Automédication : conseils pratiques pour soigner les petits bobos

Vous êtes à la recherche d'un médicament moins cher ou d'informations sur votre médication actuelle ?
Maux de tête, diarrhée, vilain rhume, brûlures d'estomac… sont autant de petits maux qui passent le plus souvent d'eux-mêmes et ne nécessitent pas toujours de traitement médicamenteux. Pourtant, bon nombre de personnes ont encore trop vite tendance à prendre des médicaments pour combattre des maux en réalité ordinaires. Même s'il s'agit de médicaments en vente libre chez votre pharmacien, cela n'est toutefois pas toujours aussi innocent que vous le pensez. Ces médicaments peuvent eux aussi avoir des effets secondaires et être utilisés à mauvais escient.
Lisez donc toujours attentivement la notice et respectez la posologie prescrite.
Consultez aussi ce dossier dans lequel nous vous présentons les “petits maux” les plus fréquents et vous expliquons comment les soigner.
Vous êtes à la recherche d'un médicament moins cher ou d'informations sur votre médication actuelle ?
Maux de tête, diarrhée, vilain rhume, brûlures d'estomac… sont autant de petits maux qui passent le plus souvent d'eux-mêmes et ne nécessitent pas toujours de traitement médicamenteux. Pourtant, bon nombre de personnes ont encore trop vite tendance à prendre des médicaments pour combattre des maux en réalité ordinaires. Même s'il s'agit de médicaments en vente libre chez votre pharmacien, cela n'est toutefois pas toujours aussi innocent que vous le pensez. Ces médicaments peuvent eux aussi avoir des effets secondaires et être utilisés à mauvais escient.
Lisez donc toujours attentivement la notice et respectez la posologie prescrite.
Consultez aussi ce dossier dans lequel nous vous présentons les “petits maux” les plus fréquents et vous expliquons comment les soigner.
Un antidouleur peut aider en cas de maux de tête, rage de dent, grippe, fièvre, ou après une entorse de la cheville, par exemple. Préférez dans ce cas un antidouleur simple, à savoir un antidouleur ne contenant qu’une seule substance active.
- Premier choix : paracétamol (par ex. Dafalgan, Algostase Mono, Paracétamol Teva)
Le paracétamol convient à tout le monde - adultes, enfants, femmes enceintes, femmes qui allaitent et personnes âgées - pour le traitement de la douleur et de la fièvre. Les risques ou effets secondaires du paracétamol sont en effet limités.
Les adultes ne doivent toutefois jamais dépasser les 4 grammes par jour au risque d'endommager leur foie. Pour les enfants, la dose maximale dépendra du poids avec un maximum de 15 milligrammes par kilo, quatre fois par jour. Chez les personnes atteintes de lésions hépatiques graves, de mauvais fonctionnement des reins ou chez les buveurs chroniques d'alcool, les doses doivent être réduites ou plus espacées (par exemple max. 2 g par jour ou 500 mg toutes les 6 heures).
- Deuxième choix : ibuprofen (par ex. Nurofen, Ibuprofen Sandoz, Ibuprofen AB) ou naproxen (par ex. Naproxen AB, Apranax).
A faible dose, l'ibuprofen et le naproxen sont des anti-inflammatoires recommandés contre la douleur lorsque le paracétamol ne fait pas suffisamment effet. Ce médicament doit de préférence être pris durant une période aussi courte que possible, à la dose la plus faible. Les effets secondaires peuvent aller de soucis gastro-intestinaux jusqu’à de réelles lésions de la muqueuse gastro-intestinale avec, notamment, des saignements de l’estomac. A dose élevée (2400 mg/jour) l'ibuprofène amène des problèmes fréquents au niveau du système cardio-vasculaire et n'est pas recommandé pour les personnes atteintes par ce type de troubles. Pour les personnes âgées et les personnes souffrant d'une insuffisance rénale, il existe un risque de problèmes rénaux graves. Pour les enfants, l'ibuprofen (par ex. Nurofen en sirop) est le deuxième choix après le paracétamol.
- Troisième choix : acide acétylsalicylique (par ex. Aspirine)
L'acide acétylsalicylique à faible dose (75 - 100 mg) est indiqué dans la prévention des maladies cardiovasculaires. L'acide acétylsalicylique à dose plus élevée (300 - 500 mg) peut soulager des douleurs moyennes à fortes, mais peut aussi avoir davantage d'effets secondaires que le paracétamol. Limitez la consommation à 4 grammes par jour maximum. Les enfants et adolescents ont plutôt intérêt à ne pas consommer d'acide acétylsalicylique du tout. En cas d’infection virale (par ex. grippe ou varicelle), ce médicament pourrait être à l’origine du syndrome de Reye, une maladie extrêmement rare mais aussi très dangereuse qui touche surtout les enfants âgés de 5 à 14 ans.
