérébral ou AVC (“stroke”, en anglais). C’est le nom générique des maladies caractérisées par une perturbation de la circulation sanguine dans le cerveau. L’AVC peut être provoqué par deux événements :
- Une hémorragie cérébrale : une déchirure d’un des vaisseaux sanguins du cerveau provoque un afflux de sang dans le cerveau. Cela entraîne des lésions du tissu cérébral.
- Une thrombose cérébrale ou une embolie cérébrale : un vaisseau sanguin est obstrué par un caillot sanguin formé localement (thrombose) ou ailleurs (embolie), entraînant la mort d’une partie du tissu cérébral par manque d'oxygène. La maladie connaît également une forme passagère, quand une artère cérébrale est temporairement rétrécie. Dans ce cas, il n’y a pas de dommage permanent.
Dans les deux hypothèses, le dommage au tissu cérébral entraîne des symptômes caractéristiques : perception altérée, paralysie (partielle), troubles de la parole, confusion, cécité passagère, perte d’équilibre. Il est important de reconnaître rapidement ces symptômes et d'intervenir à temps pour minimiser autant que possible les lésions cérébrales.
Maladies du système coronaire
Le muscle cardiaque lui-même doit être alimenté en oxygène et en nutriments, qui lui sont apportés par les artères coronaires, ou coronaires tout court. Quand le cœur reçoit trop peu d’oxygène, généralement à cause d’un rétrécissement des coronaires dû à leur calcification, on parle d’une angine de poitrine. Cela se traduit par une sensation d'oppression ("angor") dans la région de la poitrine. Elle est souvent déclenchée par un effort ou un stress psychologique. L’angine de poitrine n’a généralement pas d’issue mortelle, mais elle nécessite un traitement et un suivi. Le cœur peut également souffrir d'un manque aigu d'oxygène entraînant la mort d’une partie du muscle cardiaque.
C'est ce qu'on appelle un infarctus du myocarde (= crise cardiaque), qui est souvent fatal. En général, il est dû à la formation locale d'un caillot de sang dans une artère coronaire déjà "calcifiée".
Pour estimer objectivement votre risque de maladie cardiovasculaire, on a créé un appelé SCORE2, qui tient compte de votre taux cholestérol, de votre tabagisme, de votre âge, de votre sexe et de votre tension artérielle.
Nous avons retravaillé cet algorithme à votre intention, pour en faire un outil facile à utiliser. A l’aide des données de votre dernière analyse sanguine, vous pourrez donc mesurer immédiatement votre risque de maladie cardiovasculaire.
Attention : cette estimation ne peut être faite qu’en l’absence de maladies comme du diabète, des problèmes rénaux, etc. Si vous êtes dans ce cas, mieux vaut vous adresser à votre médecin pour une évaluation correcte du risque.
Vous maîtrisez vous-même dans une large mesure l’importance des risques de maladie cardiovasculaire. Il est donc important d’en connaître les éléments déterminants. Nous allons les passer en revue.
Sur quels facteurs de risque n’avez-vous aucune prise ?
Il existe un certain nombre de facteurs qui contribuent au risque de maladie cardiovasculaire, mais sur lesquels vous n’avez pas vous-même de prise. Nous les passons en revue.
C’est de vous-même que dépend largement le risque de faire une maladie cardiovasculaire. Mieux vaut dès lors connaître les éléments qui interviennent. Car, plus il y a de facteurs de risque présents, plus vous courez de risques.
Il n’est pourtant pas certain qu’une personne cumulant tous les facteurs de risque ci-dessous souffrira nécessairement d’une maladie cardiovasculaire. On peut très bien arriver à 90 ans sans problème en fumant 10 cigarettes par jour et avec un taux de cholestérol excessif. Mais le risque n’en sera pas moins supérieur.
Cessez de fumer (ou ne commencez pas)
Les fumeurs ont 50 % de chances de mourir à cause du tabac et perdent en moyenne 10 années de vie.
