Voici l’effet de l’alcool sur notre santé: medicament-alcool-danger


L’association de l’alcool avec certains médicaments peut s’avérer (terriblement) dangereuse, surtout si le consommateur n’est pas au courant des possibles effets. Mieux vaut donc vous abstenir de consommer de l’alcool si vous êtes sous traitement médicamenteux. Un ou deux verres de vin ou de bière ne prêtent pas forcément à conséquence pour la plupart des médicaments, mais en cas de consommation excessive, les interactions avec le traitement peuvent être bien plus sévères qu’en cas de consommation d’alcool modérée.
Plus concrètement, l’alcool et certains médicaments peuvent renforcer (c’est le cas des calmants ou somnifères, ce qui peut entraîner des troubles de la coordination, ralentir la capacité de réaction et provoquer une légère confusion), affaiblir ou contrecarrer (en cas de stimulant), ou encore neutraliser ou perturber leurs effets réciproques. De quoi provoquer une métabolisation trop rapide ou au contraire trop lente du médicament par le foie, avec un surdosage à la clé. Lisez toujours attentivement la notice et en cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Vous trouverez un aperçu ci-dessous.
Citons parmi ces médicaments la warfarine (Marevan), le fenprocoumon (Marcoumar) et l’acenocoumarol (Sintrom).
Les anti-inflammatoires comme le Voltaren, le Feldene, le Brufen et le Nurofen peuvent parfois provoquer des hémorragies stomacales et ulcères gastriques. Il en va de même pour l’acide acétylsalicylique (p. ex. Aspirine, Sedergine, Aspegic). Le risque d’interactions avec l’alcool reste limité tant que vous ne dépassez pas trois verres par jour.
Vous pouvez aussi profiter en toute sécurité d’un verre de vin lorsque vous prenez des antidouleurs à base de paracétamol. À condition, toutefois, que vous vous en teniez à la dose quotidienne maximale de 4 grammes de paracétamol (soit 8 tablettes de 500 mg), évidemment.
Remarquez que pour les personnes souffrant d’une maladie du foie et les alcooliques, une dose normale de paracétamol combinée à de l’alcool peut par contre s’avérer dangereuse, même en cas de consommation limitée d’alcool.
Certains anti-dépresseurs peuvent provoquer de la somnolence et l’alcool peut encore renforcer cet effet. Cette somnolence favorisée par l’alcool concerne principalement les fameux anti-dépresseurs tricycliques. Citons entre autres l’amitriptyline (Redomex), l’imipramine (Tofranil), la clomipramine (Anafranil, la nortriptyline (Nortrilen).
S’il s’agit d’un ancien anti-dépresseur bien précis (inhibiteurs de la MAO), la substance active fenelzine (Nardelzine) combinée à de l’alcool peut provoquer une augmentation dangereuse de la tension artérielle. Pas tant par l’alcool en lui-même que par la substance tyramine, présente dans la bière, par exemple. Cette substance est aussi présente dans certains fromages. La consommation de vin est par contre autorisée, pour le moins avec modération, parce qu’il ne contient que très peu ou pas de tyramine.
Un verre de vin ou une bière bien fraîche ne contrecarreront ou n’influenceront pas l’effet de la plupart des antibiotiques. Il n’en reste pas moins que votre foie devra métaboliser tant l’alcool que le médicament. Si vous buvez beaucoup en étant sous traitement, votre foie risque de ne pas apprécier cette surcharge.
Dans le cas de dérivés d’imidazole, des substances combattant les infections fongiques et parasitaires (comme le Flagyl, le Tiberal, le Fasigyn), l’alcool peut par contre provoquer des réactions désagréables : nausées, rougeurs au visage, sensations de chaleur, palpitations, engourdissements...
Des doses d’alcool plus élevées diminuent aussi l’efficacité de l’isoniazide (Nicotibine) et de la rifampicine (Rifadine), deux médicaments utilisés dans le traitement de la tuberculose. L’alcool peut par ailleurs rendre ces principes actifs toxiques pour le foie.
Les antihistaminiques soulagent les symptômes de l’allergie. Certains de ces médicaments, surtout les plus anciens, provoquent de la somnolence. Comme la diphénhydramine (Nustasium, R calm) et l’alimémazine (Theralene). L’alcool peut renforcer cet effet.
Les antihistaminiques plus récents, comme la loratadine (nom de marque Claritine), la fexofénadine (Telfast) et la cétirizine (Zyrtec), risquent moins de provoquer ces effets secondaires.
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