- Quatrième choix, antidouleur combiné : paracétamol ou acide acétylsalicylique + caféine (par ex. Algostase, Croix Blanche).
Un antidouleur combiné contient au minimum deux substances actives. Il s'agit dans ce cas de l'association d'un antidouleur avec de la caféine. L'ajout de caféine donnerait un effet antidouleur supplémentaire limité au paracétamol ou à l'acide acétylsalicylique. La caféine peut avoir des effets secondaires : des troubles gastro-intestinaux à la dépendance et même à des symptômes de manque en cas de prise à des doses élevées (et d'arrêt soudain), en passant par de la somnolence.
En cas de maux de tête chez un enfant, mieux vaut demander conseil à votre médecin ou pharmacien avant de donner un antidouleur.
En cas d’entorse légère, il est recommandé d'arrêter immédiatement l'activité et de refroidir la lésion avec des glaçons enveloppés dans un essuie ou un “cold pack” pendant 20 à 30 minutes. Cela freinera l'épanchement interne et donc aussi le gonflement.
Pour limiter les dégâts et soulager la douleur, la lésion peut être immobilisée au moyen d'un bandage élastique. Le bandage empêchera aussi l'articulation touchée de gonfler davantage. Pour lutter également contre le gonflement, surélevez le membre touché.
En cas d'entorse sévère, consultez un médecin.
Pour une douleur aiguë, une crème ou un gel à base d'ibuprofen et à effet anti-inflammatoire (par ex. Ibuprofen EG) peut réduire l'inflammation et la douleur.
Ceux qui le souhaitent peuvent éventuellement prendre un antidouleur (par ex. paracétamol) ou un anti-inflammatoire (par ex. ibuprofen) pour soulager la douleur.
Les baumes ou sprays chauffants (par ex. Algipan, Reflexspray) ont pour effet de dilater les vaisseaux sanguins de la peau, rendant celle-ci à la fois rouge et chaude. Aucun argument ne plaide réellement pour ces préparations chauffantes en cas de douleurs aiguës, d’autant qu’il existe un risque d'effets secondaires comme des brûlures et des réactions allergiques. Un risque accentuer par la combinaison de nombreuses substances actives différentes.
En cas de nez bouché, vaporiser une solution “physiologique” salée pour dégager le nez est une bonne idée, surtout chez les jeunes enfants. Pareille solution salée existe en monodoses pratiques.
Les sprays nasaux à base d'oxymétazoline (par ex. Nésivine, Vicks Sinex) ou de xylométazoline (par ex. Rhinivex, Otrivine) peuvent également contribuer à dégager le nez. Mieux vaut toutefois éviter d'en abuser : de préférence pas pendant plus de cinq jours et uniquement lorsque cela est vraiment nécessaire.
En cas d'utilisation prolongée, ces sprays sont en effet soupçonnés d'avoir l'effet inverse et donc de boucher le nez.
L'efficacité des comprimés par voie orale (par ex. Sinutab) recommandés en cas de nez bouché et de sinusite ne fait pas l’unanimité. Nous les déconseillons donc.
Ces comprimés ne peuvent du reste pas être pris par les personnes souffrant de troubles du rythme cardiaque, de maladies cardiaques et d'hypertension sévère ou par les personnes ayant déjà fait un AVC. Nous les déconseillons aussi totalement aux enfants de moins de 12 ans.
Les médicaments contre la toux, sur prescription ou non, ne procurent aucun avantage probant et la visite chez le médecin est le plus souvent superflue. La seule chose que vous pouvez faire pour accélérer le processus de guérison, c’est vous reposer. Tous les autres trucs peuvent tout au plus atténuer les symptômes et améliorer votre confort pendant que vous attendez que la toux disparaisse spontanément.
- S’efforcer de réprimer la toux avec un antitussif n’est pas une bonne idée, surtout lorsqu’il s’agit d’une toux « grasse » et productive. La toux est en effet un réflexe naturel visant à libérer les voies respiratoires, par exemple des glaires, germes pathogènes ou irritations comme la poussière ou la fumée. Aucune preuve scientifique ou presque ne vient étayer l’efficacité des inhibiteurs de toux contre une telle toux aiguë, alors qu’ils peuvent entraîner des effets secondaires.