Les substances nocives du tabac augmentent notamment la tension artérielle, réduisent la quantité d’oxygène dans le sang et endommagent la paroi des artères. Plus on fume, plus les dégâts sont importants. Un argument par excellence pour cesser de fumer et surtout pour ne jamais commencer.
Le risque de maladie cardiovasculaire est pas moins de cinq fois plus élevé chez les fumeurs de moins de 50 ans que chez les non-fumeurs. Le tabagisme de longue durée fait d’ailleurs aussi plus de dégâts chez les femmes que chez les hommes.
Ensuite, la capacité pulmonaire des hommes subit une diminution chronique, et les fumeurs développent à la longue une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), qui réduit de manière spectaculaire leur espérance de vie.
Attention au taux de cholestérol
Le sang contient différentes matières grasses (lipides), dont notamment du cholestérol et des triglycérides. Le cholestérol est en grande partie produit par le foie. C’est ce qu’on appelle le cholestérol endogène. Une plus petite partie du cholestérol provient des aliments : le cholestérol exogène. Le cholestérol se combine à certaines protéines (ce qui crée des lipoprotéines). C’est sous cette forme que le cholestérol est transporté dans le sang. Selon sa concentration, on distingue le LDL (de l’anglais low density lipoprotein, le fameux mauvais cholestérol) et le HDL (high density lipoprotein, ou bon cholestérol).
Le LDL transporte le cholestérol du foie vers les tissus. S’il y en trop, il risque de se déposer sur les parois des vaisseaux sangions, ce qui peut provoquer une calcification artérielle ou artériosclérose. Le HDL est le bon cholestérol car il détache le LDL de la paroi des artères pour le ramener vers le foie.
Un taux excessif de "mauvais" cholestérol (LDL) et un taux trop faible de "bon" cholestérol (HDL) augmentent le risque de maladie cardio-vasculaire. Un faible taux de 35 mg de HDL par décilitre de sang représente un risque 8 fois supérieur par rapport au taux normal de 65 mg.
Pour établir le diagnostic d’hyperlipidémie (trop de matières grasses dans le sang), on ne mesure pas seulement les taux de bon et de mauvais cholestérol, mais aussi le taux total de cholestérol et le taux de de triglycérides.
La quantité de cholestérol dépend du mode de vie. La consommation de beaucoup de graisse insaturée (beurre, lard, frites, etc.) a par exemple une influence négative sur les taux de cholestérol.
Maintenez votre tension artérielle à un niveau suffisamment bas
Une tension artérielle élevée est l’un des principaux facteurs de risque de maladie cardiovasculaire. Pour les personnes entre 40 et 70 ans, cela signifie que toute augmentation de 20 mm Hg de la tension artérielle systolique (“tension supérieure”) double le risque de crise cardiaque.
En d’autres termes, une personne qui, avec des médicaments ou un changement de mode de vie, parvient à ramener sa tension artérielle de 160 à 140 voit son risque de crise cardiaque divisé par deux. Pour un AVC, cet effet est encore plus marqué.
Pour la pression diastolique, les résultats sont comparables avec une augmentation de 10 mm Hg, mais la pression systolique est un meilleur indicateur du risque.
Vous pouvez faire baisser votre tension artérielle en :
- mangeant moins de sel (sodium) - beaucoup d’aliments contiennent du sel caché ;
- buvant moins de 3 verres d’alcool par jour (une consommation modérée d’alcool, jusqu’à 2 verres par jour, a une influence positive sur le système cardiovasculaire) ;
- faisant régulièrement de l’exercice ;
- consommant davantage d’aliments riches en potassium (pommes de terre, bananes par exemple) ou en prenant des suppléments de potassium
Une tension artérielle élevée semble également constituer un facteur de risque de démence (démence sénile et Alzheimer), bien que la recherche ne soit pas encore achevée à ce sujet.