- Les antitussifs à base de codéine ou d'un dérivé sont désormais soumis à prescription. En juin 2015, les règles en matière de produits contenant de la codéine ont été renforcées de plus belle. En raison du risque d’effets secondaires graves, la codéine est désormais interdite aux enfants de moins de 12 ans pour soulager la toux et les refroidissements. Pour les enfants et les adolescents entre 12 et 18 ans souffrant de problèmes respiratoires, leur utilisation n’est pas conseillée. Enfin, la codéine ne peut pas non plus être utilisée chez les femmes allaitantes, en raison des risques pour le nourrisson.
- L’acétylcystéine (ex. lysomucil, acétylcystéine EG) et le bromhexine (ex. bisolvon, bromhexine EG) sont proposés dans le cas d’une toux grasse. L’efficacité de ces substances n’a pas non plus été démontrée. Elles peuvent néanmoins entraîner des effets secondaires indésirables comme des céphalées, des éruptions cutanées, des problèmes gastriques et intestinaux, des nausées et des vomissements.
- Sous la devise “si cela ne profite pas, cela ne fait pas de tort non plus”, vous pouvez essayer plusieurs remèdes maison, comme de tisanes, du lait chaud, du gingembre, du miel ou du citron. Une cuillère à café de miel avant d’aller au lit permet de mieux supporter la toux tout en améliorant le sommeil des enfants et des parents. Attention, ce n’est pas une option pour les enfants de moins d’un an, étant donné que les bactéries contenues dans le miel peuvent pour ces derniers comporter un risque accru de botulisme.
- Certaines personnes sont soulagées par une augmentation du taux d’hygrométrie l’intérieur de la maison ou par l’inhalation de vapeurs chaudes et humides. Attention, de telles pratiques sont à proscrire chez l’enfant de moins de six ans. L’on évitera aussi l’adjonction d’aromates, huiles ou autres produits. L’eau suffit. Sucer des pastilles peut parfois atténuer la toux et il ne doit pas forcément s'agir de pastilles pour la gorge.
- Les désagréments comme une légère fièvre ou des céphalées peuvent éventuellement être combattus avec un peu de paracétamol.
Les inflammations et maux de gorge disparaissent normalement d'eux-mêmes après trois à dix jours.
La douleur peut être atténuée au moyen d'un antidouleur. Le premier choix dans ce cas est le paracétamol (p. ex. Dafalgan, Paracétamol EG). Le deuxième choix est un anti-inflammatoire, de l'ibuprofen (p. ex. Nurofen, Ibuprofen Sandoz, Ibuprofen EG). Prenez toujours un analgésique le moins longtemps possible et à la dose la plus faible possible sans dépasser la dose maximale.
Il n’y a pas -ou peu- de preuves d’une réelle efficacité contre la douleur des pastilles à sucer, des sprays pour la gorge ou des solutions à gargariser. Ils ne soulagent pas plus la douleur que de sucer un bonbon dur. L’inflammation en elle-même ne guérira sûrement pas plus rapidement. De plus, certains de ces agents peuvent provoquer des effets secondaires, en particulier à des doses élevées. C’est pourquoi nous déconseillons Strepfen, Flurbiprofen, Lemocin et ceux contenant de la lidocaïne (Strepsils avec lidocaïne, Buccoverso, Medica, Colludol, Golaseptine-Lidocaïne).
Les moyens traditionnels d'automédication (par. ex. gargariser une solution d'eau légèrement salée, sucer un bonbon dur, boire une boisson chaude, manger une glace à l’eau) sont sûrs, mais ici aussi il n'existe pas de preuve scientifique démontrant qu'ils atténueraient plus la douleur qu'une placebo.
Les antibiotiques ne sont disponibles que sur ordonnance, mais dans la plupart des cas, ils ne sont d'aucune utilité pour les maux de gorge. Ils sont totalement inopérants en cas d’infection virale, comme une infection à un rhinovirus, adénovirus ou coronavirus. C’est le cas pour 40 % des patients environ. Une cause bactérienne est moins fréquente, surtout chez les adultes. Ce n’est que dans 20 % des cas environ qu’il s’agit d’une infection bactérienne active, souvent à un streptocoque du groupe A, pouvant être traitée aux antibiotiques. Dans le passé, une telle infection suscitait beaucoup d’inquiétudes en raison du risque de graves complications mais, dans nos contrées, celles-ci ne touchent que rarement des personnes dont le système immunitaire fonctionne normalement. C’est pourquoi une cure d’antibiotiques est rarement indiquée pour des personnes avec une infection bactérienne. Les avantages en sont souvent fort minces. Dans le meilleur de cas, votre mal de gorge durera 1 jour de moins, à condition que vous ayez entamé votre prise d’antibiotiques dans les 2 jours après l’apparition du mal de gorge. En outre, les antibiotiques ne s’indiquent pas non plus pour prévenir les infections à répétition. Sans parler des nombreux problèmes liés aux antibiotiques, comme leurs effets secondaires, les dommages à la flore intestinale, le fait de prendre et de payer un médicament souvent inutile et, surtout, la résistance. En prenant des antibiotiques sans que cela soit justifié, on risque en effet de les voir perdre leur efficacité contre des maladies plus graves après quelques années. La seule exception à cette règle concerne les patients avec un système immunitaire déficient.
Si vous souffrez de temps à autre de reflux, vous trouverez peut-être votre salut dans les antiacides. Ces médicaments sont en vente libre en pharmacie. Quelques noms connus : Gaviscon, Maalox Antacid, Rennie et Riopan.
Les antiacides sont généralement composés de sels d’aluminium ou de magnésium, de carbonate de calcium ou de bicarbonate de sodium qui visent à le neutraliser l’acide gastrique.
Ils ont une action très rapide, mais brève. Vous pouvez les avaler au moment où le reflux se manifeste. Ou parfois préventivement, si vous savez par expérience que vous allez avoir du reflux, par exemple après un repas copieux. Le cas échéant vous pouvez encore prendre une dose au moment d’aller vous coucher.
Il n'y a pas d'arguments convaincants pour soutenir qu'un médicament est plus efficace qu'un autre. Les préparations liquides agissent plus rapidement. Mais les tablettes et autres pastilles peuvent être plus pratiques si vous souhaitez en avoir en permanence sous la main.
Les antisécrétoires gastriques, quant à eux, sont plus appropriés pour les plaintes fréquentes et plus graves. Ces médicaments contrecarrent la production d'acide gastrique. Il en existe deux catégories, chacune avec son propre mécanisme. D’une part, les inhibiteurs de la pompe à protons, les IPP (quelques exemples : Losec, Nexiam, Pantomed. Les versions génériques comportent souvent le nom de leur principe actif : ésomeprazole, lansoprazole, oméprazole, pantoprazole, rabéprazol).
Nous déconseillons en général la prise de médicaments en cas de nausées ou de troubles gastriques, surtout si les plaintes sont simplement d'origine alimentaire. Elles disparaîtront en effet le plus souvent d'elles-mêmes. Les médicaments disponibles (par ex. dompéridone, métoclopramide) n'agissent du reste que sur les symptômes et non sur la cause. Ils n'accélèrent donc pas le rétablissement.
- La prise de dompéridone (par ex. Motilium, Zilium) ne se justifie qu'en cas de nausées vraiment incommodantes et chez les personnes ne présentant pas de risques cardiaques. La réelle utilité du médicament, son efficacité, est mal étayée et n'est dans le meilleur des cas que limitée. De plus, la dompéridone entraîne un (léger) risque accru de problèmes cardiaques sévères, potentiellement mortels. C'est surtout le cas avec des doses supérieures à 30 mg par jour ou chez les personnes de plus de 60 ans. L'utilisation concomitante de certains autres médicaments peut également augmenter le risque d'incidents cardiaques. Afin de limiter les risques, il faut éviter de dépasser une dose quotidienne totale de 30 mg, à répartir sur trois prises. Le traitement ne doit pas durer plus d'une semaine. La dompéridone est délivrée uniquement sur prescription.
- Le métoclopramide (par ex. Primpéran) est prescrit pour prévenir et traiter les nausées et vomissements, surtout après une chimiothérapie, une radiothérapie ou une intervention chirurgicale, ainsi que dans le cadre de la migraine. La prise de ce médicament doit autant que possible être limitée dans le temps (max. 5 jours).
Le métoclopramide peut avoir des effets secondaires graves au niveau du système nerveux central, comme une tension musculaire excessive soudaine et des contractions musculaires, des troubles du mouvement, des mouvements anormaux du visage et des yeux, des raideurs dans la nuque et une certaine agitation.