La tension artérielle est toujours mesurée en mm Hg (140/85, p. ex.) ou en cm Hg (14/8,5 p. ex.). C’est une unité de pression comme le “bar” ou le “pascal”, qui date du temps où la pression (barométrique) était mesurée avec des appareils fonctionnant avec une colonne de mercure montant ou descendant. 760 mm Hg correspond approximativement à 1 bar, et on pourrait donc tout aussi bien dire : “Ma tension est à 0,18 bar”, quand elle est de 140 mm Hg.
Modérez votre consommation d’alcool et évitez les drogues
L’abus d’alcool sous toutes ses formes (bière, apéritif, vin, boissons fortes) et/ou l’usage de drogue (surtout la cocaïne, qui provoque des spasmes artériels) augmentent sensiblement le risque de maladies cardiovasculaires.
Mangez sainement
Avant l’âge de 50 ans, les personnes obèses courent deux fois plus de risques de maladie cardiovasculaire que les autres. Surtout si la graisse s’accumule dans la région de l’abdomen. Souvent, c’est un régime alimentaire déséquilibré qui est en cause.
Dès lors, évitez autant que possible : le beurre, les produits à base de lait entier, les formages gras, l’huile de palme, l’huile de coco, les graisses animales (charcuterie, lard, etc.), les pâtisseries. Evitez aussi les aliments riches en cholestérol comme les abats ou la cervelle.
Préférez les fruits, les légumes, les produits riches en fibres, la viande et la charcuterie maigres, les produits à base de lait demi-écrémé, l’huile de tournesol, l’huile d’olive, l’huile d’arachide ou l’huile de colza.
Faites suffisamment d’exercice
Il est déjà largement établi que les personnes en meilleure forme vivent aussi plus longtemps, et que celles qui parviennent à améliorer leur condition (même à un âge avancé) ont moins de risque de maladie cardiovasculaire.
Pratiquer régulièrement un exercice physique accroît en effet la capacité du système cardiovasculaire et réduit le besoin du cœur en oxygène lors des efforts ultérieurs. A l’inverse, une vie sédentaire double le risque de maladie cardiovasculaire.
Il suffit de pratiquer trois fois par semaine 30 à 45 minutes d’efforts physiques légers comme du vélo, de la natation ou de la marche rapide … A un âge plus avancé, il n’est toutefois pas recommandé de se mettre soudain à pratiquer intensivement du sport, et c’est particulièrement vrai pour les malades cardiaques. Mieux vaut alors augmenter progressivement l’effort.
Réduisez votre niveau de stress
Tout le monde peut bien sûr se trouver à un certain moment dans une situation de stress. Le décès d’un ami ou d’un parent, des problèmes financiers ou familiaux. Et ce ne sont là que quelques situations susceptibles d’augmenter la pression.
Faites régulièrement contrôler votre taux de sucre dans le sang
En cas de diabète, les vaisseaux sanguins sont progressivement attaqués par le taux élevé de glucose, ce qui rend les patients plus vulnérables à des problèmes artériels. Ils courent trois fois plus de risques de succomber à une maladie cardiovasculaire.
Selon certains chiffres, la moitié des personnes présentant un diabète de vieillesse n’en seraient pas encore conscients. Un dépistage et un traitement précoces sont importants pour éviter de surcharger inutilement ses artères (et son cœur).
Si un membre de votre famille a connu un problème cardiovasculaire avant l’âge de 55 ans (hommes) ou 65 ans (femmes), votre risque de développer une maladie similaire augmente également.
Le risque de décès est également deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Les problèmes apparaissent en moyenne dix ans plus tard chez les femmes que chez les hommes.
Le risque de maladie cardiovasculaire augmente avec l’âge. La calcification artérielle ou athérosclérose, l’apparition de lésions chargées de cholestérol dans les grosses artères, est une maladie progressive dont les premiers effets sont déjà visibles à un très jeune âge. La calcification artérielle joue par exemple un rôle crucial dans l’infarctus et l’AVC.
Des antécédents de maladie cardiovasculaire constituent le principal facteur de risque. En d’autres termes : si vous avez déjà fait un infarctus, il y a de forces chances pour que cela se reproduise.