Le métoclopramide ne convient pas aux enfants. Le Metoclopramide n'est disponible que sur ordonnance en pharmacie.
Pour le mal des transports, nous recommandons le dimenhydrinate (par ex. R Calm dimenhydrinate) ou la méclozine (par ex. Agyrax). Prenez les comprimés au moins 1 heure avant le départ, avec un peu d'eau. Parmi les effets secondaires possibles, citons bouche sèche et somnolence.
Un autre médicament qui était jusqu'il y a peu très utilisé pour le mal des transports, le Touristil, est retiré du marché. Il contenait en effet 15 mg de dompéridone par comprimé. En 2014, on a décidé au niveau européen de retirer du marché les médicaments contenant plus de 10 mg de dompéridone par unité de prise orale. La dompéridone peut en effet être dangereuse pour le coeur.
Une médication n'est pas toujours nécessaire en cas de constipation. Bien s'hydrater, manger des fibres en suffisance, pratiquer une activité physique, ne pas se retenir d'aller aux toilettes et prendre le temps d'y rester constituent autant de mesures qui peuvent souvent déjà soulager sensiblement.
Des médicaments peuvent aussi être utiles, mais une utilisation prolongée sera rarement justifiée. Parmi les exemples possibles, citons : Lactulose Teva, Duphalac, Movicol et Forlax.
Des mesures comme éviter la constipation et la diarrhée sont d'une grande importance dans le traitement des hémorroïdes. L'effet d'une pommade ou d'un suppositoire contre les hémorroïdes n'est pas garanti. Certains suppositoires et pommades contiennent des corticostéroïdes. Ceux-ci ne peuvent pas être pris plus de 7 jours, une utilisation prolongée de corticostéroïdes pouvant rendre la peau plus fine.
Boire beaucoup d'eau et se reposer est souvent suffisant en cas de diarrhée.
La déshydratation est un risque en cas de diarrhée, surtout chez les jeunes enfants et les personnes âgées. La réhydratation orale consiste en une solution de sels, de sucres et d'eau pour compenser la perte d'eau et de sels et est utile pour lutter contre la déshydratation. Ces boissons n'ont le plus souvent pas bon goût, mais sont efficaces. Suivre un régime spécial n'est pas nécessaire, pas plus que les médicaments. La lopéramide (par ex. Imodium, Lopéramide Teva, Lopéramide EG) peut être prise à titre de traitement de confort dans certaines conditions, mais uniquement pendant une courte période et en cas de diarrhée aiguë. Une utilisation prolongée ne peut se faire que sur avis médical.
La prise de lopéramide est déconseillée en dessous de 2 ans. Pour les enfants de 2 à 6 ans, une prescription est nécessaire. Une visite chez le médecin est donc conseillée. Ceux-ci sont en effet plus sensibles aux éventuelles complications et aux effets secondaires (la somnolence peut par exemple conduire à un coma ou à une paralysie des intestins).
L’Enterol contient de la levure Saccharomyces boulardii et est proposé pour le traitement de diarrhées aiguës chez des enfants de moins de 12 ans, en complément d’une réhydratation orale. Il existe certaines indications selon lesquelles il pourrait réduire quelque peu la durée de la diarrhée, mais ce médicament n’est certainement pas indispensable. L’Enterol est aussi proposé chez certaines personnes qui doivent prendre des antibiotiques qui pourraient provoquer de la diarrhée due à la bactérie Clostridium difficile. Le Clostridium difficile est une bactérie susceptible de provoquer une forme dangereuse de diarrhée. La bactérie peut se développer à la suite d’un traitement antibiotique qui perturbe la flore bactérienne. Les infections par Clostridium difficile s’observent surtout en milieu hospitalier. La prise d’Enterol réduirait le risque, mais les preuves de son efficacité sont faibles.
L'étape la plus importante consiste à nettoyer la plaie avec de l'eau (l'eau du robinet suffit parfaitement). Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'utilisation d'un antiseptique n'est que très rarement indispensable.
Si vous voulez malgré tout désinfecter la plaie, nous vous conseillons alors un produit à base d'eau et de polyvidone iodée (par ex. Iso-bétadine) ou de chlorhéxidine (par ex. Hibidil).
Vous pouvez ensuite éventuellement recouvrir la plaie d'un bandage approprié ou d'un sparadrap.
En cas de brûlure, il est absolument indispensable de passer immédiatement la plaie sous de l'eau froide ou tiède pendant une vingtaine de minutes. Un linge humide et froid pourra avoir un effet apaisant.
Pour les brûlures superficielles, un antibiotique local (par ex. Flammazine, Sulfasil) ou un antiseptique seront le plus souvent inutiles. Appliquer de la pommade sur une brûlure est déconseillé. En cas de brûlures graves, consultez un médecin.
Cloches de fièvre
Les pommades à base d'aciclovir, de penciclovir et de docosanol (par ex. Aciclovir EG, Viratop, Zovirax) ont tout au plus un effet très discret et uniquement à condition d'être appliquées suffisamment tôt (à savoir dès les premières signes annonciateurs d'une cloche de fièvre).
Verrues
Une pommade ou solution à base d'acide salicylique (p. ex. Aporil ou une préparation du pharmacien) est la plus indiquée pour le traitement des verrues. L'acide salicylique a pour effet de dissoudre la couche cornée supérieure de la peau. L'efficacité dans ce cas est garantie. Une étude a même montré que la cryothérapie ne donnait pas nécessairement de meilleurs résultats que l'acide salicylique.
Acné
L'acné peut se soigner à l'aide de crèmes ou de gels et de médicaments par voie orale.
- Crème, gel ou lotion à base de péroxyde de benzoyle (par ex. Benzac gel, Pangel).
Il s'agit du premier choix en cas d'acné moyenne à modérée avec boutons (rouges, durs, parfois douloureux, de moins de 5 mm de diamètre) et pustules (boutons remplis de pus). - Adapalène (par ex. Differin crème).
Le meilleur traitement pour l'acné avec de nombreux points noirs est l'adapalène (disponible uniquement sur prescription). Ce médicament ne peut pas être utilisé chez les femmes enceintes. - Les médicaments par voie orale contre l'acné sont souvent sur prescription. Consultez dans ce cas un médecin. Il pourra vous informer sur les médicaments vraiment efficaces pour votre type d'acné.
Champignons aux pieds (pied d'athlète)
Le pied d'athlète est une affection généralement bénigne mais gênante en vertu de laquelle la peau, surtout entre les orteils, devient rouge et peut se gercer et commencer à démanger. Il s'agit d'une infection provoquée par des champignons.
L'important est de garder les pieds secs pour éviter que le champignon ne puisse continuer à se développer. Lavez-vous dès lors régulièrement les pieds et séchez-les soigneusement, retirez vos chaussures lorsque vous êtes à la maison pour que vos pieds puissent bien respirer, portez des sandalettes par temps chaud pour une aération optimale des pieds et portez des claquettes à la piscine, au sauna et à la salle de sport.
Les crèmes les plus efficaces sont à base de terbinafine (p. ex. Terbinafine EG, Lamisil) et d’azoles (par ex. Daktarin, Myk I).
Dans les cas les plus sévères, mieux vaut consulter un médecin. Celui-ci pourra vous conseiller de prendre des comprimés.
Poux
Selon des études scientifiques, la méthode du peignage humide est la plus efficace, bien qu'elle nécessite de la patience et des soins. Vous pouvez le réaliser vous-même en quelques étapes faciles, mais vous devrez répéter la procédure tous les 3 jours pendant quinze jours.
Humidifiez les cheveux avec de l’eau. Répartissez une dose très généreuse d'après-shampooing sur l'ensemble de la chevelure. Enlevez d’abord tous les nœuds avec un peigne ordinaire. Peignez ensuite les cheveux de l'arrière vers l'avant, section par section, à l'aide d'un peigne spécial poux, disponible en pharmacie. Essuyez bien le peigne sur un morceau de papier absorbant. Puis faites de même, de l'avant vers l'arrière.
Dans notre pays, les médicaments ou les insecticides pour lutter contre les poux ne sont plus disponibles. Ces produits pouvaient provoquer des irritations, étaient toxiques et pouvaient également favoriser la résistance de ces parasites.
Aujourd'hui, presque tous les remèdes contre les poux à base d'insecticide ont été remplacés par des lotions qui étouffent les poux au lieu de les empoisonner. Ils ne sont pas toxiques. Ces agents conviennent aux jeunes enfants et aux femmes enceintes. Ils ne provoquent pas d’irritation, ne résistent pas aux poux et n’ont pas d’odeur désagréable.
Il est inutile d'utiliser ces remèdes à titre préventif, c'est-à-dire lorsque vous n'avez pas de poux.
Vous êtes curieux de savoir quels sont les produits qui éliminent le mieux les poux ? Découvrez-le dans notre guide d'achat.